Grève des lycéens à Saint-Denis

31 mars 2006

Dans le Nord et l’Est, la moitié des lycées étaient en grève hier. À Saint-Denis, des élèves de trois établissements - Horizon, Georges-Brassens et le Butor - ont convergé devant le Rectorat avant de se rendre à l’Université.

Beaucoup de bruit hier matin devant les grilles de l’Université de La Réunion. Les lycéens dionysiens souhaitaient réveiller la conscience estudiantine quant au vote de loi sur le CPE, Contrat premier embauche. Ils ont été tenus à l’écart par les agents de sécurité. Certains esprits se sont échauffés. Dans les environs de 10 heures et demie, des perturbateurs retournaient un véhicule garé devant le lycée Georges-Brassens, près du Rectorat. Du coup, le quartier est entièrement bouclé par les forces de police.
Johann Hoarau, du service communication de l’Université, confie alors que dans ces conditions, les lycéens ne peuvent être reçus à l’université, quel que soit le motif de leur arrivée. Non, pas de perturbations à l’Université. Les lycéens n’y entreront pas. Il faut dire que leur mouvement de protestation manquait de contenance, de cadre. Certes, la finalité de leur grève reste compréhensible, justifiée, mais le manque d’encadrement joua en leur défaveur. Les étudiants ne rejoindront pas leur grève, ayant surtout peur de voir leurs voitures retournées.
"C’est comme-ci j’étais pris en otage" entendra-t-on. Les étudiants, du moins les plus jeunes, faisaient l’objet d’un contrôle systématique d’identité. Pas de carte d’étudiant, on n’entre pas. Les voitures qui sortent du campus attendront vers deux heures de l’après-midi pour pouvoir rentrer. Certains étudiants perdront une heure de cours, ou de travaux dirigés ou pratiques. L’impact de la manifestation des lycéens a été très limité à l’Université. Espérons que les prochaines initiatives soient plus organisées, pour créer une véritable cohésion entre lycéens et étudiants.

Bbj


Manifestation pour le droit au travail dans le Nord

Hier dans le Nord et l’Est, un mouvement de grève a touché de nombreux lycées. Il a débouché sur une manifestation hier à Saint-Denis. Des jeunes venus de trois établissements dionysiens se sont rassemblés devant le rectorat. Ils sont venus réaffirmer leur opposition au Contrat première embauche, que le gouvernement cherche encore à imposer.
Ces jeunes luttent pour un travail décent, mais aussi pour que les générations à venir puissent avoir ce droit, a dit une représentante des lycéens qui appelait hier toutes les générations à se mobiliser pour le retrait du CPE.


Dans le Sud, des lycéens mieux informés

Le mouvement de protestation contre le Contrat première embauche (CPE) gagne du terrain auprès des lycéens réunionnais. Hier matin, des élèves des lycées Paul Langevin (Saint-Joseph) et Antoine Roussin (Saint-Louis) ne se sont pas rendus en cours. Les Saint-Josephois ont entamé une marche vers la mairie. Patrick Lebreton, le maire, les a reçus. Dans le même temps à Saint-Louis et au Tampon, d’autres faisaient grève.
À la fin de la manifestation de mardi dans les rues de Saint-Denis, les porte-parole des jeunes décidaient d’informer dès le lendemain les lycéens et les étudiants sur les clauses du CPE. Deux jours après, il semblerait que leur action ait porté son fruit. Selon les dires des lycéens et des étudiants, ils méconnaissaient le contenu exact de ce contrat.

J.-F. N.


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