
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Un séisme social sans précédent - 4 -
31 janvier 2006
Depuis vendredi dernier, nous avons présenté et analysé les différentes mesures annoncées le lundi 16 janvier par le Premier ministre en matière d’emploi. Ces mesures vont rendre l’emploi encore plus précaire et mettre en cause de nombreux acquis du Droit du travail. Que deviendra ce séisme social sans précédent à La Réunion ?
Face à tout le bouleversement social déjà en cours et à venir, on peut légitimement s’interroger sur ce qui se passera à La Réunion et sur les conséquences éventuelles.
Une première attitude consisterait à dire : La Réunion étant un département, tout s’applique intégralement. Soit. Mais comment ?
La question reste posée. La réalité du tissu économique et social de La Réunion étant, à bien des égards, différente de ce qu’elle est en hexagone.
Une autre attitude consisterait à brandir les "spécificités" et à dire : ces mesures qui ont été prises dans un contexte différent et nous ayant une situation spécifique, elles ne devraient pas s’appliquer et, de toute manière, n’auraient aucune "efficacité". Soit, mais d’abord quelle "efficacité" et pourquoi n’auraient-elles aucune répercussion ?
Les âmes "charitables" ne manquent pas
D’autres encore pourraient considérer que, compte tenu de la situation de l’emploi à La Réunion, et compte tenu aussi de la précarité, on ne risque pas grand-chose.
Parmi ceux-là, certains pourraient ne pas hésiter à considérer que face au feu, il n’y a pas d’autre solution que d’opposer le feu. Et puis, un peu plus de déréglementation dans un monde de déréglementation, qu’y aurait-il de changé ? Soit.
Sauf que ceux-là ne connaissent, en général, pas la précarité et encore moins le feu. Et eux, d’une manière générale ne sont nullement "déréglementés", bien au contraire.
Dans ce cas, les âmes "charitables" ne manquent pas pour préconiser pour les autres ce dont ils n’accepteraient pas le millième pour eux-mêmes ou pour leurs proches.
Il n’y aura pas d’“exceptionnalité”
Une première idée, en tout cas, s’impose : il n’y aura pas d’“exceptionnalité”. "Spécificité" ou non, la loi s’appliquera. Comme se sont appliquées les dispositions concernant le CNE d’ailleurs.
Dès lors, quels effets pour le salariat (au travail et privé de travail), sur la société réunionnaise ?
La situation à La Réunion, à grands traits, est la suivante :
1) Un chômage "endémique", massif et durable, qui fait qu’un tiers de la population en âge de travailler se trouve au chômage ; on ne va pas discuter sur les taux de chômage et encore moins sur la "baisse" constatée du chômage : ceux qui connaissent le chômage ne l’ont pas vu diminuer.
2) Toute une partie de la population - un tiers au bas mot, voire davantage - se trouve cantonnée aux petits boulots, aux contrats précaires, au temps partiel non désiré ;
3) Dans le secteur privé aujourd’hui, pratiquement un salarié sur deux, voire d’avantage, est un précaire ;
4) Dans certains secteurs - notamment le commerce et les services - pratiquement deux salariés sur trois sont des précaires : c’est un véritable roulement (un turn-over, comme l’appellent les employeurs) qui a été mis en place. Comme pour les CES notamment. Avec une période de travail, une période de chômage, et ainsi de suite.
Cela veut dire qu’après un premier contrat - un CDD normal - et une période de chômage, le salarié va se retrouver en situation de CNE... L’employeur aurait tort de se priver puisque avec le CNE - et a fortiori le CPE - il a des avantages substantiels qu’il n’a pas avec un CDD normal.
Un mouvement qui ne va pas s’arrêter
Ajouté à cela le fait qu’à La Réunion, 97 à 98% des entreprises emploient moins de vingt salariés. Et l’on a vu, lors de la mise en place de précédents dispositifs (notamment la LOOM, la LOPOM...) les entreprises se dédoubler afin de pouvoir bénéficier d’avantages financiers réservés aux petites et moyennes entreprises : il n’y a pas de raison que le mouvement s’arrête.
Par ailleurs, et nous l’avons vu ici même, avec des cas concrets le traitement fait à des salariés dans certaines entreprises, pour les amener à partir : c’est un mouvement qui ne va pas s’arrêter. Bien au contraire.
Autrement dit, ce sont là des dispositions résultant de la politique gouvernementale et à l’initiative du MEDEF, qui vont s’appliquer, d’une manière ou d’une autre, sur une situation déjà complètement déréglementée, où le chômage et la précarité règnent en maîtres.
Une extension et une généralisation de la précarité
On n’a pas besoin d’être sorcier pour deviner ce qui va se passer : une extension et une généralisation des nouvelles dispositions et par conséquent une extension et une généralisation de la précarité. Comme cela a été le cas avec les CES, CEC dans les collectivités.
On peut imaginer les difficultés auxquelles vont se trouver les travailleurs d’une manière générale pour faire valoir leurs droits, lesquels se rétrécissent en peau de chagrin. Les difficultés auxquelles vont se trouver confrontées les organisations syndicales et les associations pour faire valoir les intérêts de leurs adhérents et défendre leurs droits.
Quel "recours", quel "amortisseur" ?
Une question va, d’une manière ou d’une autre se poser. Ici plus qu’en hexagone. Jusqu’ici, les salariés victimes de licenciements avaient un recours : le tribunal des prud’hommes, les juges. Les organisations syndicales d’abord, le tribunal et les juges, non seulement étaient des moyens de recours contre l’injustice d’un licenciement, mais jouaient un rôle de temporisateur, "d’amortisseur".
Mais maintenant avec une extension prévisible de ces contrats de travail prévoyant deux années de période d’essai pendant laquelle, quel "recours", quel "amortisseur" ? S’il n’y a pas une réaction collective immédiate, c’est directement avec son employeur que le salarié aura à régler son problème ; et cela avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.
Rassemblement dans l’action
S’opposer à cette nouvelle étape de la casse sociale, à ce retour en arrière ; se mobiliser et agir comme le préconisent la quasi-totalité des organisations syndicales et des associations représentatives de travailleurs privés d’emploi, de jeunes et des étudiants, reste la seule solution.
C’est à ce rassemblement dans l’action, en dehors de toutes querelles subalternes, qu’il conviendra d’agir dans les jours et les semaines qui viennent. Car il s’agit bien, en France comme à La Réunion, de faire échec à ce plan gouvernemental.
Isménie
(fin)
L’Assemblée se penche sur le CPE sous la pression de la rue
Guerre des nerfs en vue dans l’hémicycle : les députés examinent à partir de ce mardi en urgence le projet Borloo sur “l’égalité des chances”, initialement conçu pour répondre à la crise des banlieues mais auquel a été ajouté le très controversé contrat première embauche (CPE). Du côté des syndicats, lycéens, étudiants et de la gauche, la fronde s’organise pour faire plier le gouvernement.
Très remontés, les syndicats CGT, FO, CFDT et CFTC et les principales organisations étudiantes et lycéennes (UNEF et UNL) appellent à une journée nationale de manifestations le mardi 7 février. Cette date tombant en pleines vacances scolaires (du 4 février au 6 mars selon les académies), les lycéens et étudiants comptent organiser des actions dès cette semaine, avec des assemblées générales ce mardi.
À gauche, on entend relayer cette grogne par une guérilla parlementaire afin d’obtenir le retrait d’une mesure rebaptisée par le PS "Contrat Précarité Exclusion" et dans laquelle certains voient la "mort" du CDI. L’UDF elle-même n’exclut pas de voter contre le texte et dénonce par la voix de son président François Bayrou une "précarité organisée".
Au-delà, les détracteurs du CPE s’indignent de la précipitation du gouvernement, accusé de vouloir court-circuiter la contestation sociale et de "passer en force". Le texte, qui devait être débattu mi-février à l’Assemblée, a en effet été avancé à aujourd’hui et déclaré en urgence (une seule lecture dans chaque chambre).
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