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Licenciement des “précaires de l’Éducation nationale”
La réponse de Xavier Darcos à Huguette Bello
31 janvier 2008
« La vocation des contrats aidés n’est pas la pérennité, c’est l’insertion ». Voilà au moins un point sur lequel Xavier Darcos et les salariés précaires de l’Education nationale s’entendent. Après 8, 10, voire 14 ans de salariat au service de l’Etat, ces derniers sont en droit d’attendre, si ce n’est une intégration, une alternative au chômage. Mais faute d’avoir respecté ses engagements, le gouvernement préfère jouer, ouvertement et sans scrupule, la carte de la mauvaise foi.
Le 16 janvier à l’Assemblée nationale, la Députée Huguette Bello interpellait le Ministre de l’Education nationale sur l’urgence, pour l’avenir professionnel et social des personnels concernés et le bon fonctionnement des établissements, d’appliquer un moratoire afin d’interrompre le licenciement des 1.200 contrats aidés employés aux services techniques, administratifs et de vie scolaire de l’Académie.
« Une politique de ressources humaines bien peu digne de l’éducation et de la démocratie ! »
« Il n’est pas acceptable que l’Etat qui, pour assurer le bon fonctionnement du service public, a eu recours, pendant de longues années, à des emplois précaires, n’hésite pas à se débarrasser de ces personnels. La précarisation générale, plutôt que la formation et l’intégration, voilà une politique de ressources humaines bien peu digne de l’éducation et de la démocratie ! ». Extraits de l’intervention de la députée (voir intégralité dans notre édition du 17 janvier), ces propos ont suscité de vives protestations sur les bancs de l’UMP. Ils ne sont pourtant que l’expression de la vérité, de la réalité que seule Huguette Bello, encore une fois, a portée au cœur de l’hémicycle national, si souvent déserté par ses homologues réunionnais qui “soutiennent” les précaires à La Réunion et votent le budget qui sonnent leur fin de contrat ! Nouveaux remous du côté de la majorité, lorsque cette dernière a soutenu qu’un moratoire, outre le fait qu’il éviterait de perturber le fonctionnement des établissements, « permettrait d’envisager, ensuite, un plan de pérennisation dans leurs fonctions de l’ensemble des personnels précaires, administratifs et TOS ». Comment, effectivement, un gouvernement qui, sous couvert de restrictions budgétaires, détruit le service public, prône l’ultra-flexibilité des salariés au profit du patronat pourrait-il un instant envisager de telles perspectives ? A la détresse des familles, aux menaces qui pèsent sur le système éducatif local, Xavier Darcos préfère le déni, estimant que l’« on ne peut pas dire que la situation soit particulièrement dramatique à La Réunion ». C’est cette fois sur les bancs de l’opposition que la protestation se fait entendre. Car il est, à l’évidence, des indicateurs « particulièrement » occultés par le Ministre. On pourrait citer les plus de 30% de chômeurs que compte notre département, ou encore, dans son domaine de compétences, les sous-effectifs chroniques dont souffre notre Académie, dernière du classement des 30 Académies françaises en termes d’effectifs. Rien de singulier pour un Département d’Outre-mer !
« La Réunion a été plutôt mieux traitée que le territoire métropolitain » !
Xavier Darcos va jusqu’à soutenir qu’en termes de maintien de contrats aidés dans l’Education nationale (acté lors du dernier vote de la loi de Finances) dans les secteurs de l’accompagnement des élèves handicapés et des directeurs d’écoles, « La Réunion a été plutôt mieux traitée que le territoire métropolitain ». Délit d’assistance ? Favoritisme ? Ce discours à tendance faussement paternaliste omet de souligner, d’une part, le conséquent retard qu’enregistre notre département en termes de scolarisation des enfants handicapés (plus de 1.300 attendent toujours une place en milieu ouvert), et d’autre part, que si les directeurs d’écoles ont besoin de soutien pour exercer leurs missions, c’est bien parce que l’effectif scolaire est ici beaucoup plus important que celui de la Métropole. Il suffit d’une simple observation de notre courbe démographique pour s’en assurer. Ces seuls indicateurs devraient permettre au gouvernement de consentir enfin que le système éducatif local a besoin de davantage de moyens. Mais depuis 2004, le gouvernement a entériné la question du rattrapage et profite de la décentralisation pour reporter ses responsabilités régaliennes sur le dos des collectivités, des mairies, des chefs d’établissements, et de la communauté éducative dans son ensemble, qui doit gérer la pénurie.
L’État est dans l’illégalité
Quoi qu’il en soit, pour Xavier Darcos, « les contrats aidés sont, par définition, des dispositifs qui sont de nature à permettre une réinsertion dans l’emploi. Ce sont des dispositifs transitoires, c’est leur fonction ; il n’est donc pas surprenant qu’au bout d’un certain temps, cette transition s’arrête ». 14 ans de contrats aidés pour finir au chômage : le moins que l’on puisse dire, c’est que la transition est longue pour, au final, ne déboucher sur aucune perspective de réinsertion. Car si le ministre soutient encore que l’Education nationale « a mis en place des dispositifs de formation professionnelle, de validation des acquis, permettant à ces personnes qui ont été employées dans le cadre de ces contrats aidés de retrouver, petit à petit, une fonction pérenne et une validation de leurs acquis professionnels », les 1.200 personnels concernés n’en ont pas vu la couleur. Ils se retrouvent au chômage, sans capitalisation de leur expérience professionnelle, sans aucun autre emploi à la clé. Ce n’est que 4 jours avant la rentrée scolaire que le Recteur, accompagné d’un responsable de l’ANPE (qui a à demi-mot reconnu que l’agence de placement n’avait pas ici fait son travail), a proposé un suivi limité aux seuls bénéficiaires de CAV encore en postes pour 6 mois. Le Rectorat tente vainement de sauver la face, car cela fait 10 ans que ces dispositions visant à l’insertion professionnelle des contrats auraient du être appliquées de plein de droit. L’Etat est encore ici dans l’illégalité et refuse d’admettre qu’il a profité de cette main d’œuvre bon marché plutôt que d’embaucher les titulaires dont l’Académie a besoin. C’est légitimement que l’opposition s’est encore soulevée à ces annonces mensongères, car en Métropole aussi, ces dispositions n’ont pas été plus respectées. En 14 ans, si un salarié précaire a au moins suivi un module de formation au cours de l’un de ses contrats aidés en chaîne, c’est déjà bien !
Fillon dans l’embarras
Confrontés également à ces licenciements massifs d’emplois aidés, de paupérisation de leurs moyens éducatifs, les autres DOM sont aussi mobilisés. Trois jours à peine avant la réponse de Xavier Darcos à Huguette Bello, le Premier ministre en visite en Martinique avait laissé entendre aux organisations syndicales que compte tenu de la situation spécifique des Académies domiennes, le gouvernement autoriserait des dérogations pour limiter les licenciements. Un engagement bien embarrassant pour François Fillon qui, une semaine après, et la position de Xavier Darcos entre temps, ne tenait plus du tout le même discours face à la FSU-DOM. Les syndicalistes auront mal compris.
Stéphanie Longeras
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