
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Réforme de l’assurance-chômage
29 décembre 2005
À peu près à 183.400 demandeurs d’emplois devraient voir leurs indemnisations amputées suite à la réforme de l’assurance-chômage. Quelles vont être les incidences à La Réunion qui enregistre un taux critique de 31,5% de chômage, avec 4 fois plus de bénéficiaires de minima sociaux qu’en métropole ? Catherine Vincent, syndicaliste FSU à l’ANPE, reconnaît qu’en plus d’aggraver la situation des chômeurs, de ponctionner davantage les salariés sans garantie d’allocation en cas de perte d’emploi, la nouvelle convention UNEDIC affirme une société réunionnaise à deux vitesses.
Selon Catherine Vincent (syndicaliste FSU à l’ANPE), la nouvelle année s’annonce mouvementée pour les services de l’Agence nationale pour l’emploi. Contraints de subir également cette "politique répressive", "de faire de l’abattage", les conseillers ANPE vont recevoir la colère du public, une fois réalisée l’impact de cette refonte de l’assurance maladie.
2/3 des chômeurs aux minima sociaux
Selon elle, bien qu’il soit encore difficile de mesurer ses conséquences sur le plan local, il est évident que le nombre de bénéficiaires de minima sociaux étant largement supérieur au nombre de chômeurs indemnisés, la nouvelle réforme va accentuer les inégalités et l’exclusion.
Selon les données semestrielles de l’ANPE, à la fin du mois de juillet 2005, les demandeurs d’emplois indemnisés relevant de l’Assedic étaient 32.000 à La Réunion contre 2,5 millions en métropole. Avec ce nouveau calcul d’indemnisation, la part des indemnisés va encore diminuer au bénéfice des statistiques officielles. "Que va-t-on faire quand 100% des demandeurs d’emplois seront aux minima sociaux ?", interroge Catherine Vincent qui estime qu’une société ne peut se définir à partir de tels minima. "On ne peut pas définir un seuil de pauvreté et dire que 90% de la population se situe juste au-dessus !"
Société à deux vitesses
Elle voit dans cette refonte de l’assurance-chômage la poursuite des conséquences du PARE de 2001, dont aucun bilan n’a encore était dressé mais qui pour Catherine Vincent, est une catastrophe. L’instauration du Plan d’aide au retour à l’emploi (PARE) a dans les faits permis de supprimer beaucoup d’indemnisés des fichiers de l’Assedic, de les faire sortir prématurément du système pour les contraindre plus vite aux minima sociaux. La nouvelle réforme va accentuer ce phénomène, va affirmer un modèle de société à deux vitesses. D’un côté, une petite part de la population qui vit avec des moyens bien supérieurs à ses besoins et de l’autre, une majorité de réunionnais qui "tire la langue". Le suivi mensuel des chômeurs mis en place avant même la révision de la Convention UNEDIC traduit également cette volonté d’épuration. Pour Catherine Vincent, l’objectif du gouvernement est clair : utiliser l’ANPE pour faire diminuer fortement le taux chômage et ainsi présenter en 2007 "un super bilan." Dans la réalité, le problème de l’emploi n’est pas traité, on efface juste des chômeurs.
Lutter contre le chômage structurel
"Je ne peux que déplorer ces réformes car elles ne prennent pas en compte la réalité sociale du chômage." Catherine Vincent estime que tant que le chômage ne sera pas considéré comme ce qu’il est, c’est-à-dire un chômage structurel, tant que l’on ne l’envisagera pas comme quelque chose contre lequel on peut lutter, on continuera à croire que les gens ne veulent pas travailler. Mais cette vision n’est pas propre à la réalité. "90% des gens au chômage n’y sont pour rien et ce n’est pas ces mesures coercitives qui régleront le problème." Plus injuste encore, chaque fois que l’Assedic retrouve une situation stable, les employeurs arrêtent de cotiser et c’est aux demandeurs d’emplois que l’on demande de payer, quand cela va mal, à ceux là même qui ne sont pas assurés de pouvoir être indemnisés. On marche sur la tête !
Estéfani
Réaction d’Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR
La précarité ne sera pas taxée
Le représentant local de la CGT, seul syndicat à avoir quitté la table des négociations affiche clairement son "indignation" face à une réforme qui "fait porter le chapeau aux chômeurs et aux salariés", d’autant que les augmentations de cotisations patronales seront sûrement supprimées. En effet, si d’ici le 1er janvier 2007 les comptes de l’assurance-chômage sont rééquilibrés (ce qui est déjà prévu et quasiment assuré), le patronat bénéficiera d’une nouvelle exonération de cotisation. C’est déjà lui qui cotise le moins et qui bénéfice dans les faits de la flexibilité que lui permet l’assurance-chômage. De façon globale, Ivan Hoareau note et déplore que la bataille syndicale visant à taxer la précarité n’a pas abouti, le SMIC n’a pas été revalorisé. Malgré le forcing syndical, la précarité n’est pas prise en charge et la réalité du chômage avec 60% de sans emplois non indemnisés totalement occultée. Il déplore que cette politique, dans la continuité des accords de 2002 continue à faire supporter l’essentielle de la réforme aux mêmes, sachant que le cas des intermittents n’est toujours pas discuté.
