CFDT Agroalimentaire section ONF

Fermeture de la scierie de la Providence

28 juillet 2005

Le syndicat agroalimentaire CFDT, section ONF, à la veille du départ du directeur régional de l’office, tenait hier une conférence de presse pour contester la fermeture de la scierie de la Providence.

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Pour la scierie de la Providence, ligne cryptomeria, l’ONF avait bénéficié de fonds publics et elle a fait plusieurs publicités pour les produits locaux issus du sciage. Cette scierie est fermée depuis le 1er juillet et pour la CFDT c’est toute la filière-bois qui est menacée.
Depuis plusieurs années, le comité d’hygiène et de sécurité pointait du doigt les infractions à la sécurité. La direction de l’ONF prétextait alors attendre l’ouverture de la nouvelle scierie sur Saint-Benoît plutôt que d’y remédier. La nouvelle scierie est attendue depuis 1998, en vain. L’ONF ne voulant pas investir une centaine de milliers d’euros pour la mise aux normes de la scierie de la Providence, l’inspecteur du travail a dû verbaliser. Aujourd’hui c’est fermé. Pour Jacky Técher : "nous, CFDT, nous n’avons pas à tirer sur la direction du travail, ce n’est pas l’inspecteur du travail qui est responsable des négligences de l’employeur".

Changement de Direction

L’organisation syndicale se retourne plutôt contre l’ONF, surtout que la future scierie sera une filiale privée “Sciage de Bourbon” et que les ouvriers forestiers risquent de perdre leur statut.
Quatorze salariés sont directement concernés, ils désirent rester à l’ONF. Cinq d’entre eux continuent à travailler sur le seul atelier bois subsistant, deux personnes partent en congé solidarité et les 7 autres sont déjà transférées sur des chantiers de repli en forêt. La nouvelle scierie devrait doubler son activité et l’organisation syndicale se demande si l’environnement réunionnais peut souffrir une telle montée en charge. Elle craint que du bois soit importé pour son fonctionnement.
Autres problèmes évoqués : la mise en place par le département d’un groupement d’employeurs qui mettrait à disposition de l’ONF une cinquantaine de CEC, le manque criant de dialogue social, les manigances pour ne pas remettre à un ouvrier protégé sa médaille d’honneur agricole, le manque de reconsidération de politique salariale au sein de l’office, la mauvaise gestion du personnel, le manque de prévision... Au final la CFDT ne pleurera pas sur le départ de son directeur régional et attend beaucoup plus de la part du prochain.

Eiffel


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