
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Premier défilé d’un mouvement social élargi sans exclusive
11 février 2019, par
Ce 9 février, pour la première fois depuis le début du mouvement social le 17 novembre dernier, un défilé rassemblant des gilets jaunes, plusieurs syndicats, associations et partis politiques ainsi que des organisations de protection de l’environnement, s’est tenu à La Réunion. Une réussite qui peut constituer le point de départ d’une convergence des luttes afin de changer la situation à La Réunion.
« Macron démission », « Robert à la mer », « Annette déor » : samedi, plusieurs responsables politiques étaient dans le collimateur de la manifestation rassemblant des gilets jaunes, des syndicats, des associations de protection de l’environnement, la Ligue des Droits de l’homme et des syndicats. Une délégation du PCR était également venu apporter son soutien à la mobilisation, avec notamment Ary Yée Chong Tchi Kan, secrétaire du PCR aux relations internationales, et Alain Gravina, secrétaire de la Section de Saint-Denis. D’autres partis politiques avaient choisi de suivre le mouvement.
Plusieurs centaines de personnes avaient répondu à l’appel à manifester pour défiler samedi matin du Jardin de l’État à la préfecture à Saint-Denis. Ce sont des gilets jaunes qui ouvraient le cortège autour de deux banderoles : « kan zot i sèm la mizèr, zot i rékolt la kolèr » et « gilets jaunes 974 kont la vi sèr ». Ils étaient suivis par deux associations de protection de l’environnement : Latanier nout kèr d’vie et Touch pa nout roche. Elles luttent contre l’ouverture de méga-carrières destinée à poursuivre le chantier de la route en mer, conséquence de l’imprévoyance des promoteurs de ce projet pharaonique qui ont débuté les travaux sans avoir l’assurance de disposer des matériaux nécessaires pour le terminer.
Les syndicats FO, Solidaires, FSU et CGTR complétaient le cortège.
Les mots d’ordre étaient majoritairement ceux portés par le mouvement social lancé le 17 novembre suite à l’importation à La Réunion de l’initiative « gilets jaunes ». Les manifestants dénonçaient la vie chère, les abus perpétrés par les bénéficiaires de situations de monopoles. Ils fustigeaient aussi la politique du gouvernement et leurs relais identifiés comme tels, c’est-à-dire en particulier Gilbert Annette, ainsi que celle menée par Didier Robert à la Région. Elle traduisait l’opposition au projet de digue qui est censé être lancé pour continuer le chantier de la route en mer, et qui est condamné non seulement par les associations de protection de l’environnement, mais aussi par le Conseil national de protection de la nature.
Les syndicats ont fait également entendre leurs revendications : augmentation des salaires, lutte contre la vie chère et protestation contre les attaques permanentes du gouvernement visant à les affaiblir et donc à faire reculer les droits des travailleurs. Malgré le fait d’avoir été exclus de manière parfois virulente du mouvement par des gilets jaunes, les syndicats avaient tenus à marquer leur solidarité. Comme l’explique Max Banon de la CGTR région Sud, cette manifestation peut être le point de départ d’une convergence des luttes, nécessaire pour obtenir des avancées pour la population.
Rappelons que depuis le 17 novembre, le mouvement social n’a pas réussi à obtenir de résultats significatifs. Ceci contraste avec la mobilisation de 2009 autour du COSPAR, qui était l’émanation d’organisations structurées : syndicats, associations et partis politiques. Le COSPAR avait permis d’avoir rapidement des changements significatifs comme la hausse des bas salaires co-financée par l’État et le patronat, ainsi qu’une baisse de plus de 250 produits de grande consommation payée par la grande distribution.
A proximité de la préfecture, les manifestants ont défilé sur la route nationale. Ceci a donné lieu à une image symbolique : un camion travaillant pour la route en mer bloqué dans sa progression. Devant le siège de la représentation de l’État, le cortège s’est alors scindé en deux. Une partie a décidé de prolonger l’action jusqu’au rond point donnant accès au chantier de la route en mer. L’objectif était d’y déposer une représentation d’un cercueil, un symbole de l’absence de perspective donnée à la population à cause des politiques menées par l’État et la Région Réunion. L’autre partie a choisi de rester devant la préfecture. La banderole de tête de cortège a alors été déployée là où se situait encore récemment la Maison du peuple réunionnais.
Samedi, le défilé a donné l’illustration d’un mouvement social qui commence à s’élargir. Ce sont en effet toutes les couches de la population qui sont touchées par les effets des politiques menées. Le défi à accomplir est celui de la structuration d’un mouvement qui doit être capable de s’ouvrir à toutes les forces vives du pays. La réalisation d’une telle union semble nécessaire afin d’obtenir la satisfaction de revendications immédiates en termes de lutte contre la vie chère et d’augmentation des salaires et des prestations sociales.
C’est un peu le vent du COSPAR qui a soufflé samedi dans les rues de Saint-Denis. Gageons que cet élan s’amplifie et puisse se traduire sur un plan politique par un rassemblement autour d’une donnée essentielle : que les Réunionnais prennent leurs responsabilités pour travailler ensemble autour d’un projet et qu’ils soient capables ensuite de le défendre d’une seule voix dans la négociation avec Paris.
C’est le principe de la conférence territoriale élargie que Maurice Gironcel, secrétaire général du PCR, avait proposé le 1er février dernier au président de la République lors du « Grand débat national » organisé à l’Élysée.
M.M.
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