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Assemblée des gilets jaunes devant la préfecture de La Réunion
21 novembre 2018, par
Des représentants des gilets jaunes représentant toutes les communes étaient hier en fin d’après-midi devant la préfecture. Ils étaient porteurs de revendications établies lors des discussions sur les barrages. Cette démarche souligne qu’à La Réunion, des Réunionnais prennent leurs responsabilités, formulent des propositions concrètes et veulent les défendre en négociant directement avec l’État.
Pour la première fois depuis le début du mouvement samedi, les représentants de gilets jaunes venus de toute La Réunion se sont retrouvés mardi soir devant la préfecture. Ils étaient en effet venus à l’invitation du préfet qui se disait prêt à les rencontrer, affirmaient-ils. Chaque commune avait envoyé plusieurs délégués, porteurs de revendications.
Le rassemblement préalable à l’entrée en préfecture a été un premier test d’organisation. Il fallait en effet décider d’une liste de représentants, et des revendications principales à porter. Les gilets jaunes ont souligné leur refus d’être accompagnés par des responsables politiques, car ils estiment que c’est à la population de porter directement ses propositions à l’État, considéré comme le principal interlocuteur.
Un débat s’est ensuite engagé publiquement sur les conditions de la rencontre. Certains ne souhaitaient pas entrer dans la préfecture, et plaidaient pour un retour sur les barrages. Ce sentiment a été soutenu par un candidat battu à chaque élection à laquelle il participe. Il a pris le micro pour caresser l’opinion dans le sens du poil puis il a fustigé les élus alors qu’il voudrait bien l’être avant de s’éclipser. Il a appelé à quitter la préfecture, mais il n’a pas été suivi. Le débat a alors continué.
Une partie des gilets jaunes a fait part de son mécontentement de voir une délégation de transporteurs reçue avant eux. Puis au terme du débat, deux préalables ont été fixés par l’assemblée : que le couvre-feu décidé par le préfet ne s’applique qu’aux mineurs, et que la rencontre avec le préfet se fasse en présence de la presse et devant les caméras. Les gilets jaunes ont affirmé qu’ils n’avaient rien à cacher, et que la population doit être informée de ce qui est en train de se passer, afin qu’elle puisse voir clairement les revendications défendues.
Cet exercice de responsabilité démocratique a débouché sur l’entrée en préfecture d’une délégation porteuse de plusieurs plate-forme revendicatives correspondant aux communes représentées. La rencontre a tourné court. Bertrand Fruteau a été le premier à sortir car le préfet n’était pas disponible pour une rencontre. La suite de la délégation l’a rapidement suivie. En effet, la préfecture n’était pas disposée à laisser se dérouler la rencontre sous le regard des journalistes. Pas question pour les gilets jaunes d’une rencontre à huis clos, avec un tour d’images au début. Le refus de limiter l’application du couvre-feu aux mineurs a été une autre source de blocage.
Les prises de parole qui ont suivi ont appelé à la poursuite du mouvement, et ont également plaidé pour renforcer son organisation. Au cours de cette première rencontre, des contacts ont pu être échangés. Le réseau des barrages est donc en train de se constituer.
Les manifestants ont déploré la tournure des événements, qui n’a pas permis de négocier des revendications qui ont été simplement déposées. Certains d’entre eux faisaient part de leur pessimisme au sujet de l’évolution de la situation au cours de la nuit dernière, notamment au Port et à Saint-Denis. Ces craintes se sont révélées fondées.
L’assemblée des gilets jaunes devant la préfecture a été un acte fondateur, marqué par un apprentissage en direct de l’exercice démocratique. Une chose est sûre, les représentants des gilets jaunes ont montré qu’ils étaient capables de porter leurs revendications, et donc n’ont pas besoin que quelqu’un parle en leur nom.
C’est donc la confirmation du décalage avec une partie de la classe politique, qui pense régler la crise au travers d’une réunion regroupant uniquement des partis et des parlementaires, excluant de fait ceux qui se présentent comme les porte-parole de la population. L’assemblée devant la préfecture a souligné que rien ne se fera sans que les manifestants soient parties prenantes des discussions qui engagent l’avenir. Deux semaines avant la crise, le PCR avait anticipé l’évolution de la situation, appelant à réunir d’urgence une conférence territoriale élargie, incluant outre des élus, les syndicats, les associations et plus largement toutes les forces vives de La Réunion. Cette proposition de responsabilité se vérifie au regard de la situation concrète.
