
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Réforme de l’organisation du temps de travail dans l’entreprise
4 février 2005
Pendant l’examen du projet de loi réformant les 35 heures, la députée de La Réunion Huguette Bello, dans son discours prononcé hier à l’assemblée nationale et que nous reproduisons ci-après avec des inter-titres de “Témoignages”, dénonce la réforme du gouvernement et ses mesures comme le compte épargne temps ou le temps choisi. Elle craint la remise en cause des acquis sociaux que sont la durée légale du travail et l’égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes.
(Page 9)
""Travailler plus pour gagner plus", tel est le slogan utilisé pour vendre la réforme du temps de travail. Modeste et efficace, il semble aller de soi. Mais, derrière cet apparent bon sens, se cache la remise en cause d’un des principaux acquis sociaux, ces 35 heures que les différentes mesures de cette proposition de loi, comme l’ont déjà souligné bien des intervenants dans cet hémicycle, vident de leur contenu.
Ainsi du Compte épargne temps de l’article 1er qui ne prévoit aucune majoration des jours de RTT transformés en salaire, ce qui, au bout du compte, équivaut à une diminution du salaire horaire.
Mais, attention, il y a pire ! Derrière ce slogan, se devine en effet, à plus ou moins long terme, une autre remise en cause, celle de la notion même de durée légale du travail. Tout le monde sait que la principale et légitime aspiration des salariés, surtout dans une période où le coût de la vie augmente, c’est l’amélioration de leur pouvoir d’achat. Si les salaires ne sont pas revalorisés, le seul moyen qui leur reste pour atteindre cet objectif ou, du moins, pour ne pas voir leur pouvoir d’achat s’effondrer, c’est l’augmentation des heures travaillées.
Donc, dans un, deux ou trois ans, on pourra resservir le même slogan, un peu amélioré. On proclamera cette fois : "Pour gagner plus, il faut travailler encore plus." Ainsi fera-t-on périodiquement, jusqu’à ce que la durée légale du travail devienne à son tour le bouc émissaire à sacrifier, les actionnaires et les dirigeants d’entreprises prenant naturellement soin, pour mieux travailler à ce démantèlement, de se mettre eux-mêmes à l’abri des conséquences de ce prétendu "déclin" sur lequel ils gémissent régulièrement.
Un autre risque est dissimulé dans cette illusion du temps choisi, qu’on nous sert parée des atours de la souplesse et du volontariat. Il faut n’avoir jamais mis les pieds dans une entreprise pour imaginer que l’accord sur le temps choisi se fera d’une manière aussi idyllique.
Le niveau du chômage en France, l’insécurité sociale, sans oublier les dispositions du Code du travail sur les horaires, tout, absolument tout indique que cet accord sera, dans la plupart des cas, le résultat d’un échange inégal entre le salarié et l’employeur.
Loin d’alléger l’atmosphère, cette formule aggravera un peu plus le stress et la souffrance des salariés, donnant ainsi l’occasion à la médecine du travail d’une nouvelle mise en garde dont on ne se souciera pas plus que des précédentes. Très vite, le temps choisi deviendra une nouvelle occasion de mettre les salariés en concurrence, c’est-à-dire en discorde, et d’arriver à cette atomisation du monde de l’entreprise que déjà de jeunes romanciers décrivent.
Je cite l’un d’entre eux, Pierre Mari. Dans son roman “Résolution”, il écrit : au sein des entreprises, les personnes "se voient emportées dans une dynamique chaotique où elles perdent à peu près tous leurs repères".
Quoi d’étonnant quand la vie y est organisée par la logique de ce qu’on a osé appeler le chaos management ?
Rien d’étonnant non plus, quand des officines de consultants draguent les grandes entreprises pour y vendre, à des prix exorbitants, leurs remèdes miracles ? Quand elles prétendent transformer, comme elles le disent, chaque salarié en une petite entreprise performante, une P.E.P., travaillant pour son bénéfice individuel net, son B.I.N.?
Je voudrais, pour finir, mettre l’accent sur les conséquences de ce texte quant à l’égalité professionnelle et salariale entre les hommes et les femmes. Quoi qu’en en dise, la réforme des 35 heures a permis, le plus souvent aux mères d’enfants en bas âge, mais aussi parfois aux pères, de mieux concilier vie familiale et activité professionnelle.
Ce progrès risque d’être gravement menacé par la mise en place de ces nouvelles dispositions. On peut craindre que les femmes ne se retrouvent devant les insolubles arbitrages habituels et que recule à leurs yeux la perspective de leur égalité professionnelle avec les hommes."
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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