26 ans après la première Année décrétée par l’ONU, la jeunesse a de nouveau rendez-vous à Saint-Louis

Festival international de la jeunesse réunionnaise : J-2

12 juillet 2011, par Céline Tabou

Le Festival international de la jeunesse réunionnaise, qui aura lieu le 14 juillet prochain, s’inscrit dans le cadre de l’Année internationale lancée par les Nations Unies, en août 2010. Il y a 26 ans, l’ONU avait également lancé une Année internationale en 1985 avec des enjeux voisins de ceux d’aujourd’hui. Comme en 1985, c’est Saint-Louis qui accueillera l’événement phare de l’Année internationale de la jeunesse à La Réunion.

Un quart de siècle plus tard, car la nouvelle génération a des problèmes quasiment identiques à ceux des jeunes de 1985. Logement, éducation, gouvernance, emploi et culture sont des thématiques qui reviennent systématiquement et n’ont toujours pas été traitées par les responsables politiques.

1985, première année internationale de la jeunesse

« La jeunesse est vieille comme le monde et, qu’elle en soit consciente ou non, elle est condamnée à réinventer sans cesse son chemin sous un feu croisé de mythes, de normes et de sanctions », a indiqué Eduardo Khalife, jeune journaliste et homme de télévision équatorien, dans le magasine “Le Courrier” de l’UNESCO.

A l’instar des jeunes ayant décidé la réalisation du Festival international de la jeunesse réunionnaise, le journaliste expliquait que la « difficile insertion sociale » des jeunes « illustre cette éternelle contradiction du genre humain : le conflit des générations que la vie réunit à la croisée du temps et de l’espace pendant un bref moment du cycle de l’évolution ».

Chômage, précarité, reconnaissance des jeunes en tant qu’acteurs de la jeunesse, les problèmes des années 1985 sont les mêmes avec une dimension moins mondialiste. En effet, 26 ans plus tard, la jeunesse est confrontée à ces questions similaires, mais elle doit faire face à des crises économiques et financières touchant tous les pays. De plus, elle fait face à des politiques gouvernementales inspirées par la mondialisation ultralibérale. Ces choix font payer les populations les plus démunies, dont la jeunesse.

2011, La Réunion s’inscrit dans le monde

L’Alliance des Jeunes pour la Formation et l’Emploi à La Réunion (AJFER) a été à l’initiative de la réalisation d’un festival destiné aux jeunes Réunionnais afin qu’ils soient « acteurs de la société et non plus victimes d’un système qui ne les prend pas en compte ». Ce FIJR est le premier, d’une telle ampleur, organisé à La Réunion, il sera d’ailleurs inscrit dans le cadre de l’Année internationale de la jeunesse votée par l’ONU.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, avait d’ailleurs déclaré en août dernier : « Au moment où nous lançons cette Année internationale, nous devons reconnaître et célébrer ce que la jeunesse peut apporter à l’avènement d’un monde plus sûr et plus juste. Efforçons-nous de faire une place aux jeunes dans les processus de décision, les politiques et les programmes qui préparent leur avenir et le nôtre ».
Autour de huit questions fondamentales : alimentation, logement, déplacement, éducation, travail, épanouissement, gouvernance et relations internationales, le Comité de pilotage va inciter les jeunes Réunionnais à s’exprimer sur ces questions et notamment sur leur avenir. « L’Année internationale de la jeunesse réunionnaise est le moment de faire entendre la voix des jeunes, ça ne peut en soi être une fin, mais c’est, nous pensons, un bon début », a indiqué Gilles Leperlier, porte-parole du Comité de pilotage. Le projet qui découlera de cet évènement réunira les revendications et suggestions du Comité et sera destiné aux citoyens, responsables politiques ou encore « toute personne ayant envie de travailler aujourd’hui pour l’avenir ».

Céline Tabou

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