Contrat Unique d’Insertion

Garantie de financement et emplois durables

11 octobre 2007, par Edith Poulbassia

Dès 2008, le Département de La Réunion veut lancer l’expérimentation du Contrat Unique d’Insertion à La Réunion, destiné à remplacer la dizaine de Contrats aidés et du RSA (Revenu de solidarité active)

Le Contrat unique d’insertion (CUI) dont le Conseil général de La Réunion demande l’expérimentation est « destiné aux personnes les plus éloignées de l’emploi, notamment les bénéficiaires de minima sociaux, permettant de construire un parcours d’insertion s’appuyant sur une mise en activité dans le secteur marchand et non marchand, et prévoyant un accompagnement et des modules de formation adaptés au parcours de la personne, prenant en compte les besoins des collectivités locales, la fragilité structurelle des employeurs et les associations ».
L’opposition a émis des réserves sur cette mesure, notamment concernant le financement. « La situation sociale nécessite un traitement particulier. Les Contrats d’avenir étaient une impasse malheureusement prévisible, car ils n’étaient pas adaptés. Ils ont entraîné une baisse des solutions d’insertions. Nous sommes en plus loin des 50.000 Contrats d’avenir promis par le gouvernement. Je plaide pour le maintien des emplois aidés afin de répondre à l’urgence sociale, mais il faut renouer avec une politique volontariste. Le CUI peut aller dans le sens de la création d’emplois dans des secteurs porteurs comme l’environnement et les services à la personne. Mais, poursuit Eric Fruteau, nous attendons des corrections. Tout d’abord, la levée des incertitudes sur l’engagement réel de l’Etat pour le financement. Ensuite, nous ne pensons pas que l’ADI puisse être l’employeur. Cela risque d’alourdir la charge de la structure. Enfin, nous espérons que le CUI ne soit pas un outil électoraliste. Pour éviter toute tentative de clientélisme, nous sommes favorables à une cogérance ANPE, ADI, Mission locale, etc... ».
Monica Govindin a plaidé pour l’accès de ces CUI aux jeunes diplômés, à condition que ces contrats débouchent réellement sur des emplois durables et non sur une succession de Contrats aidés. Nassimah Dindar a souligné qu’elle avait déjà rencontré les représentations patronales (MEDEF, CGPME) favorables à ce nouveau contrat d’insertion. « Nous avons posé l’exigence de pérennisation d’un certain nombre d’emplois au sein des entreprises qui bénéficieront de ces contrats. En revanche, les entreprises veulent des profils qui correspondent à leurs attentes ».

EP


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus