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Social
Huguette Bello face au projet de loi sur la décentralisation du R.M.I. et la création du R.M.A.
21 novembre 2003
On lira ci-après le texte de l’intervention de la députée de La Réunion, Huguette Bello, lors de la discussion générale sur le projet de loi du gouvernement relatif à la décentralisation du RMI et à la création du RMA, hier à la tribune de l’Assemblée nationale. Les inter-titres sont de ’Témoignages’.
Plus que nulle part ailleurs, sans doute, l’attention portée à ce texte est grande à La Réunion.
- D’abord parce que le RMI symbolise l’application du principe républicain de l’égalité dans les départements d’Outre-mer.
- Ensuite, parce que les Réunionnais ont dû attendre plus de dix ans pour voir, en 2002, le montant de cette prestation aligné sur celui qui est servi en Métropole.
- Enfin, parce que, avec près de 68.000 allocataires, le RMI concerne - si on intègre les familles des bénéficiaires - déjà presque le quart de la population.
C’est avec inquiétude que nous avons constaté que ce texte ne prenait pas en compte les particularités des départements d’Outre-mer et que c’est au fur et à mesure de l’examen du texte qu’on semblait les découvrir.
Ainsi, par exemple, du financement destiné à compenser le transfert de la gestion du RMI au Conseil général. L’incertitude qui entoure les modalités du transfert des ressources n’est pas rassurante. Déjà décentralisée dans les départements d’Outre-mer, la T.I.P.P. (taxe intérieure sur les produits pétroliers - NDLR) ne saurait être retenue comme nouvelle recette ; quant au potentiel fiscal, sa faiblesse ne laisse guère envisager de grandes marges de manœuvre. Vous avez reconnu, Monsieur le Ministre, lors du débat au Sénat, qu’il était nécessaire de trouver d’autres solutions. Pourrions-nous en savoir un peu plus aujourd’hui ?
Bien des élus de La Réunion, parmi lesquels le Président du Conseil général lui-même, s’interrogent sur les conséquences financières liées à la décentralisation du RMI.
D’ores et déjà, le transfert du montant des allocations versées au titre du RMI, qui représente plus de six fois celui de la fiscalité directe, entraînerait une augmentation de plus de 70% du budget de fonctionnement du Département. Comment faire face dans des conditions acceptables d’ici au 1er janvier 2004, à un tel changement d’échelle ?
En ne prévoyant ni une réévaluation de la compensation, ni un mécanisme de péréquation entre les Départements, le gouvernement veut ignorer l’augmentation inévitable, à La Réunion, du nombre des allocataires en raison d’un marché du travail où les créations d’emplois, quoique élevées, demeurent insuffisantes par rapport à la croissance de la population active. De même, le gouvernement oublie un peu vite les effets de sa réforme de l’Allocation de solidarité spécifique et, de façon plus générale, les conséquences sur l’emploi de sa politique ultralibérale.
Faute de ressources suffisantes, c’est le droit au RMI lui-même qui risque d’être remis en cause.
En effet, si le nombre d’allocataires augmente alors que les crédits transférés restent les mêmes, comment fera le Conseil général ?
Faudra-t-il éliminer des allocataires, arbitrer entre les dossiers de demande ?
Je sais parfaitement que vous n’opposerez pas à l’enfer du RMI le paradis du RMA. Ce dispositif, qui consiste à payer les entreprises pour qu’elles embauchent, s’inscrit finalement dans la logique d’allégement du coût du travail.
Cependant, jamais le pourcentage de l’aide accordée aux employeurs n’a été aussi élevé. Jamais non plus les droits des salariés n’auront été bafoués à ce point.
Que dire de l’assiette prévue pour les cotisations pour la retraite et l’assurance-chômage ? Serait-ce la version légale du travail au noir ?
En tout cas, il est choquant que les pauvres n’aient plus à choisir qu’entre la souffrance de ne pas pouvoir travailler et l’humiliation de n’être embauchés que pour des contrats quasiment gratuits.
La mise en place d’un nouveau dispositif - doté de caractéristiques aussi régressives - oblige à s’interroger sur la place qu’il occupera par rapport aux dispositifs existants.
Est-il appelé, par exemple, à se substituer aux contrats emploi-solidarité ou aux contrats d’accès à l’emploi qui offrent de meilleures garanties aux salariés ?
Croyez-vous, Monsieur le Ministre, que l’application du RMA soit vraiment nécessaire à La Réunion, où les lois d’orientation, puis de programme pour l’Outre-mer ont déjà créé plusieurs dispositifs pour les allocataires du RMI ?
Incertitudes sur le financement du transfert du RMI, absence de réflexion sur l’articulation du RMA avec les dispositifs existants, les deux volets de votre réforme ne sont, ni l’un ni l’autre, applicables en l’état à La Réunion.
C’est pourquoi il est nécessaire, comme le demande la grande majorité des élus de notre département, de différer l’application de ce texte à La Réunion. Réformer les moyens d’existence des plus modestes et des plus fragiles demande un peu plus de rigueur et d’attention.
Vifs débats autour d’un projet de loi « discriminatoire » |
Six mois après son adoption par les sénateurs, le projet de loi décentralisant le RMI (revenu minimum d’insertion) et créant un revenu minimum d’activité (RMA) est soumis depuis mercredi après-midi aux députés. A l’ouverture des débats, le ministre des Affaires sociales, François Fillon, a tenté de justifier ce projet gouvernemental en accusant les érémistes de préférer l’assistance plutôt qu’un emploi. S’élevant contre cette argumentation, les députés de l’oppostion ont accusé le ministre, dans une motion de procédure contre le texte, d’alimenter le débat « dangereux » sur « la France paresseuse ». Ils ont également déclaré que le RMA est une « construction dangereuse, fragile », un « contrat dérogatoire, voire discriminatoire », une « forme de travail forcé ». La rapporteur du texte, Christine Boutin (UMP, Yvelines), a également qualifié de « très marginal » le nombre des « profiteurs » du RMI, jugeant « regrettable » que « quelques pique-assiettes sociaux continuent à stigmatiser les plus fragiles d’entre nous ». De plus, doit-on comprendre que le montant du RMI est condamné à ne jamais plus augmenter ? - « Salaire mal payé » Deux personnes ont brièvement perturbé mercredi peu avant 19 heures les travaux des députés sur le projet de loi sur le RMI-RMA en scandant des slogans hostiles au revenu minimum d’activité et en jetant des tracts dans l’hémicycle. |
Inégalités territoriales |
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Plusieurs présidents de Conseils généraux ont souhaité le report de la décentralisation du RMI/RMA pour s’y préparer financièrement. Pour assurer ce financement, le budget 2004 prévoit le transfert aux départements de 4,5 millions d’euros prélevés sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Les départements craignent cependant une forte augmentation du nombre des allocataires RMI, et donc du coût du dispositif, en raison de la réforme de l’ASS (allocation spécifique de solidarité), adoptée fin octobre à l’Assemblée. L’an prochain, quelque 130.000 personnes devraient voir s’éteindre leur droit à l’ASS. Les associations d’insertion se sont inquiétées des inégalités territoriales qui pourraient accompagner le transfert du RMI/RMA. Le projet de loi supprime la compétence des CLI (commissions locales d’insertion) en matière d’approbation des contrats d’insertion, qui relèveront désormais des services du conseil général. En outre, les membres et le président des CLI sont désignés par le seul président du conseil général, qui fixe aussi le nombre des CLI et leur découpage territorial. Les débats sur le projet de loi RMI/RMA devraient s’achever vendredi ou samedi. Le vote à l’Assemblée aura lieu le mardi 25 novembre. Le texte sera soumis à un vote solennel de l’Assemblée mardi prochain. |
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Messages
19 février 2007, 19:20, par valerie
moi je dis que le gouvernement aurait jamais du faire le r.m.i car beaucoup profite de gagner leur vie a rien faire , alors que d autre travaille dur et qui une fois on tout payer ils ne leur restent pas grand chose pour vivre, je pense que le gouvernement devrait etre plus séverent pour ceux qui vivent au crochet de l etat, et je peux dire qu il y en a beaucoup,car la plupart de ceux que je cotoyes dise(pourquoi travailler alors que l etat nous paye a rien faire) , et c est nous pauvre travailleur qui paie, il ne faut pas en vouloir a ces gens mais a ceux qui fait le systeme.