Réponse du gouvernement au pré-accord

Guadeloupe : « L’Etat ne saurait à l’évidence se substituer aux partenaires sociaux »

11 février 2009

Yves Jégo devait repartir hier accompagné de deux fonctionnaires du ministère du Travail pour poursuivre les négociations en Guadeloupe, et faire le point sur la situation en Martinique. Concernant la revendication d’augmenter les salaires de 200 euros, le Premier ministre a appelé les partenaires sociaux à trouver eux-mêmes une solution, écartant le recours aux fonds publics pour régler cette question.

Rentré lundi à Paris contre toute attente, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer devait regagner la Guadeloupe mardi ou mercredi avec deux médiateurs, nommés par Matignon, chargés de relancer la négociation salariale sans coup de pouce fiscal de l’Etat. Il fera également halte en Martinique où la grève gagne.
Un préaccord avait été conclu avec le patronat dimanche matin, avant le départ d’Yves Jégo, sous réserve que l’Etat consente des exonérations de charges à hauteur de 108 millions d’euros.
« L’Etat ne saurait à l’évidence se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent », a répliqué François Fillon à l’issue d’une réunion interministérielle.
Le gouvernement n’entendait pas céder pour l’outre-mer alors qu’il se refuse à un geste financier en métropole pour amortir les effets de la crise et souhaitait également parer à un phénomène de contagion dans les Antilles.
« Il y a dans les Antilles une volonté de progrès partagée qui dépend de la solidarité nationale, mais aussi des Antillais eux-mêmes qui doivent par le dialogue et par la confiance bâtir leur avenir commun », a souligné le Premier ministre.
« Dans l’épreuve difficile que traverse notre pays, la République n’oublie pas l’outre-mer, mais la République a besoin aussi de pouvoir compter sur la responsabilité et sur le sens du compromis de chacun », a insisté le Premier ministre. Le chef du gouvernement a précisé que le projet de loi sur le développement de l’outre-mer, qui sera soumis au Parlement en mars, serait susceptible d’être renforcé « pour accroître son efficacité afin de mieux lutter contre les effets de la crise ».

Lutter contre la vie chèreGuadeloupe

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