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SERMAT : pas de licenciement et un audit pour une opération-vérité sur les coûts
22 mai 2013, par
Après 19 jours de grève et 5 heures de discussions entre l’ensemble des patrons du GIE SERMAT (SAMR, SOMACOM, SGM) et les représentants syndicaux, Danio Ricquebourg, Raphaël Gossard et Didier Thomas, un protocole de sortie de conflit a été signé par les deux parties et Alix Séry, médiateur chargé du dossier par le préfet.
Deux points essentiels ressortent de ce protocole, « pas de licenciement » et la mise en place d’un « comité de suivi financier, organisationnel et technique » sous l’égide du préfet. Au bout de six mois, « l’audit se prononcera sur l’internalisation ou externalisation de la maintenance », a expliqué Michel Séraphine, secrétaire général de la Fédération Ports et Docks. Ce dernier a salué le travail de Danio Ricquebourg et a acclamé « les camarades qui ont mené un combat exemplaire, c’est une preuve de responsabilité dans l’intérêt des travailleurs et des camarades de la SERMAT ».
« Un dialogue constructif »
Conformément au souhait des dockers, le médiateur Alix Séry est parvenu à réunir tous les acteurs sur la table des négociations afin de s’accorder sur un protocole stoppant les licenciements et laissant pour six mois la maintenance. Un sursis salué par les dockers présents sur les lieux de la négociation. « Ce soir, nous avons eu des résultats positifs, le dialogue a été constructif. Ils ont joué la carte de la transparence, on a pu parler des problèmes des travailleurs », a expliqué Michel Séraphine.
Ce dernier a indiqué que « les vrais problèmes ont été posés », notamment la question de l’emploi des Réunionnais. En effet, depuis le début du conflit, l’AJFER-Nou Lé Kapab, présidé par Gilles Leperlier, le Parti communiste réunionnais, notamment Jean-Yves Langenier, maire du Port, et le Sénateur Paul Vergès ont apporté leurs soutiens aux dockers en grève pour « la dignité des Réunionnais » .
« Ces derniers jours, nous avons eu le soutien de la population, qui a compris que c’était un combat pour l’emploi des Réunionnais. Avec ce qui est arrivé hier (lundi 20 mai, rassemblement pour la Priorité à l’embauche des Réunionnais - NDLR), notre combat est devenu un symbole pour les Réunionnais » , a expliqué Danio Ricquebourg. Il s’agit « du droit des Réunionnais à occuper des postes à La Réunion », a-t-il précisé.
« Le dialogue est instauré »
Contrairement aux propos tenus par Jean Brac de la Perrière, directeur de la SGM, devant la presse, « le conflit n’a pas été le plus dur. Le plus dur aura été celui de 1994. Ce n’est pas la première grève sur le port, les bateaux arriveront dès demain » et les choses devraient rentrer dans l’ordre rapidement, car « on a ici les dockers les plus opérationnels de la zone, ils sont reconnus pour être les meilleurs d’Europe et de l’océan Indien, cela ne va pas retarder la situation », a expliqué le secrétaire général de la CGTR Ports et Docks.
Parmi les points positifs de ces négociations, « je pense que le dialogue est instauré. Ils ont compris que le dialogue est nécessaire. Si tous les gens se mettent au travail, alors on aura un outil portuaire » efficace, a expliqué Michel Séraphine. Ce dernier a affirmé : « Les patrons ont compris » , car dans six mois, les négociations devront reprendre pour savoir si le GIE SERMAT conservera la maintenance et si les emplois seront maintenus.
Céline Tabou
« Ils se battent pour un million, nous pour notre assiette » Pour Alex (nom d’emprunt) « on a eu une bataille, c’est bien. Mais le combat continu, notre place est gardée pendant six mois, mais il faudra un autre combat. On a l’habitude ». En effet, dans six mois, les acteurs en présence devront se rejoindre pour renégocier. « On a six mois de réflexion pour les deux parties, afin de trouver de bonnes solutions ». Mais « le gouvernement est pour les patrons », a déploré le jeune homme. Fatigué de vivre en sursis, « à un moment, on va péter un câble. Dans six mois, qu’est-ce que ça va être ? Mais cette fois, on a davantage confiance, car l’audit sera suivi par le préfet, donc on espère que ce sera plus sérieux ». Le comité de suivi sera suivi par la préfecture, alors que les fois précédentes, il était maintenu par les patrons. « Le patron a plus de pouvoir que le gouvernement, car il a l’argent, c’est lui qui contrôle. Parce que ce n’est pas parce qu’ils ne licencient pas ici qu’il ne va pas licencier dans d’autres filières », a expliqué Alex. Tout au long de la grève, aucun des employés de la SERMAT n’a eu de lien avec les dirigeants pour éviter tout conflit, car « au début, des personnes de Kalmar avaient tenu des propos » difficiles à entendre, a expliqué le jeune homme. « Le souci, c’est quand on va retourner travailler à Kalmar demain. Les directeurs et le personnel sont des zorey, les Créoles sont sous le soleil ». Ce dernier craint l’attitude du personnel venu principalement de l’extérieur : « Si les patrons sont si riches, c’est parce qu’ils avaient 3.000 esclaves il y a 150 ans. Aujourd’hui, nous sommes les descendants de ces esclaves et nous travaillons encore pour eux. Ils n’ont pas de compassion, ni de respect pour nous, alors que nos parents, arrière-grands-parents ont travaillé pour leurs familles », a dénoncé Alex. « Quand le contexte est bon, ils viennent prendre nos places. On veut être formés, qu’ils nous aident, on ne demande pas plus. D’autant que l’on gagne plus et que nos salaires sont gonflés parce qu’on travaille le dimanche, les jours fériés et on a de nombreuses heures supplémentaires ». En effet, au lieu d’embaucher, la Direction demande à ses employés de travailler en heures supplémentaires avec des horaires par trois (6h30-13h30/14h00-21h00/21h00-04h00), compensant par des primes. « Ils se battent pour un million, nous pour notre assiette », a conclu Alex. |
L’AJFER-Nou lé kapab salue « une lutte exemplaire » « Les dockers du Port ont mené une lutte exemplaire depuis plus de 19 jours, non seulement pour les employés de la SERMAT, mais aussi pour toute La Réunion. Face à une situation économique et sociale difficile, la mobilisation des dockers a permis de préserver 19 emplois à La Réunion. Une fois de plus, les dockers ont prouvé que la lutte pour des causes justes finit par une victoire. Une bataille qui a été conduite avec détermination et la solidarité dans l’intérêt du peuple réunionnais. Plus que jamais, partout où des injustices perdurent, partout où des postes échappent aux personnes compétentes de La Réunion, la lutte doit être menée. Nou lé kapab pou nout péi ! » |
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