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Revenus
25 septembre 2006
Avec la relance du débat sur les retraites en France, se pose à nouveau la question du montant des pensions que toucheront les Réunionnais dans une île frappée de longue date et massivement par le chômage.
Avec un temps d’assurance de 40 ans, le nombre des Réunionnais qui pourront bénéficier d’une retraite à taux plein est restreint. Or, parmi les arguments invoquer pour “sauver” le système actuel des retraites fragilisé par le vieillissement de la population, l’allongement du temps de cotisation figure en bonne place, ce qui augmentera d’autant le nombre de Réunionnais condamnés au minimum vieillesse. L’autre piste, à savoir la création massive d’emplois durables pour vaincre le chômage, et par conséquent abonder les caisses de retraites, n’est que trop rarement évoquée.
En France, le débat sur les retraites a de nouveau rebondi avec des déclarations souhaitant la remise en cause des régimes spéciaux dans les entreprises publiques EDF, GDF, SNCF et RATP. Depuis 1993, les différents régimes de retraite sont la cible d’un travail de sape qui a pour résultat d’allonger la durée d’assurance pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et pour conséquence de diminuer les montants des pensions. Les partisans de ces mesures qui imposent le nivellement par le bas affirment qu’elles sont nécessaires pour sauver le financement des pensions, conçu à une époque où l’espérance de vie était inférieure, tout comme le taux de chômage. Le financement s’effectue selon un système par répartition. Les travailleurs actifs paient des cotisations qui servent à abonder le montant des pensions versées aux retraités.
45 ans de cotisation en 2040 ?
La répartition, c’est une expression concrète de la solidarité entre les générations, une clé de la cohésion sociale. Mais les textes législatifs qui se succèdent ébranlent cet édifice mis en place à La Réunion au lendemain de l’abolition du statut colonial. Pour qu’un travailleur puisse vivre dignement quand il cesse son activité, il lui est maintenant fortement recommandé de se constituer une retraite complémentaire par capitalisation, c’est-à-dire que pendant qu’il a un emploi, un salarié cotise pour lui seul.
40 ans de cotisations de bénéficier d’une retraite “pleine”, c’est déjà considérable. Cela veut dire que pour exercer son droit à la retraite à 60 ans, il est nécessaire de commencer à travailler à l’âge de 20 ans, et cela sans connaître le chômage ! Et pour les plus ultras, cela ne suffit pas. Christian Saint-Étienne, un économiste libéral "prévoit un allongement de la durée de cotisation à quarante-trois ans, puis quarante-quatre et quarante-cinq d’ici à 2040, la suppression de la retraite à taux plein automatique à soixante-cinq ans, et le développement du système, aussi injuste que dangereux, des fonds de pension", écrit “L’Humanité” du 21 septembre 2006.
Quelle retraite pour les jeunes ?
Si la casse des retraites lancée en 1993 se poursuit et va dans le sens de l’allongement du temps d’assurance, qui seront les Réunionnais qui pourront totaliser 45 ans d’activité salariée en 2040 ? Ces Réunionnais qui auront l’âge de prendre leur retraite dans une quarantaine d’années sont les jeunes d’aujourd’hui, touchés à plus de 50% par le chômage.
Alors quelle retraite auront-ils ? Si le chômage de masse se maintient, la proportion de Réunionnais condamnés à survivre à des revenus minimums sera aussi importante qu’aujourd’hui. C’est tout ce que le régime des retraites actuel fait espérer à la majorité des jeunes Réunionnais car avec un temps d’activité fait d’emplois précaires entrecoupé de longues périodes de chômage, cela ne garantit pas le droit à une retraite digne. Cela permet juste d’être bénéficiaire du minimum vieillesse, soit 610 euros par mois pour une personne seule au 1er janvier 2006.
L’emploi au cœur
Plutôt que de se limiter à voir la retraite en termes de rapport entre cotisations et ayants droits, des propositions placent la lutte contre le chômage comme moyen le plus efficace de garantir à tous une retraite digne.
Ainsi, pour Jean-Christophe Le Duigou de la CGT, c’est bien de l’issue de la bataille pour l’emploi que dépend l’avenir du système de retraite par répartition. Pour que les revenus des retraités soient suffisants et puissent évoluer comme ceux des actifs, il pose deux jalons pour une réforme du système des retraites : "d’abord en favorisant l’accès à l’emploi des salariés pendant qu’ils sont actifs, avant soixante ans. L’emploi fournit la clé de la moitié du problème de financement. L’autre moitié doit provenir des prélèvements sur les recettes des entreprises, créée par le travail des salariés (...) La part payée par l’employeur devrait tenir compte de l’ensemble de la richesse crée par le travail dans l’entreprise, donc de la valeur ajoutée".
La lutte pour le respect du droit au travail de tous les Réunionnais est au centre de la bataille pour préserver le système de retraite par répartition, lien privilégié entre les générations, pilier de la cohésion sociale qui est une des conditions du développement de La Réunion.
M.M.
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