
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
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16 mai 2008
Les lycéens ouvrent la marche, suivis des étudiants de l’IRTS. Derrière, les personnels grévistes de l’Éducation nationale serrent les rangs sous les bannières syndicales. Tous appellent à la sauvegarde du service public.
10 heures, dans la rue de Paris. Les Dionysiens râlent. Ils ne peuvent pas monter dans leur bus. Plus de deux milliers de manifestants sont encore de sortie. « Sé po kosa ankor, sa ? Toultan nana la grèv. Amoin, moin la bézoin alé travay », grogne une dame sous un abri bus. Pas moyen de bouger, en effet, les manifestants sont en marche. Ils veulent faire entendre leurs revendications, à La Réunion entière, et surtout au représentant de l’Etat. Pancartes ornées de slogans pimentés. Drapeaux flottant aux couleurs syndicales. Maloya revendicatif. Pour les étudiants de l’IRTS, c’est même un refrain entier, disant que « sans stage, pas de diplôme, sans diplôme, pas de travailleurs sociaux ». Les lycéens sont bien moins poétiques. « Xavier, si tu savais, ta réforme où on se la... », chantent-ils. Il est vrai que les différentes réformes, pour économiser sur le dos des Français, commencent à agacer la population.
A Saint-Denis aussi, les manifestants ont exprimé leur ras-le-bol. « Ne touchez pas à l’Éducation nationale. Ne précarisez pas les emplois. Nous voulons un enseignement de qualité », crie une lycéenne. Il y aura encore bien des batailles où il faudra donner de la voix pour faire entendre raison à un gouvernement manifestement sourd !
Motivés !
Les motivations se rejoignent, quoique certains Réunionnais perçoivent la mobilisation syndicale comme une atteinte à leur droit de se mouvoir aisément. Un membre de Nasion Rénioné compte quant à lui le nombre de fonctionnaires péi déor, photographie à l’appui. Un vendeur de pistaches, Monsieur Lauret, 72 ans, devise sur le coût de la vie. Un manœuvre commente aussi ce qu’il appelle « in makrotaj demoun anlèr ».
« Il ne s’agit pas d’indexation de salaire. Il s’agit de conserver les postes. Rappelons que l’Etat a décidé de ne pas reconduire certains emplois de l’Éducation nationale », lance un professeur réunionnais. « Je fais grève aux côtés des lycéens, des étudiants et des personnels de l’Éducation nationale. Nous n’entendons parler que de suppressions de postes. J’ai 2 fils qui achèvent leurs études universitaires, et l’enseignement n’est plus un secteur porteur d’emplois pérennes. On va vers la précarisation de l’enseignement. Les personnels encadrants, ceux que l’Etat considère comme des subalternes, sont des précaires. Les lycéens craignent pour leur avenir, et les étudiants remarquent bien que l’insertion professionnelle relève aujourd’hui du défi, ou du copinage. Nous nous battons pour que les élèves réunionnais puissent gagner en termes de qualité d’apprentissage. La restriction budgétaire ne soignera pas les difficultés de l’Éducation nationale », explique-t-il.
D’autres semblent ne pas voir l’évidente attaque gouvernementale contre les services publics. « Mai 68 est loin derrière. S’ils pensent que cela changera les choses », déclare un homme cravaté à un autre costumé. Chacun se bat comme il peut. Pour l’heure, il est de notoriété publique que le gouvernement Sarkozy-Fillon attaque. « A 1 mois du Bac, je ne pouvais être absent de ce mouvement de grogne. C’est notre avenir qui est en jeu. Ils réduisent les postes, pendant ce temps, ils veulent que le taux de réussite augmente. Ils veulent des classes surpeuplées. Je n’ai pas l’impression de rejouer les actes de mai 68, et je ne suis pas prête à lancer le moindre pavé. Par contre, j’observe que 40 ans après cette Révolution française, il reste des points que l’Etat français n’a pas fait évoluer. Pire, il s’attaque à des acquis, il met en jeu notre qualification. Je ne peux qu’apporter mon soutien à cette manifestation », déclare une lycéenne dionysienne.
Année de la mobilisation !
