Grève à la CGEA Onyx du Port : Le mouvement se durcit

22 juin 2004

Les employés de la CGEA Onyx, compagnie de ramassage d’ordures ménagères, ont prévu de durcir leur mouvement de grève depuis hier. Ils réclament la levée des sanctions prises à l’encontre de trois grévistes.
"Pour l’heure, nous restons pacifiques, mais si la direction reste sur ses positions, nous durcirons le mouvement et bloquerons toutes les issues. Aucun camion de collecte d’ordures ne pourra quitter l’enceinte du centre", a affirmé Jean-Jacques Cadet, délégué syndical et gréviste.
La CFDT, syndicat représentant les grévistes, réclame la levée immédiate de sanctions prises par la direction de la CGEA Onyx à l’encontre de trois employés, dont Jean-Jacques Cadet. Une procédure de licenciement a été enclenchée par la direction contre ces salariés. Cela au motif, selon la direction que les salariés auraient bloqué les issues de la compagnie et entravé la bonne marche du travail. Du côté de la direction, on explique que ces employés ont été convoqués ce jeudi 24 juin pour s’expliquer et que c’est à l’issue de cette réunion qu’une décision les concernant sera prise.
Dès le premier jour de grève, la direction a pris des dispositions pour que la collecte des ordures ne soit pas perturbée. Mais si le mouvement de grève devait se prolonger, la situation serait beaucoup plus compliquée à gérer. Quelque 20.000 familles du Port sont concernées par le ramassage des ordures ménagères.
Cette grève a pour origine un bon d’achat de 50 euros. Contrairement aux employés des antennes basées à Saint-André, Saint-Paul et Saint-Louis, ceux du Port n’y ont pas eu droit pour la fête des pères.


À la CAF de Saint-Denis

55 minutes de débrayage

Depuis vendredi dernier, les syndicats CFDT et CFTC ont appelé les employés de la Caisse d’allocations familiales à débrayer. La crise été désamorcée suite à une réunion entre les syndicats et la direction.
De 9 heures 30 à 10 heures 25, les employés de la CAF (Caisse d’allocations familiales) ont déserté leur poste de travail et se sont rassemblés devant l’entrée des bureaux. José Bédier, délégué syndical de la CFDT, explique que les syndicats veulent ainsi contester l’embauche du directeur des ressources humaines et "les pressions exercées" sur le personnel. Il dénonce également "le recours abusif depuis plus de 15 ans aux contrats à durée déterminée (CDD) sur des postes permanents et le recrutement des Métropolitains au détriment des Réunionnais de compétences égales".
Après ce mouvement de protestation, les délégués syndicaux ont été reçus par Michèle André, directrice de la CAF. La réunion a été "fructueuse" selon les syndicats. Face aux problèmes posés par les CDD, une solution immédiate a été trouvée pour quatre employés affectés au guichet d’accueil. La direction a assuré que les vacataires seront prioritaires dans les recrutements à venir.
En ce qui concerne le directeur des ressources humaines, Michèle André a déclaré qu’en cas de recrutement, la direction a l’obligation conventionnelle de faire appel au CNES, un organisme de formation supérieure. Elle leur a donné la garantie que d’ici deux à trois ans, un Réunionnais serait formé pour occuper ce poste.


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