Licenciements massifs et fermetures d’entreprises en même temps qu’augmentation de salaires pour les cadres de ces entreprises.
Réduction des retraites des travailleuses et travailleurs en même temps qu’augmentation de celles des dirigeants.
Paupérisation d’un nombre important de pays, tandis qu’un minorité de riches s’enrichit toujours davantage.
Telle est la domination de la globalisation dans le monde du travail, qui prend des formes de plus en plus grotesques.

Des millions d’humains souffrent d’une politique et d’une économie orientées exclusivement vers le profit.
Qu’il s’agisse de la recherche de l’intérêt commun dans le travail, de l’éducation des enfants, des soins apportés aux proches, des avancées de la Sécurité Sociale, tout est impitoyablement mesuré selon des critères économiques. Ce qui n’est pas calculable n’est pas reconnu et disparaît de la conscience de la société.

À travers les privatisations effrénées, la petite partie super riche de la population est en train de s’approprier tous les domaines de la vie, toutes les structures et tous les acquis sociaux.
Ces développements ne sont pas nouveaux : les travailleuses, les travailleurs et les exclus les connaissaient déjà, bien avant que le mot “globalisation” ne circule aux quatre coins du monde.

Il faut résister ! En tant que chrétiens, nous sommes appelés à investir toutes nos capacités pour construire une société juste et solidaire et, en accord avec tous ceux qui poursuivent des buts semblables, à faire en sorte que les requêtes légitimes des travailleuses, travailleurs et des exclus soient écoutées et respectées.
Pour y arriver, il faut organiser les femmes et les hommes. Il faut faire respecter les droits des travailleurs et des travailleuses et prendre des initiatives concrètes d’économie solidaire qui démontrent qu’un autre monde est possible.
"Pour un travail digne dans une société nouvelle, nous serons présents !". Sous cette devise, le MMTC a appelé ses mouvements à se rassembler à Québec (Canada) en mai de cette année, pour poser des signes concrets d’espérance.

L’intervention commune pour la dignité dans le travail pour tous est une condition essentielle pour donner aux hommes la possibilité de participer à la construction d’une nouvelle société.
"... Les pauvres revendiquent le droit d’avoir leur part des biens matériels et de mettre à profit leur capacité de travail afin de créer un monde plus juste et plus prospère pour tous...". Cette demande, tirée de l’Encyclique “Centesimus Annus” de 1991, est plus actuelle que jamais.
Cette revendication de millions de personnes économiquement faibles ne peut être plus juste.

En tant que Mouvement Mondial des Travailleurs et Travailleuses Chrétiens, nous en appelons à tous les responsables politiques afin qu’ils se préoccupent de donner à tous la possibilité d’assumer leur vie et celle des leurs grâce à un travail digne, et de participer activement à la vie sociale.

Nous en appelons aussi à nos propres mouvements, afin qu’ils poursuivent leurs efforts, pour organiser les travailleurs, les travailleuses et les exclus dans les mouvements et pour fournir un endroit où la participation sera pour eux pleine de vie et d’expérience.

Nous en appelons à tous les travailleurs, où qu’ils soient, pour qu’ils encouragent des hommes et des femmes à participer et à construire une société nouvelle, basée sur des valeurs de justice et de solidarité, qui serve les intérêts du bien commun et non l’avidité de quelques-uns.