Fermeture de classes à la rentrée prochaine

Grève éclair à l’école José Barau

4 mai 2010

Une vingtaine de parents d’élèves de l’école José Barau ont manifesté pendant près d’une heure hier. Un « mouvement d’humeur » pour protester contre la fermeture d’une classe dans cet établissement à la rentrée prochaine. Les cours ont finalement commencé vers 8 heures 45.

Cette fermeture de classe est dénoncée par les manifestants depuis plusieurs jours déjà. « Nos enfants se retrouveront dans des classes de 30 élèves. Ils ne pourront pas travailler dans de bonnes conditions », explique Stella Matseraka, parent d’un enfant scolarisé dans cette école. Quatre autres écoles sont également concernées par le projet de fermeture d’une classe, à savoir Heva, La Marine, Les Bambous et Antoine Bertin.

Déjà ce jeudi 29 avril, une trentaine de parents avaient manifesté devant le Rectorat. Une manifestation payante puisqu’ils ont obtenu un rendez-vous avec le recteur, Mostafa Fourar, pour hier lundi 3 mai. Une délégation de parents d’élèves devait le rencontrer à 14 heures.

Imaz Press Réunion


Sainte-Suzanne : trois heures de réunion pour rien

Lundi après midi, à 14h30, les parents d’élèves de Sainte Suzanne se sont à nouveau mobilisés devant les portes de l’école de José Barau, une des quatre écoles concernée par la suppression des classes annoncées par le rectorat. L’école accueillait par ailleurs l’inspecteur académique accompagné de l’inspecteur de la circonscription de la commune et deux autres administratifs du rectorat.
Plusieurs élus de la commune, Madame Murin-Hoarau, Madame Angama Geneviève, Monsieur Lombard Didier en concert avec les représentants de la FCPE ont renouvelé leur désaccord vis-à-vis de la décision prise de manière non démocratique par le rectorat. Après trois heures de discussions stériles, aucune décision concrète n’a été apportée.
Très déçus, les parents, toujours mobilisés, envisagent d’autres actions pour maintenir ces classes. Les parents s’interrogent aussi sur les propos tenus par l’inspecteur académique pendant la réunion : « sous la pression, vous n’aurez rien, je n’agirai pas ». Ces propos autoritaires traduisent un profond mépris de ce fonctionnaire du rectorat face à l’inquiétude naturelle des parents mobilisés depuis un mois.
Plusieurs interrogations sont également soulevées quant à la décision prise véritablement par le rectorat de supprimer plusieurs classes dans plusieurs communes de l’île. Ces suppressions de classe ne serait-elle pas une façon pour le rectorat de servir et financer un autre dispositif académique ? Les CALE : centre académique de lecture et écriture qui sont des centres sans hébergement qui accueillent les élèves en difficultés. L’élève doit quitter son école pour être transporté vers ces centres souvent éloignés. Il subit la fatigue du trajet. Il est en rupture avec son école et subit donc une perturbation physique, psychologique. Le temps passé lors d’un séjour externe est environ de 3 heures par jour, calqué sur les horaires de l’école et du bus scolaire ; temps qui nous paraît trop long pour favoriser l’apprentissage de la lecture où l’attention n’est pas à 100%.
Pour soigner les difficultés des élèves, ne délocalisons pas les moyens de l’éducation nationale à l’extérieur de l’école. C’est l’école qui doit venir vers l’enfant et non l’inverse. C’est dans l’école que les moyens doivent être renforcé pour apporter une bonne scolarité aux élèves.


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