En effet, une partie de ces forces vives était hier devant la préfecture de La Réunion, elle a montré qu’elle est prête à prendre ses responsabilités pour négocier de l’avenir du pays directement avec l’État, avec des propositions convergentes. Elles se déclinent notamment dans le respect du peuple réunionnais, le renforcement de la solidarité envers les victimes du système condamnés à survivre avec des minimas sociaux, à créer les conditions pour que les jeunes Réunionnais puissent avoir la possibilité de travailler à La Réunion, de relever le SMIC et les salaires. La question du prix des carburants est donc largement dépassée, ce qui explique qu’hier, personne n’a fait un compte avec l’annonce de Didier Robert sur le gel des taxes sur le diesel et le sans-plomb.
M.M.
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Messages
21 novembre 2018, 15:03, par blard benoît
minm si moin lé loin...
se bann "gilets jaunes" i rapèl inn ti peu lé zéta jénéro pandan la pèriod la Révolution Française ,an Frans ,non ?
22 novembre 2018, 17:12, par Somanké
Les « Gilets Jaunes » ne demandent ni aumône, ni passe droit, ils demandent simplement de ne plus être maltraités par les technologies et « autre bureaucratie légale » arrogante, tatillonne, arnaqueuse et inhumaine. ils demandent surtout de pouvoir vivre correctement et sans subsistes du fruit du travail fournit et à fournir par chaque individu.
Pour ce faire ils demandent en stoppant les automatismes outranciers en tout domaine, du travail comme il se doit pour TOUS et avec un pouvoir d’achat émanant de ce travail permettant de vivre correctement et sans quémander des additifs.
C’est possible il suffit simplement de mieux et plus équitablement répartir les richesses produites.
L’échelle des salaires se situant en moyenne entre 1 et 200, n’est plus tolérable.
C’est le monde d’en bas qui crée l’essentiel des richesses produites.
La Colère actuelle est autant profonde que justifiée, (ce n’est pas les actions des casseurs, casseurs qui semblent d’ailleurs appartenir et obéir à une « institution souterraine » probablement entretenue et voulue, pour en tout temps et lieu, venir TERNIR toute action revendicative de la rue), prenez en la juste mesure en y apportant les réponses adéquates. Il ne s’agit pas là, que de la cherté de vie ou d’aumône à distribuer quitte à se répéter. La majorité des gens en colère réclame du travail pour tous, travail compensé par un salaire digne et approprié, c’est anormal qu’un jeune diplômé ou pas, a en grande majorité pour perspective que des emplois aidés, reposoir insensé d’une classe politique dénuée de perspective…
Les Gilets Jaunes de plus : n’acceptent plus d’être fliqués en permanence via la technologie en tout et pour tout, n’acceptent plus cette flopée de lois nouvelles et règles insensées, injustes, illogiques, arnaqueuse n’offrant de plus aucune alternative en ce qui concerne la procédure des démarches imposées.
Les lois ne doivent être qu’au service du bon sens et de la JUSTICE.
23 novembre 2018, 12:08, par Somanké
Le Communiste, c’est avant tout le partage, le souci de l’autre, la Solidarité. Rien en étant au service de cet idéal, n’empêche d’élever aussi le débat en ne se complaisant pas et plus que de l’assistance. L’homme dans n’importe quelle société doit pouvoir se sentir et être digne par sa participation à l’essor de cette société fournit par son travail avant tout. Faut arrêter de quémander pour nos jeunes diplômés ou pas que des emplois aidés. Il faut leur fournir un travail digne de ce nom et pour TOUS.
Ceci ne sera possible qu’à partir que l’élu (parlementaire et autres) ne privilégiera plus comme c’est le cas depuis des décennies, l’automatisation outrancière en tout. N’est-ce pas absurde d’imposer au plus de 70 ans de faire déclarations et paiements d’impôts en ligne, de ne plus pouvoir obtenir un RDV de soins c’est le spécialiste sans passer par internet ???
Somanké