
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
21 novembre 2005
Le gouvernement, président de la République en tête, a fait le choix de ’l’état d’urgence’ et a ressorti pour ce faire une vieille loi datant de la guerre d’Algérie. Tant il est vrai que ’l’état d’urgence’ ne peut éventuellement se justifier qu’en temps de guerre et que par la guerre.
Mais la guerre à qui ? La guerre pour quoi ? La guerre contre qui et quoi ?
Pour les autorités de l’État, ne serait-il pas plus approprié, et certainement plus juste au regard, tant de la situation en France qu’aux principes de la République, de parler aujourd’hui d’état d’urgence sociale ? Tant il est vrai que s’il faut mener une guerre - une guerre "juste" et sans merci - c’est bien contre le chômage, contre la pauvreté, qui chaque jour gagnent du terrain.
Certes, ne nous bouchons pas les yeux, il est plus aisé de le dire que de le faire. Tout le monde en conviendra. Mais quelle volonté politique ? Quel choix politique ?
Traiter le mal à la racine
Reconnaissons tout de même qu’il est plus aisé, et aussi tentant, d’intervenir, matraque au poing et état d’urgence à l’appui contre les effets que de vouloir traiter le mal à la racine. Il en a été ainsi à l’époque de cette loi de 1955, concernant l’Algérie ; il en est de même aujourd’hui pour ce qu’on appelle communément les banlieues, au fond cette autre colonie, cette autre Algérie. Sur ce plan, l’état de droit a une fâcheuse tendance à se déliter pour devenir état d’urgence, voire demain d’exception.
Et puis, vouloir traiter le mal à la racine est de longue haleine et n’entre pas forcément dans le calendrier des échéances politiques et électorales, ce qui préoccupe tout le monde aujourd’hui, et plus particulièrement les différentes "têtes" du gouvernement et du pouvoir.
Les appels de l’Abbé Pierre
Depuis ces 30 dernières années, et plus encore durant la dernière période, la France s’enfonce dans le chômage, dans l’exclusion, dans la pauvreté de masse. Même l’Abbé Pierre, si peu enclin aux révolutions, y perd son latin et n’arrête pas, comme il y a 50 ans, de tirer la sonnette d’alarme, voire de sonner le tocsin.
Durant ces 30 dernières années, le chômage est devenu le lot quotidien de millions de Français et de Françaises : les chiffres officiels qui, soi-disant, baissent ne changent rien à la réalité quotidienne d’une part importante de la population.
Pire, le chômage n’est plus à lui seul une cause de pauvreté et de misère ; le travail n’est plus, en soi, une garantie contre la pauvreté ; on peut tout en travaillant devenir de plus en plus pauvre jusqu’à tomber dans l’exclusion. C’est durant ces 10 dernières années que le concept de "travailleurs pauvres" est apparu : quelque 4 à 5 millions dans l’hexagone, selon les estimations plus ou moins officielles, dont beaucoup n’ont d’autres solutions que de s’adresser aux services de l’Abbé Pierre ou à ceux des Restaurants du cœur de feu Coluche, selon l’occasion et les besoins.
Le travail ne nourrit plus son homme
Car ce qui frappe aujourd’hui dans cette "France des Lumières et des Droits de l’Homme", cette 5ème puissance mondiale, c’est que le travail ne nourrit plus son homme. Car il y a de moins en moins, pour ne pas dire qu’il n’y a plus de juste rémunération du travail. Tout va au profit (ce qu’atteste l’écho ci-contre) : plus on en a, plus on veut ; moins on en a, moins il y a.
L’hiver qui arrive s’annonce comme rigoureux : non pas qu’il sera forcément plus froid, mais tout simplement parce que les personnes les plus fragiles sont de plus en plus affaiblies.
Et forcément, dans de telles conditions, le chômage, la pauvreté, l’exclusion prennent de la couleur : de la ceinture rouge autour de Paris, on en vient aujourd’hui à la ceinture de couleur. Autour de Paris, mais aussi ailleurs dans les grandes villes françaises.
Alors on en revient forcément à ces vieux fantasmes d’il y a 40 ans, avec la loi idoine à l’appui.
La banlieue de la banlieue
Alors, La Réunion, bien-sûr, c’est pire. C’est la banlieue de la banlieue, et même plus loin encore. Plus pire, comme on dirait ici. Avec presque un demi siècle de chômage massif qui a augmenté crescendo pour atteindre des taux supérieurs à 30%. Et cela malgré l’émigration d’un tiers, voire davantage, de notre population. Un chômage que d’aucun voudraient attribuer à la seule démographie, comme il y a 40 ans : bien-sûr, les Réunionnais font trop d’enfants ! C’est bien de leur faute !
Avec une précarisation sans pareille : pratiquement 2 personnes sur 3 au travail aujourd’hui sont des précaires.
Au fond, au moment où l’on va célébrer le cinquantenaire de la loi de départementalisation, La Réunion est passée de la période coloniale "ouverte" au chômage encore plus ouvert ; de la clé que l’on béquait à la précarité.
Avec encore 2 Réunionnais sur 3 qui relèvent de la CMU ; près de 200.000 personnes (pour 76.000 allocataires du RMI) qui perçoivent en moyenne 5 euros par jour pour vivre... et l’on pourrait continuer ainsi (voir notre article de lundi dernier sur les revenus) .
On ne peut servir 2 dieux à la fois
Dans de telles conditions, l’état d’urgence pour mieux bastonner ceux-là qui sont les premières victimes d’une politique, ce n’est pas rétablir l’ordre, mais bien au contraire maintenir le désordre, car c’est là que se situe le trouble à l’ordre public.
De ce point de vue, s’il y a un état d’urgence à proclamer et sans qu’il ne soit nécessaire de s’appuyer sur une loi prise en période de guerre d’Algérie, c’est bien un état d’urgence sociale ; et si guerre il y a, c’est contre le chômage, contre la pauvreté, contre l’exclusion qu’il convient de la mener.
Mais on ne peut servir 2 dieux à la fois : le fric, le profit et toujours plus d’une part ; le social, d’autre part, et donc toujours plus l’être humain.
Isménie
Allez dit partout...
Le BTP : tout baigne...
Chiffre d’affaires en hausse
Selon la cellule économique du BTP (patronat), le chiffre d’affaires du secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP) a augmenté de 6% en 2004 à La Réunion pour atteindre 965 millions d’euros. Il devrait augmenter encore et dépasser le milliard d’euros en 2005.
Du coup, le nombre de salariés dans le BTP a atteint et dépassé pour la première fois la barre des 18.000 ; chiffre qui lui aussi va certainement augmenter.
À noter également que l’encours bancaire des crédits à l’habitat a lui aussi augmenté pour atteindre 2,76 milliards d’euros, ce qui n’est pas pour déplaire aux banques.
... Forte productivité des salariés réunionnais...
Intéressante l’étude réalisée pour le compte de "l’Agence de développement de La Réunion" (l’ancien Comité de pilotage de l’industrie CPI) sur la productivité des salariés de La Réunion. Les employeurs - et même parfois le commun des mortels - n’arrêtent pas de dire que le travailleur réunionnais est nonchalant, qu’il n’est pas bon, qu’il produit moins qu’en France, que le lundi matin il est dans les vavangues, etc, etc...
Eh bien, l’étude menée sur "200 bilans d’entreprises réunionnaises et normandes, au travers d’entretiens qualitatifs" montre le contraire.
"Le constat est clair, note l’ADE : La Réunion n’a rien à envier à une région métropolitaine (Haute Normandie)".
"Le taux d’absentéisme y est plus faible (2% contre 5%) et un salarié y dégage une valeur ajoutée un peu supérieure (49.000 euros contre 48.000 euros)".
... Rien sur les salaires
Comme quoi tout ne va pas si mal à La Réunion, malgré les pleurs des gens du MEDEF.
"Mais, comme dirait un syndicaliste du Bâtiment, si le chiffre d’affaires est en hausse, et donc les bénéfices avec, si en plus les travailleurs réunionnais ne sont pas moins productifs que ceux de métropole, au contraire, et qu’ils s’absentent moins, alors pourquoi leurs salaires, eux, ne bougent pas ?".
Allez comprendre.
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