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Les travailleurs poussés à bout par les dirigeants de Profilage
9 février 2018, par
Depuis hier, les travailleurs de Profilage ont cessé le travail. Ils ont dressé un piquet de grève devant l’atelier de la filiale d’ArcelorMittal à La Réunion. 36 travailleurs sont visés par un plan de licenciements. Ils revendiquent de quitter l’entreprise avec de justes indemnités et dénoncent les mensonges de la direction qui cherchent à mettre les travailleurs au chômage en dépensant le moins possible. Rappelons que Profilage dispose d’une trésorerie de 22 millions d’euros, selon un expert du cabinet Marciano mandaté par le Comité d’entreprise. Les travailleurs dénoncent également la stigmatisation subie par les Réunionnais dans cette entreprise où tous les cadres viennent de l’extérieur.
Depuis le mois de novembre, les travailleurs de Profilage, filiale d’ArcelorMittal, sont dans la lutte. La direction a en effet décidé d’utiliser la loi El-Khomri pour solliciter de la DIECCTE l’homologation d’un PSE. Au départ, 40 travailleurs étaient visés sur un effectif total de 83. Grâce à la vigilance du CHSCT, 4 licenciements ont pu être évités. La bataille porte sur les indemnités supra-légales demandées à Arcelor-Mittal par les travailleurs. La proposition de la direction est une prime de 47.000 euros, mais versée sous condition. Pour la délégation unique du personnel (DUP), ces conditions seront très difficiles à réunir. Ainsi pour bénéficier de la « supra-légale » de 30.000 euros, un ex-salarié de Profilage devra fournir la preuve qu’il a retrouvé un emploi.
Depuis le mois de novembre, la DUP conteste les modalités du plan de licenciements et mène la lutte pour que les travailleurs licenciés puissent bénéficier d’indemnités à la hauteur du préjudice subi, et cela sans condition. Leurs revendications aboutissent à une revendication d’un montant compris entre 60.000 et 70.000 euros par salarié licencié. Ceci permettra aux travailleurs de faire face à l’urgence et d’investir dans la création d’activités génératrices d’emplois. La création d’une SCOP est évoquée pour reprendre l’atelier huisserie qui sera fermé à cause du plan de licenciements.
Le Comité d’entreprise et le CHSCT ont mandaté des experts pour étudier le fonctionnement et la comptabilité de l’entreprise. Le rapport de l’expert financier montre que la filiale d’ArcelorMittal a accumulé une trésorerie de 22 millions d’euros, qui rapporte en intérêts 200.000 euros par an environ. La DUP estime donc qu’il y a largement de quoi payer les indemnités demandées.
Le PSE a été envoyé le 23 janvier à la DIECCTE en vue d’une homologation par le service de l’État. Il a été refusé par le Comité d’entreprise, le CHSCT et le délégué syndical. Mercredi, la DUP a rencontré la DIECCTE pour faire le point. Les informations apprises par les syndicalistes ont déclenché la révolte. En effet, la DUP indique que la direction de la filiale d’ArcelorMittal à La Réunion refuse d’accéder aux revendications des salariés au prétexte qu’elles ne sont pas légales. Ce point a été démenti par la DIECCTE. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et hier, la grève illimitée a été lancée pour que la direction revoie sa position.
À côté du piquet de grève, les salariés ont disposé des panneaux qui expriment un autre grief à l’encontre de la direction : la discrimination subie par les Réunionnais. La DUP constate que depuis la création de l’entreprise voici 33 ans, tous les postes de cadre ont été confiés à des personnes venues à La Réunion. Autrement dit, aucun Réunionnais n’a jamais été cadre dans cette société qui tire ses richesses du travail des Réunionnais. Le rapport de l’expert du cabinet Sextant a confirmé ces dires, soulignant que si les cadres bénéficient de formations leur permettant de maintenir leur employabilité, ce n’est pas le cas des travailleurs réunionnais. Cette situation interpelle, comment imaginer qu’en 2018, une société implantée à La Réunion puisse encore mener une politique où les postes de cadres sont réservés à des personnes venues d’ailleurs, et d’en exclure les Réunionnais, dit en substance un gréviste.
La DUP souligne également qu’un cadre a quitté l’entreprise avec 170.000 euros d’indemnités. La direction de Profilage a donc été bien moins intransigeante avec ce salarié qu’avec les 36 autres qui sont menacés de perdre leur emploi.
Les travailleurs sont déterminés, ils feront grève jusqu’à ce que la direction revoie sa position, ouvre des négociations et prenne en compte les revendications des grévistes pour le droit à une indemnité à la hauteur d’un préjudice énorme : la perte d’un emploi.
M.M.
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