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20 février 2007
Alors qu’elle se trouve à Paris pour participer, à l’Assemblée nationale, aux travaux clôturant cette législature, Huguette Bello suit de très près le sort de Laurence Gisquet et de ses enfants.
Sans attendre son retour à La Réunion, elle a d’ores et déjà écrit à M. Pascal Clément, Ministre de la Justice, pour demander la libération immédiate de cette jeune mère de famille (voir encadré).
Durant ce déplacement de plusieurs jours à Paris, Huguette Bello a mené plusieurs actions :
- Elle a de nouveau plaidé en faveur du logement social à la Réunion en intervenant (le 15 février) sur le projet de loi relatif au droit opposable au logement, un texte cher à l’Abbé Pierre,
- Elle a participé hier à Versailles au Congrès qui doit réviser la Constitution,
- Elle doit intervenir aujourd’hui sur l’impossibilité pour les abonnés des DOM d’accéder aux numéros en 08 et de façon plus générale sur la multiplication des numéros surtaxés qui alourdissent les factures de téléphone.
Nos élues interpellent le Ministre
Huguette Bello, députée de La Réunion, et Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion se sont adressées hier au Ministre de la Justice Pascal Clément à propos de Laurence Gisquet (voir notre édition d’hier). Nous vous reproduisons ci-après leurs courriers.
• Huguette Bello
« Monsieur le Ministre,
Je souhaite attirer votre attention sur la situation dramatique dans laquelle se trouve actuellement Laurence Gisquet ainsi que sur le sort qui est fait à ses deux plus jeunes enfants. Cette jeune mère de famille est incarcérée, depuis une semaine, à la tristement célèbre prison Juliette-Dodu à Saint-Denis. Ses deux enfants ont été pris en charge par des éducateurs avant d’être transférés dans un foyer de Métropole dans l’attente d’une décision judiciaire définitive.
Laurence Gisquet se trouve en prison pour non-paiement de pension alimentaire et pour non-représentation des enfants dont son ex-compagnon, Patrick Piron, avait obtenu la garde. Depuis son incarcération, elle a entamé une grève de la faim.
Originaire de La Réunion, Laurence Gisquet rencontre son ex-compagnon en métropole, en 1992, elle a alors 16 ans. Trois enfants naissent de cette union. Le couple se sépare en 2003 et se lance dans une longue bataille juridique pour la garde des enfants.
En juin 2006, elle est condamnée à deux mois de prison pour non-paiement de pension alimentaire et non représentation d’enfants. En effet, Laurence Gisquet, à l’occasion d’une période de droit de visite, a regagné la Réunion depuis août 2005, avec ses trois fils.
Elle a toujours contesté les décisions par lesquelles la garde de ses enfants lui a été refusée.
Un jugement rendu en juin 2005 confirme la décision du juge des affaires familiales du tribunal de grande instance de Moulins qui avait confié la garde provisoire des enfants au père avec droit de visite à la mère. La plainte déposée par son compagnon pour abandon de domicile a joué en sa défaveur.
Par un jugement de mai 2006, la Cour d’Appel de Riom confie à nouveau la garde des enfants au père. Âgé de 13 ans, l’aîné des enfants peut donner son avis et reste avec sa mère. Mais la garde et la résidence de ses deux plus jeunes enfants sont confiées à leur père. Refusant cette décision, elle engage alors une procédure devant le juge des affaires familiales de Saint-Pierre (Réunion). L’audience qui doit décider du sort des enfants est fixée au 1er mars prochain.
Mais, à quelques jours d’une nouvelle décision sur la garde des enfants, la jeune mère de famille est finalement incarcérée. Le juge d’application des peines de Saint-Pierre avait adressé une convocation à Laurence Gisquet, convocation qu’elle n’aurait pas reçue. A la demande du parquet de Riom, celui de Saint-Pierre procède à un réquisitoire d’incarcération.
Sans aller plus loin dans le volet judiciaire, je souhaite attirer votre attention sur les aspects humains de cette triste histoire familiale et sur leurs conséquences particulièrement inhumaines sur des enfants qui ont déjà tant souffert.
Des associations de La Réunion ont pris l’affaire à cœur. Un comité de soutien s’est constitué. Tout le monde souhaite que la sérénité puisse prévaloir et que des décisions aussi graves que l’incarcération d’une mère et l’éloignement de ses enfants à plus de 10000 kilomètres soient soumis à d’autres critères que l’application stricte et mécanique d’une procédure.
Ramener le calme nécessaire pour rendre une décision de justice passe avant tout par la libération immédiate de Laurence Gisquet. Cette femme qui aime ses enfants ne constitue nullement une menace à l’ordre public.
C’est en ce sens que je sollicite de votre part une intervention aussi rapide que possible.
Je reste naturellement à votre entière disposition pour évoquer de façon plus approfondie ce dossier douloureux. »
• Gélita Hoarau
« Monsieur le Garde des Sceaux,
Je souhaite attirer votre attention sur la situation de Madame Laurence Gisquet, mère de trois enfants qui se trouve incarcérée en la prison de Saint-Denis depuis mardi 13 février 2007 pour “non-présentation d’enfants et non-paiement de pension alimentaire”.
Deux de ses trois enfants lui ayant été retirés et se trouvant dans un état de sidération suite à ce drame et à l’incarcération, Madame GISQUET a cessé de s’alimenter depuis mardi également.
Il n’appartient à personne de commenter une décision de justice devenue définitive, cependant, si elles s’avéraient exactes, les conditions ayant présidé à la non-présentation d’enfants sont bouleversantes et suscitent la profonde émotion de l’opinion réunionnaise.
Monsieur le Garde des Sceaux,
L’incarcération de Madame Laurence Gisquet apparaît aux yeux de tous comme profondément choquante. Tellement choquante que des femmes et des hommes ont, par solidarité, entrepris une grève de la faim à la porte de la prison Juliette Dodu.
Madame Gisquet ne troublait pas l’ordre public, elle n’était plus en mesure de renouveler l’infraction de non-présentation d’enfants qui lui était reprochée, elle n’envisageait pas de se soustraire à la justice. Son incarcération et son maintien en détention apparaissent donc incompréhensibles et donnent de l’administration judiciaire l’image d’une machine impitoyable et profondément inhumaine. C’est cela qui engendre un profond trouble de l’ordre public et des consciences.
C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Garde des Sceaux, je vous prie de bien vouloir faire en sorte pour qu’il soit mis fin à une situation aussi cruelle et qui met en danger la santé d’une mère déjà considérablement affaiblie par le désespoir qui la submerge. »
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Messages
20 février 2007, 20:49, par Carton, gardien de volcan
Allo Huguette Bello,
Bravo pour vos efforts pour ouvrir l’espace téléphonique. Non seulement nous devons avoir accès aux numéros nationaux en 08 depuis La Réunion, mais ce serait bien aussi si nous pouvions à La Réunion avoir les forfaits avec les communications nationales illimitées, et si l’opérateur historique voulait bien inclure La Réunion dans les forfaits qu’il vend dans les régions du nord de la France. Merci encore, ne lâchez pas le morceau !
Signé : un père téléphoneur qui dans une vie antérieure a dû attendre sept années avant de revoir l’un de ses fils, ce qui m’invite à penser que dame Laurence avait tout à fait le droit de prendre son autonomie et qu’elle doit en assumer les conséquences comme une grande fille majeure, mais c’est une autre histoire...