Fortes baisses de prix dans la grande distribution en France

Entre -20 et -30% sur des produits de première nécessité

18 mars 2009

Dans un article paru hier dans ’Le Monde’, les représentants de l’Association nationale des industries alimentaires et de la Fédération du commerce et de la distribution prévoient des baisses de prix en France. « Sur certains aliments, comme les produits laitiers, la crème, les huiles, les jus de fruits, le gruyère, les baisses atteignent même 20%, 25%, 30% », annonce le président de la Fédération du commerce et de la distribution. Alors pourquoi ce qui se fait de manière ’naturelle’ en France est-il si difficile à obtenir à La Réunion ? Les enseignes sont pourtant les mêmes. Voici des extraits de cet article.

Les négociations commerciales entre les enseignes de la grande distribution et les fabricants de produits de grande consommation pour l’année 2009 viennent de prendre fin. A cette occasion, “Le Monde” a interrogé Jean-René Buisson, le président de l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), et Jérôme Bédier, celui de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), pour dresser un bilan.

Les prix dans les grandes surfaces vont-ils enfin baisser en 2009 et suivre ainsi la tendance amorcée par les matières premières ?
— Jean-René Buisson : Ils commencent à reculer. Je pense qu’en 2009, on parviendra à une baisse de 1% à 2% au minimum. Nous avions proposé aux distributeurs des hausses de tarifs comprises entre 0% et 4%. Après négociations, elles devraient avoisiner 0%, voire être inférieures. Pour beaucoup d’entreprises, les tarifs sont en baisse.

— Jérôme Bédier : Les tarifs des industriels ont été présentés avec des hausses de 4%. Nous avons réussi à les ramener à 1%. Aujourd’hui, la désinflation est donc en marche. Sur certains aliments, comme les produits laitiers, la crème, les huiles, les jus de fruits, le gruyère, les baisses atteignent même 20%, 25%, 30%.

Les associations de consommateurs réclament plus de transparence. Pourquoi n’y a-t-il pas encore d’Observatoire des prix et des marges efficace ?
— J. B. : Pour qu’un système soit efficace, il faut qu’il soit incontestable. Le consommateur est avisé et il faut être vigilant sur le choix des produits, des magasins, et de la période choisie. Il ne faut pas d’un dispositif qui serait mis en place par un acteur en particulier. Nous sommes aussi très réservés sur les chariots comparateurs qui focalisent l’attention sur le riz, les nouilles ou les essuie-tout sans représenter l’évolution globale des prix. Certains indices fonctionnent, il faut les exploiter.

Et sur les marges ?
— J.-R. B. : On pourra y arriver, mais il faudra du temps. C’est difficile pour tout le monde d’évoquer ces marges, car il s’agit d’éléments concurrentiels. Déjà, pour la première fois, une chaîne de constitution de marge, celle du porc, a été reconstituée dans le rapport Besson (ancien secrétaire d’Etat chargé de la Prospective), même s’il est contesté par les distributeurs.

— J. B. : Le rapport Besson a été fait sans consulter les distributeurs, et comporte de graves erreurs de méthodologie ! Nous sommes prêts à jouer le jeu, mais il doit être loyal. Il faut arrêter d’entretenir le fantasme de commerçants qui se goinfrent de marges. Leurs résultats démontrent le contraire.

Les magasins de déstockage progressent, on voit des produits périmés vendus dans la rue. Est-ce inquiétant ?
— J. B. : Vendre des fins de série proches de leurs dates limites de consommation n’est pas répréhensible. Il faut simplement que les règles de sécurité s’appliquent.

— J.-R. B. : Il faut suivre de près ce phénomène. L’alimentation doit être un élément d’intégration sociale, non d’exclusion.

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