Assistants d’éducation en grève depuis 30 jours

Enlevés par la force

4 juillet 2009, par Jean Fabrice Nativel

Pour la seconde fois hier, les forces de l’ordre sont intervenus pour débarrasser les assistants d’éducation des jardins de la préfecture à Saint-Denis.

À 18h hier, les assistants d’éducation en « résistance » depuis un mois devant la préfecture et leur campement ont été dégagés par les forces de l’ordre et la force. Ils s’y attendaient un peu car dans la journée, on leur avait signifié de débarrasser sans plus attendre les lieux. Aussitôt, ces précaires de l’Éducation Nationale ont alerté Marie-Doriane Dijoux la présidente de l’association "des Assistants d’éducation" et leur représentante de ce qui se préparait dans leur dos. Arrivée sur place, elle constate que rien n’a bougé.

Alerté dans la journée

Cependant, les AE restent sur leur garde. S’ils s’absentent une chose est certaine, à leur retour plus une trace de leur campement, il ne restera. C’est pourquoi, les précaires montent la garde. Certes, ils ont reçu la promesse d’une rencontre avec un des collaborateurs du premier ministre et non avec lui. Cette attitude, ils la jugent peu cavalière. Leur situation est suffisamment grave qu’ils attendent une réponse concrète du renouvellement ou non de leur contrat de travail.

348 AE qui risquent de se retrouver sans emploi

Sur l’ensemble des AE que compte l’Éducation Nationale, ils sont 348 à « frapper » aux portes du Pôle Emploi et ce dès les mois prochains. À une situation préoccupante, on a usé de la force. Indigne un tel acte ! En effet, la présence de ces précaires sur la pelouse de la préfecture faisait tâche donc insupportait. S’ils y restent dorénavant, ils risquent « une amende de 1.500 euros pour occupation illégale du domaine public » s’insurge Marie-Doriane Dijoux.

Déterminés et mobilisés plus que jamais

Malgré la manœuvre d’hier soir, les AE restent plus que jamais déterminés et ont décidé de se concerter pour rester mobiliser et unis dans cette bataille pour la préservation de leur emploi. D’ailleurs aujourd’hui, ils rencontrent à Cilaos la Sénatrice Anne-Marie Payet et lundi le Député Jean-Claude Fruteau.

À quelques jours de l’arrivée de François Fillon voilà de quelle manière, on traite à La Réunion des hommes et des femmes qui ont passé des années et des années à servir l’éducation nationale. Or que l’on ne peut rien dire à ceux qui font du profit sur le dos des Réunionnais ! La brutalité et la répression ne sont pas les moyens à employer face à des personnes qui risquent de se retrouver au chômage bientôt. Il y a aussi le DIALOGUE !

Texte et photo Jean-Fabrice Nativel

UneSpécial 50 ans du PCR

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Messages

  • Enlevés de FORCE par la LOI,

    Personne à la Réunion ne peut, plutôt ne veut recevoir "Les Assistants d’Education" ni le Préfet, ni le Recteur, par contre ces mêmes représentants utilisent de par la Loi de Force et de France la manière de "con’se’voir" la non-reception par la répression :

    C’est le Durcissement Durable

    Débilement Durable,

    Débordement Durable,

    Déboulonnement Durable,

    Déchaînement Durable,

    Dégagement Durable,

    plus aucun adverbe ni adjectif ne saurait gommer l’amertume que ces "assistants de l’Education" sont obligés de gober pour n’être reçus que par le conseiller du Premier Ministre chargé de l’Education Nationale le 9 ou le 10, de plus il leur faut se désolidariser de la MAE qui elle serait reçue, toute seule si un communiqué de presse n’ était point éffectué.

    C’est ça le Débrouillement Durable.

    En tous cas c’est Dur, Durement Durable, Quelle Durabilité ?


Témoignages - 80e année


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