Redécoupage des filières
Réorganiser pour mieux économiser
Une nouvelle filière est créée, intitulée A+. Les conditions d’accès ou les durées d’indemnisation des filières B et C sont modifiées. La filière D est supprimée. Les estimations chiffrées de l’UNEDIC (communiquées en séance) pour la durée de l’accord confirment la gravité des conséquences de cette réorganisation pour la majorité des futurs chômeurs.
o La filière A : reste ouverte aux salariés ayant travaillé 6 mois dans les 22 précédents la perte d’emploi, ouvre droit à 7 mois d’indemnisation. Du fait de la création de la filière A+, son effectif devrait diminuer de 18.200 en 3 ans. Elle concerne aujourd’hui 17 % des chômeurs.
o La filière A+ : Ouverte aux salariés ayant travaillé 12 mois dans les 20 précédents la perte d’emploi, elle ouvre droit à 12 mois d’indemnisation. 81.700 chômeurs seraient comptabilisés en 3 ans.
o La filière B : Aujourd’hui 67,5% des chômeurs indemnisés est dans cette filière. Ses conditions d’accès sont durcies ; elles passent de 16 mois d’activité dans les 26 précédents la perte d’emploi à 14 mois dans les 24 pour une durée d’indemnisation maintenue à 23 mois. De ce fait, 99.900 chômeurs vont basculer de cette filière vers la A+ perdant ainsi 11 mois d’indemnisation.
o La filière C : Ouverte aux salariés de plus de 50 ans, elle ouvre droit à 36 mois d’indemnisation pour les salariés justifiant 27 mois de travail dans les 36 mois précédents la perte d’emploi. Du fait de la suppression de la filière D, cette filière enregistrera 47.900 chômeurs supplémentaires (glissement de D vers C).
o La filière D concernant les chômeurs de plus de 57 ans et ayant cotisé 100 trimestres est supprimée. Elle ouvrait droit à 42 mois d’indemnisation. Perte de 6 mois d’indemnisation pour les chômeurs basculant de cette filière vers la C.
Au total, ce sont environ 183.400 chômeurs dont les droits vont être amputés. S’y s’ajouteront ceux dont les indemnités seront suspendues ou supprimées en application du Décret gouvernemental de l’été 2005 durcissant les sanctions. Quant à la création de la filière A+ qui permet une "amélioration sensible" de la situation de 18.200 chômeurs - 1% des chômeurs indemnisés - elle n’ouvre aucune possibilité d’indemnisation ni aux cotisants comptant moins de 6 mois de travail ni aux primo demandeurs d’emploi.
(Source : site de la CGT)
Redressement des comptes de l’UNEDIC : Qui va payer ?
Alors que les profits et les dividendes aux actionnaires s’envolent et que le pouvoir d’achat des salariés chute, l’augmentation des cotisations touche à égalité employeurs et salariés, soit 160 millions d’euros annuels chacun ! De plus, le patronat s’en sortira bien puisque ces augmentations seront supprimées en 2007 si l’exercice financier de 2006 est équilibré. Or, début décembre, une présentation des prévisions financières de l’UNEDIC a été faite aux directeurs des Assedic ; elle confirme le retour à l’équilibre financier fin... 2006 !
o Économies réalisées sur le dos des chômeurs par la réorganisation des filières : 474 millions d’euros par an.
o Économies générées par les chômeurs "recalculés" : les effets de l’accord signé en 2003 se poursuivent. Alors qu’il a déjà pénalisé de nombreux chômeurs (réduction de la durée et du montant de l’indemnisation et exclusion d’environ 500.000 chômeurs du régime d’assurance-chômage), les nouvelles baisses et l’exclusion de près de 150.000 allocataires supplémentaires en 3 ans produiront une économie de 1,8 milliard d’euros.
o Aides financières aux entreprises (cumulables avec les autres aides et exonérations sociales et fiscales) : une enveloppe annuelle de 50 millions d’euros est réservée aux entreprises qui recruteront des salariés en contrat de professionnalisation ; une autre de 75 millions d’euros est consacrée aux recrutements de chômeurs de plus de 50 ans (CDD seniors ?) ou comptabilisant plus de 12 mois de chômage.
(Source : site de la CGT)
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