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Le rachat par la Société nationale immobilière inquiète
12 décembre 2017, par
Les travailleurs de la SIDR sont en grève depuis hier. Ce mouvement illustre les inquiétudes à la suite du rachat du bailleur social par la Société nationale immobilière. L’assemblée générale de la SIDR se déroulera aujourd’hui dans un contexte tendu avec la présence annoncée d’Ericka Bareigts. En tant que ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts avait soutenu la vente de la SIDR à la Société nationale immobilière.
À La Réunion, le logement social est un dossier très sensible. Du fait d’un fort taux de pauvreté, les besoins sont très importants mais ne sont pas couverts. Alors qu’à peine 2.000 logements sortent de terre chaque année, il faudrait un rythme au moins trois fois plus important pour espérer résoudre la pénurie. En effet, lors d’une conférence de presse tenue vendredi, Droit au logement rappelait que 28.000 familles sont en attente d’un logement social. Elles sont donc obligées de vivre dans des habitats insalubres, ou de se loger dans le privé à des tarifs bien trop élevés pour leurs capacités contributives.
Le logement social, c’est aussi un marché qui attire les convoitises. Les opérateurs réunionnais sont en effet en bonne santé, car ils n’appartiennent plus à des institutions de notre île. SHLMR est passée sous le contrôle de Solendi, société basée en France, tandis que la SIDR aura la Société nationale immobilière comme actionnaire majoritaire.
C’est précisément ce qui suscite l’inquiétude des travailleurs de la Société immobilière du département de La Réunion, qui est propriétaire de plus de 20.000 logements dans notre île. Ils craignent en effet que ce changement n’entraîne une remise en cause de leur contrat de travail.
Ils ont donc cessé le travail et manifesté devant la siège de la SIDR rue Félix Guyon à Saint-Denis à l’appel de l’intersyndicale CGTR-FO-CFDT. La SIDR emploie 430 personnes, dont 400 en CDI. Les inquiétudes se portent également sur l’avenir des contrats précaires, qui pourraient être sacrifiés au nom du profit. Ils constatent d’ailleurs que des départs ne sont pas déjà pas remplacés. Les syndicalistes dénoncent des licenciements et le recours à des ruptures conventionnelles. Ils rappellent que le Comité d’entreprise et le CHSCT ont voté contre le rachat des parts par la Société nationale immobilière.
L’origine de l’affaire remonte à une décision prise par le gouvernement précédent autorisant la vente à la SNI des parts des Sociétés immobilières des DOM (SIDOM). Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer de l’époque, avait soutenu cette mesure. Dès mai 2016, Paul Vergès avait alerté que les conséquences d’une telle mesure dans une question écrite au gouvernement. Il avait déposé un amendement au mois de juillet suivant. « Concernant la vente des 7 SIDOM à la SNI, le Sénateur Vergès demandait la suppression pure et simple de l’article. D’autant plus que cette opération se déroule sans qu’il y ait eu réelle concertation avec les élus réunionnais », précisait un communiqué daté du 8 juillet 2016. En effet, un des risques de cette opération est « la prépondérance qui pourrait être donnée au logement intermédiaire. C’est ce qu’il ressort clairement des déclarations du patron de la SNI, lors de sa visite à La Réunion. Comment peut-on vanter ainsi le logement intermédiaire dans une île où 52 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et où l’on enregistre 24.000 demandes de logement social ». Son combat avait été poursuivi au Sénat par Gélita Hoarau qui a dû faire face à l’opposition d’Ericka Bareigts, qui soutenait donc la vente de la SIDR à la SNI.
Aujourd’hui se tient l’assemblée générale de la SIDR avec à l’ordre du jour la nouvelle gouvernance découlant du changement d’actionnaire majoritaire. Elle aura lieu dans un climat tendu, avec des travailleurs en grève.
M.M.
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