La mobilisation doit continuer. Il ne faut pas lâcher prise. Tout le monde pense à un remake de mai 68. Mais c’est une tout autre histoire. Il n’est pas l’heure de donner des leçons à qui que ce soit. Mais les manifestants parlent. A quand les grandes manifestations d’antan, avec toute La Réunion sur le macadam. C’est utopique. Il est vrai que la manifestation d’hier mettait l’accent sur le service public, et notamment l’Education nationale. Il aurait fallu que cette rue de Paris soit noire de monde, que notre île fasse savoir d’une voix commune le ras-le-bol vécu. Certes, le gouvernement attaque le service public. Mais il attaque aussi dans le porte-monnaie des plus ingrats consommateurs, sans le sou. Tout enchérit. On a déjà les phrases toutes faites pour parler du fléau du chômage réunionnais. Des batailles syndicales, il y en aura donc encore. « Cette année 2008 est l’année de mobilisation », déclaraient les syndicats en même temps que leur vœu du Jour de l’An.
Rappel : « Une seule solution, la manifestation... ».
Bbj
Grève largement majoritaire dans le second degré
Plus de 55% des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation sont aujourd’hui en grève dans le second degré : près de 60% en collège, un peu plus d’un sur deux en lycée, un taux supérieur à celui de la précédente grève nationale du 18 mars déjà largement suivie. Malgré les difficultés que pose à de nombreux enseignants la fin d’année scolaire (épreuves de Baccalauréat et BTS, voyages pédagogiques, ...) et après les journées de mobilisation qui ont marqué les mois de mars et d’avril, ce résultat montre la détermination de toute la profession à se battre pour la réussite des jeunes, le respect et la reconnaissance de leur métier.
Loin de l’image caricaturale de professionnels qui ne voudraient jamais rien voir changer, ils attendent l’ouverture de véritables négociations, accompagnées, après les agressions verbales répétées du ministre, de signaux indispensables au rétablissement d’un climat de confiance :
- engagement de transformer des heures supplémentaires en emplois pour la rentrée 2008, et de revenir sur les suppressions de postes.
- garanties sur les 3 années suivantes en termes d’encadrement des élèves par des personnels qualifiés.
Le dossier de la revalorisation des métiers de l’Éducation quel que soit le lieu d’exercice (collège ou lycée) doit être ouvert. Le SNES rappelle que le ministre promet ces discussions depuis des mois après l’engagement du Président de la République.
Concernant la réforme du lycée, le SNES a interpellé le ministre et fait part de ses propositions restées sans réponses depuis plusieurs semaines. Contrairement à ce que pourraient laisser entendre certaines déclarations du ministre, aucune discussion n’est engagée avec le SNES sur cette question depuis le 17 avril où ses représentants étaient reçus.
Il est urgent que le ministre accepte enfin de s’asseoir à une table de négociations !
Ce qui s’est passé hier...
• Aux Services Fiscaux
Le taux de grève à la Direction des Services Fiscaux de La Réunion ce jour : 58,80%
2 centres fermés : Saint-Paul et Saint-Pierre.
Un taux très élevé qui s’explique par le rejet d’une politique destructrice en termes d’emplois et surtout de service public.
• Au Lycée de Stella
Répondant à l’appel national et intersyndical de leurs organisations représentatives, les personnels du Lycée polyvalent de Stella ont massivement (enseignants 54%, ATOS 98%) observé une journée de grève ce jeudi 15 mai 2008. Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement commun à l’ensemble de la fonction publique.
Les agents de l’Etat demandent au gouvernement le rétablissement immédiat d’une politique républicaine de service public ; or, les moyens nécessaires pour garantir l’accès de tous à des services d’égale qualité sont actuellement bradés au service d’intérêts privés.
Les personnels grévistes invitent les parents d’élèves et leurs représentants, ainsi que les représentants des élèves, à les rejoindre au lycée pour un exposé approfondi des motifs et un échange de points de vue lors des prochaines actions unitaires qui ne manqueront pas d’avoir lieu.
• Le Rectorat
Le Rectorat - dont on connaît l’exactitude des chiffres largement sous-estimés - a donné les taux de participation à la grève d’hier.
- Personnels enseignants (1er degré) : 50,31%
- Personnels enseignants (2nd degré) : 46,25%
- Personnels non enseignants (IATOSS, vie scolaire, contrats aidés) : 32,98%
Total général : 44,58%
Même sous-estimés, ces chiffres montrent l’énorme mobilisation face aux mécontentements des agents de l’Education nationale.
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