Succès de la manifestation organisée par l’Intersyndicale

Forte mobilisation pour le service public

23 mai 2018

De très nombreux manifestants ont répondu à l’appel de l’Intersyndicale CFDT,CFE-CGC, CFTC, CGTR, FO, FSU, UNSA, Solidaires lors du défilé entre le Petit Marché et la Préfecture. La mobilisation pour sauver le service public s’amplifie à La Réunion, avec comme illustration concrète la présence importante de personnels du CHU en grève contre les suppressions de poste et la menace qui pèse sur le maintien de leurs salaires.

Ce 22 mai était une journée de grève et de manifestation dans la fonction publique. À La Réunion, une manifestation s’est déroulée dans les rues de Saint-Denis à l’appel de l’Intersyndicale CFDT,CFE-CGC, CFTC, CGTR, FO, FSU, UNSA, Solidaires. Elle a rassemblé de nombreux manifestants. Une délégation du Parti communiste réunionnais était présente aux côtés des syndicats, avec notamment Yvan Dejean, porte-parole du PCR, et des militants venus de toute l’île.

Le CHU Réunion en première ligne

Le gouvernement mène en effet une politique qui constitue une attaque sans précédent contre le service public. Le programme du candidat Macron prévoyait déjà 120.000 suppressions de poste. Ce qui est appliqué actuellement va bien au-delà, car il organise la précarisation du personnel. En effet, la proportion des contractuels augmente. Ce sont autant de travailleurs qui sont soumis à la loi El-Khomri et aux Ordonnances Macron qui facilitent les licenciements et affaiblissent les syndicats. Pour beaucoup, l’offensive lancée contre le statut du cheminot en France constitue la pointe avancée d’une remise en cause beaucoup plus large du statut du fonctionnaire. C’est la menace d’un retour plus de 70 ans en arrière.

Une partie de la délégation du PCR.

À La Réunion, le taux de chômage est trois fois supérieur à celui de la France. Plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Cela rend le service public encore plus indispensable. Mais notre île subit les effets des décisions prises à Paris. Elles ferment la porte de la titularisation à plus de 70 % des agents de la fonction publique territoriale.

Elles ont aussi un effet immédiat sur l’accès aux soins. Un plan de suppression de postes est prévu au CHU de La Réunion, avec en plus la menace d’une baisse de salaire pour des milliers d’agents en raison de la volonté de supprimer l’indexation des primes. Ceci explique la présence massive de personnels de santé hier dans le défilé.

Gilbert Annette sévèrement critiqué

Malgré les difficultés de circulation, les manifestants étaient déjà nombreux au rendez-vous devant le Petit-Marché. En parcourant la rue du Maréchal Leclerc puis en descendant la rue de Paris, le cortège s’est renforcé au fur et à mesure des arrivées pour atteindre sans doute plusieurs milliers devant la préfecture.
Du côté des personnels du CHU, les critiques se concentrent sur la gestion de l’équipe dirigée par Lionel Callenge. Les travailleurs ont souvent répété « Callenge démission », comparant sa pollitique à celle du président de la République.

La CGTR Fonction publique s’est pour sa part arrêtée longuement devant la Mairie de Saint-Denis pour dénoncer la répression subie par les syndicalistes CGTR. La CGTR FPT a souligné que le syndicat était maltraité et que c’est à Saint-Denis que le dialogue social est le plus mauvais des 24 communes de La Réunion. Cet arrêt prolongé s’explique également par le fait que Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, est un fidèle soutien du président de la République et donc de la politique de casse sociale qui fait se lever un nombre grandissant de manifestants.

Après près de trois heures de marche, le défilé est arrivé devant la Préfecture. Les agents du service public se sont massivement mobilisés hier. Le message est clair : le gouvernement ne doit pas remettre en cause le service public, rempart contre les inégalités. C’est une toute autre politique qui doit être mise en œuvre.

M.M.

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