
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Des milliers d’emplois pour les Réunionnais à La Réunion plutôt que l’exil en France
30 juillet 2022
Une conférence a été tenue hier, au nom du PCR, sur le thème des départs d’enseignants nouvellement reçus au leur concours. Les intervenantes étaient Isabelle Erudel, professeure des écoles en classe bilingue, conseillère départementale et Julie Pontalba, professeure de mathématiques, adjointe à la mairie de Saint-Denis. Les deux élues ont présenté une proposition du PCR : un moratoire sur les modalités de recrutement dans la fonction publique et assimilée.
Isabelle Erudel a tout d’abord fait part du témoignage d’une enseignante, qui doit quitter l’île en laissant derrière elle ses 2 enfants de 8 et 4 ans. C’est le cas typique d’une situation inhumaine. Puis Julie Pontalba a présenté la proposition du PCR.
Chaque année, c’est le même constat et chaque année, c’est une gestion au cas par cas. Chacun se débrouille comme il peut : entre celui qui reste, celui qui abandonne le bénéfice du concours pour ne pas partir et celui qui part la boule au ventre. Alors qu’un concours est normalement équitable, il n’y a finalement pas de situation plus injuste et inégalitaire On a tous entendu l’argument « on connaît les règles », mais chacun s’en sort différemment en sollicitant des élu-es. Et, c’est l’illusion.
Au PCR nous proposons d’en finir avec ces solutions au cas par cas. Nous proposons qu’il y ait un cadre suffisamment satisfaisant pour tous et à différents niveaux.
Nous proposons de créer, dans le cadre de la loi [1], « un moratoire sur les modalités des recrutements dans la fonction publique et assimilés, à titre expérimental, sur une durée de 15 à 20 ans. » Il s’agit de définir le nombre de postes à pouvoir dans la fonction publique chaque année et de procéder localement au recrutement, comme cela se fait déjà pour les professeurs des écoles, notamment. Chaque année le rectorat sait combien de postes sont ouverts à la rentrée et peut effectuer le recrutement dans le vivier local, sans ouvrir ces postes à la concurrence extérieure.
Cela répond à une double exigence. D’abord et bien sûr, sortir de ces situations injustes et au cas par cas. Ensuite, cela apporte une réponse à l’urgence de la situation sociale à La Réunion : un chômage de masse, quand bien même la population est désormais suffisamment formée. Ce chômage est la première cause de l’extrême et grande pauvreté ici. C’est une des conclusions du rapport de l’Insee, datant du 17 juillet 2022 sur la pauvreté en France et dans les DOM. Quand le chômage est de l’ordre de 8 % en France, il est près de 30 % à La Réunion. Ces chiffres montrent qu’il est temps d’appliquer des mesures de solidarité nationale. Recruter à partir du vivier local est une mesure de solidarité et de justice.
Toujours selon l’un des derniers rapports de l’INSEE (sur les migrations résidentielles à La Réunion),
« Chaque année entre 2015 et 2019, La Réunion attire 6 300 actifs, tandis que 6 600 autres la quittent. Parmi ces actifs s’installant sur l’île, deux sur trois sont en emploi et un sur trois au chômage quelques mois après leur arrivée. À La Réunion, les migrations d’actifs sont fortement liées à la fonction publique ».
Cela équivaut à 1680 postes par an dans la fonction publique.
Ainsi, sur 15 ans cela représente environ 22 500. Sur 20 ans 30 000. Voilà le potentiel d’emplois pérennes, pouvant être occupés par les jeunes réunionnais. D’ailleurs des recrutements massifs, locaux, se sont déjà fait par le passé.
De plus, le gouvernement semble de plus en plus ouvert sur les propositions nouvelles et dérogatoires. Pour preuve cet extrait du discours de politique générale de la Première ministre :
« Trop longtemps, nous avons cru qu’il signifiait qu’une règle unique, dictée depuis Paris, devait s’appliquer partout, toujours et sans adaptation possible.
L’égalité réelle, ce n’est pas un carcan. C’est nous fixer des ambitions communes et trouver les solutions adaptées pour les atteindre. Car, Mesdames et Messieurs les Sénateurs. Qui peut réellement affirmer que les enjeux de santé sont les mêmes dans le centre de Lyon ou dans les banlieues de Point-à-Pitre ? Qui peut réellement penser que les écoliers des quartiers nord de Marseille font face aux mêmes défis que ceux des villages du Calvados ? Bien sûr, il y a des enjeux communs. Mais la justice territoriale, ce sont des solutions différenciées.
Mais la cohésion des territoires, ce sont des marges de manœuvre données.
Pour la santé, pour l’éducation, pour la transition écologique, pour la ruralité, pour la ville, nous associerons les élus, les habitants, les associations. Avec eux, nous dresserons des constats. Avec eux, nous trouverons des solutions. Avec eux, nous nous donnerons des moyens.
Je souhaite ici, avoir un mot particulier pour nos compatriotes des outre-mer. Il y a quelques jours, l’Appel de Fort-de-France a été un nouveau signal d’alarme. »
Isabelle Erudel rappelle que ces mutations difficilement soutenables ont pour conséquence le déracinement et ses graves conséquences. Cela fait penser à ce que subirent des enfants réunionnais entre les années 1960 et 1980 : les Enfants de la Creuse.
Elle note que le vivier existe, les Réunionnais sont de plus en plus diplômés. Les Réunionnais sont aussi forces de propositions. C’est le sens de la Conférence territoriale élargie mise en avant par le PCR : travailler à un projet réunionnais, fait et appliqué par les Réunionnais.
Elle indique également que les députés sont sensibilisés à cette question, qui fut d’ailleurs récemment abordée à Paris lors de la rencontre entre les parlementaires d’Outre-mer et le ministre de l’Éducation nationale.
Julie Pontalba précise que la proposition de moratoire correspond à un besoin de solidarité nationale. Eu égard à la situation spécifique de La Réunion dans ce domaine, créer les conditions pour déroger au droit commun afin de réduire le chômage des Réunionnais est un acte de solidarité nationale de la part du gouvernement.
Julie Pontalba conclut en ces termes : « la balle est dans le camp des autorités, des députés et des élu-es de Collectivités ».
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