Travaux publics

Grève à la Sobex

9 avril 2008

A la SOBEX, une entreprise rachetée en 1997 par le groupe suisse Lafarge et répartie sur plusieurs sites dans l’île, les salariés sont en grève depuis vendredi dernier.

A la SOBEX 95% des 130 ouvriers se sont mis en grève pour les salaires, après une 3ème réunion de négociation annuelle (NAO) qui n’avait débouché sur aucun résultat, si ce n’est des navettes auprès de la direction, sans résultat.
Lundi encore, plusieurs rencontres ont mis grévistes et employeurs face à face, autour des propositions des deux parties.

A la SOBEX, une entreprise rachetée en 1997 par le groupe suisse Lafarge et répartie sur plusieurs sites dans l’île, les salariés sont en grève depuis vendredi dernier.
(Photo RP)

La direction propose une prime (350 euros) et une participation à la mutuelle qui transférerait à la partie patronale les 40% actuellement à la charge des salariés. Mais ces derniers veulent une augmentation de leur salaire, et pas des “avantages” qui n’entrent pas dans le calcul social de leur retraite ou des indemnités en cas de chômage. Partis d’une revendication de 9% d’augmentation, ils en étaient à 7% lorsque, selon leur délégué syndical, la direction a quitté brusquement la table des négociations, lundi soir vers 19h30.
Selon les grévistes, la partie patronale s’en tient au 2,5% d’augmentation défendu par la FRBTP dans les négociations de branche, toujours en cours et pas beaucoup plus avancées. « La situation de la SOBEX n’est pas comparable aux entreprises artisanales de moins de 10 salariés dont la FRBTP doit tenir compte dans la négociation de branche » explique Jean-François Guillaume, secrétaire du syndicat CGTR à la SOBEX et délégué syndical.
Avec Thomas Aroumougom, du syndicat CGTR-Bâtiment, ils estiment que leur entreprise, en dépit d’un « manque de transparence dans la gestion », peut donner l’augmentation que les salariés réclament.
Intégrée au groupe suisse leader mondial des matériaux de construction depuis un peu plus de dix ans, la SOBEX est implantée sur plusieurs sites, au Port et à Saint-Louis, à Trois Bassins, La Mare... tous arrêtés depuis vendredi.
La SOBEX fabrique des granulats et détient cinq centrales à béton, deux concasseurs - particulièrement sollicités par les chantiers en Travaux publics - et la fabrication de pierres artificielles.
Les livraisons sur les ouvrages d’art de la Route des Tamarins et pour les grandes sociétés de constructeurs sont arrêtées et la pression est grande. Les salariés ont fait part hier de leur détermination à faire aboutir leur revendication.

P. David


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