
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Un militant de l’unité syndicale nous a quittés
6 janvier 2021, par
La recherche de l’unité syndicale était une constante pour le dirigeant de la CGTR qu’était Ivan Hoareau. Samedi prochain, « Témoignages » lui consacrera un numéro spécial.
L’hommage syndical rendu samedi dernier à Ivan Hoareau à l’occasion de ses obsèques a été marqué par un large rassemblement. En tant que secrétaire général de la CGTR, Ivan Hoareau n’eut de cesse à œuvrer pour l’unité syndicale. C’est en effet quand les syndicats réalisent l’union sur l’essentiel que la population peut bénéficier d’importantes avancées.
Rappelons qu’en 1945, quand La Réunion était un des pays les plus pauvres du monde, où la malnutrition et le paludisme provoquait un taux de mortalité infantile record, les syndicats se sont rassemblés autour de la CGT et de la Ligue des Droits de l’Homme pour créer le Comité républicain d’action démocratique et sociale (CRADS). Le CRADS permit à La Réunion d’élire deux députés qui étaient des dirigeants syndicaux : Léon de Lépervanche et Raymond Vergès. Ils portaient la revendication d’abolition du statut colonial afin de libérer le peuple de la misère par la Loi d’égalité afin d’obtenir la pleine citoyenneté, et les droits sociaux découlant des luttes du Front populaire et du Comité national de la Résistance. Ce combat initié avant la Seconde guerre mondiale par les syndicats fut concrétisé par la loi du 19 mars 1946 abolissant le statut colonial. Depuis en droit français, les Réunionnais sont des citoyens à part entière de la République. Cette conquête permit d’aboutir à l’égalité sociale 50 ans de combats plus tard.
Au cours du mandat d’Ivan Hoareau à la tête de la CGTR, la recherche de la construction d’une Intersyndicale était une préoccupation constante. Ceci fut réalisé à plusieurs reprises. Parmi ces réussites, retenons le COSPAR en 2009. L’unité syndicale alliée au rassemblement des partis progressistes rappela au peuple réunionnais que quand il passe à l’action, il est bien difficile de lui résister. C’est ainsi que des revendications qui étaient jugées irréalisables par la classe dominante devinrent une réalité sous la pression de manifestations regroupant plusieurs dizaines de milliers de Réunionnais.
Le COSPAR permit d’obtenir le RSTA et une prime qui donnait 150 euros de plus aux travailleurs payés au SMIC. Il obligea le préfet à arrêter une baisse significative des prix du gaz et des carburants et au gel de ces prix pendant 6 mois. Il contraint la grande distribution à des baisses de plus de 10 % sur plus de 200 produits de grande consommation.
Avec la moitié des travailleurs au chômage ou dans la précarité, le système capitaliste pousse les salariés à une productivité record tout en utilisant le chômage pour faire pression à la baisse sur les salaires. C’est dans ces conditions difficiles que les syndicats doivent mener la bataille. En choisissant de cibler ses attaques sur les organisations de travailleurs, le gouvernement a bien compris que les syndicats sont le rempart à abattre pour ensuite dérouler la politique ultra-capitaliste expérimentée sous le Chili de la dictature Pinochet, puis qui a ravagé des pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni.
Ivan Hoareau était un observateur attentif de cette stratégie mise en œuvre à l’échelon mondial par l’internationale du patronat. Ses interventions concluant les manifestations ne manquaient pas de rappeler aux camarades l’importance des forces qui structurent les luttes planétaires, et par conséquent de la solidarité internationale.
Samedi prochain, « Témoignages » consacrera donc un numéro spécial en hommage à Ivan Hoareau, un dirigeant qui sut faire fructifier l’héritage légué par ses prédécesseurs : Fabien Lanave, Bruny Payet et Georges-Marie Lépinay.
M.M.
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