Les syndicats dénoncent la gestion des missions locales

« Entre amnésie collective et amnistie »

26 août 2004

L’Union interprofessionnelle de La Réunion (UIR-CFDT) tient à alerter une nouvelle fois les administrateurs et les pouvoirs publics, après l’avoir déjà fait à maintes reprises dans les conseils d’administration à travers les organisations CFDT, UNSA, CGTR, sur les "dérives" de gestion des missions locales de La Réunion, qui "continuent de plus belle".
À l’heure ou le Conseil régional réunit les élus, les acteurs économiques et les opérateurs dans le champ de la formation professionnelle et de l’insertion pour l’élaboration d’un nouveau Plan régional de développement de la formation (PRDF), "trois missions locales pour l’insertion des jeunes sur quatre continuent à fonctionner dans des dérives inacceptables tant sur le plan de la gestion des ressources humaines que financières" souligne l’UIR-CFDT.
En effet, dans l’Est, la mission locale est "sans âme".
Passant à la région Ouest, l’UIR-CFDT note que "la dimension humaine ne compte pas, le personnel est broyé par une gestion dictatoriale qui dure maintenant depuis plus d’une décennie, la liste de ceux qui en ont fait les frais est longue". Dans ce même registre, l’Union interprofessionnelle engage actuellement une procédure pour harcèlement moral dont est victime une collègue.
Dans le Nord, enfin, devant une gestion "opaque", le président a du avoir recours à un audit des comptes. Par ailleurs, le rapport d’activité 2003 n’aurait pas été validé par le dernier conseil d’administration, selon la délégation intersyndicale.
L’Union interprofessionnelle attend une réaction des pouvoirs publics compte tenu des enjeux que représentent l’avenir de la jeunesse de La Réunion : "Nous ne pouvons nous satisfaire d’une mission régionale qui pour l’instant n’a pas d’impact sur le réseau d’accueil des jeunes, malgré un dossier stratégique en instance : “le contrat de progrès”, pour lequel nos organisations ont œuvré pendant une année".
La délégation intersyndicale appelle donc "à la mobilisation et à une vive protestation contre une telle situation et de telles pratiques", afin de construire "un véritable réseau pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes".


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