24ème journée de grève générale en Guadeloupe

Guadeloupe : 190 millions d’euros de l’État sur la table

13 février 2009

Les engagements de l’État qui peuvent être concrétisés signifient un effort de 190 millions d’euros pour la Guadeloupe. C’est ce qu’a précisé Yves Jégo lors de son retour aux Antilles.

« Le Préfet a la charge de mettre en forme la rédaction des 131 points pour lesquels l’Etat s’est engagé financièrement », a déclaré Yves Jégo lors de son retour tant attendu par les Guadeloupéens.
Il a fait part de sa satisfaction suite à l’annonce de la baisse des prix du carburant et de celle des prix de produits de première nécessité.
En ce qui concerne l’essence, le gazole coûte désormais 0,88 euro au lieu de 0,99 euro, dans le même temps, le super passe de 1,16 euro à 1,07 euro.
Le Secrétaire d’État a rappelé l’accord intervenu en Guadeloupe sur une baisse de 20% du prix de 100 produits de première nécessité. « Nous sommes en train de finaliser avec la grande distribution afin que le même effort soit appliqué en Guadeloupe », a-t-il ajouté, selon nos confrères de “DOM-ACTU”.
Yves Jégo est également revenu sur l’application du RSA, sur l’augmentation des aides à la restauration scolaire et sur la revalorisation des aides au logement. « Au total, l’Etat mobilisera cette année près de 190 millions d’euros pour la mise en œuvre des points évoqués dans nos négociations », a-t-il dit.
Concernant les salaires, les réunions entre les partenaires sociaux devaient se poursuivre hier. L’augmentation de 200 euros des bas salaires est, en effet, l’une des revendications immédiates du Kolektif Kont pwofitasyon. Elle concerne 45.000 personnes dont les salaires ne dépassent pas 2.100 euros bruts, précise “DOM-ACTU”.
Le Mouvement des Entrepreneurs de Guadeloupe devrait donc faire de nouvelles propositions sur la hausse des salaires « tout en tenant compte de la réalité ».
Colette Koury, la présidente de la CCI de Guadeloupe, a ainsi rappelé que 96% des entreprises guadeloupéennes possédaient moins de 20 salariés.
Par ailleurs, le patronat demande que « les travailleurs qui souhaitent travailler et les entreprises qui veulent ouvrir puissent le faire sans menace ».
En attendant, la grève générale se poursuit. Le mouvement entrait hier dans son 24ème jour, et une rencontre avec les élus était prévue à 14 heures, heure locale.

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