SGPEN-CGTR et UNATOS-FSU à la Préfecture

’Gouverner, c’est prévoir’

24 novembre 2005

Patrick Corré, secrétaire général du SGPEN-CGTR et Christian Picard, secrétaire général de l’UNATOS-FSU sont sortis hier matin de la Préfecture comme ils y étaient entrés : plus déterminés que jamais. Après plus d’une heure d’entretien, le directeur de cabinet du préfet et le recteur n’ont apporté aucun nouvel élément quant à la pérennisation des 700 contrats précaires TOS. Le préavis de grève pour la rentrée 2006 est ainsi maintenu.

Sollicités par les personnels précaires TOS, le SGPEN-CGTR et l’UNATOS-FSU ne désarment pas. Ils veulent la garantie de la pérennisation des 700 contrats précaires Techniciens et ouvriers de services pour la rentrée 2006 (558 dépendant de l’État, les autres, CIA, du Département). Préfecture et Rectorat restent aussi campés sur leur position : il appartient aux collectivités d’éviter une rentrée chaotique.
Malgré le débrayage des TOS engagé dans plusieurs établissements de l’île depuis mardi, la menace du préavis de grève pour la rentrée, Préfecture et Rectorat restent soudés dans le déni de leur responsabilité. "On nous répète la même chose : leur pérennisation ne dépend pas de l’État mais des collectivités", explique Christian Picard, au sortir de la Préfecture. Demain, une réunion tripartie (État, Rectorat, collectivités) permettra de confondre les responsabilités de chacun. Mais comme le souligne encore Christian Picard, "on voit mal comment les collectivités, qui ont transmis un courrier commun notifiant que la loi initiale ne prévoit le transfert des contrats précaires à leur charge, pourraient soudainement changer d’avis demain". Dès lors que le préfet et le recteur se sont par ailleurs engagés à ne "laisser personne sur le bord du chemin", "ils doivent aussi prendre leurs responsabilités et respecter cet engagement", souligne avec force Patrick Corré. Et "puisque gouverner c’est prévoir, l’État doit éviter une rentrée chaotique".
Face à un dossier aussi important, la FSU et la CGTR demandent l’unité syndicale. Les TOS sont l’affaire de tous, loin des ambitions électoralistes ou des divergences quelconques. La mobilisation des chefs d’établissements serait la bienvenue, eux qui vont être touchés de plein fouet par le manque de personnels. Mais tenus par leur voix hiérarchique, l’on comprend leur réticence. Alors que déjà la question du rattrapage des effectifs a été habilement occultée, si ces contrats ne sont pas reconduits, "ce n’est pas un mais bien tous les établissements de l’île qui verront leurs portes se fermer", soutient Christian Picard qui estime que les élèves seront pris en otages. De plus, c’est la privatisation des services, qui sans eux ne seront plus assurés, qui s’amorce. Bien-sûr, ce n’est pas la pérennisation de la précarité qui est demandée, mais l’urgence prévaut. Il faut des réponses, car derrière ces précaires qui craignent pour leur emploi, c’est tout le système éducatif qui est menacé.

Estéfani


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