
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Entretien avec Max Banon, responsable de la C.G.T.R.
19 avril 2005
“L’affaire du Gol” continue de susciter l’émoi dans l’opinion publique et en particulier dans le monde syndical. “Témoignages” a recueilli à ce sujet les déclarations de Max Banon, membre du bureau confédéral de la CGTR et du syndicat CGTR de l’énergie.
(page 8)
La situation créée au Gol a ému beaucoup de gens. Pour autant, elle n’est pas arrivée “fortuitement”, comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Il y a des responsabilités à établir sans doute : lesquelles ?
- Il faut arrêter de se mettre un bandeau devant les yeux. Je pense vraiment qu’il faut que chacun, chacune, soit beaucoup plus en phase avec le développement de La Réunion. Des grands chantiers sont lancés. Des organismes travaillent sur le prévisionnel des emplois, c’est le cas du CESR, qui a proposé de faire un état des lieux définissant les secteurs d’activités, l’offre et la demande et les formations à mettre en place.
Ce problème n’est pas nouveau puisqu’il y avait déjà eu le précédent de Bois-Rouge. Faut-il vraiment en conclure que personne n’a rien appris, rien retenu de l’expérience du passé ?
- On ne peut pas dire qu’on découvre le problème, en effet. À l’époque, 110 Indiens étaient venus pour Bois-Rouge. La décision de l’agrandissement du Gol ne date pas d’aujourd’hui, ni d’hier. Tout le monde savait que le chantier allait avoir lieu et qu’il allait exiger des électroniciens, des informaticiens, des électromécaniciens et des soudeurs. Oui ou non avons-nous la volonté et la capacité d’anticiper ?
N’est-ce pas à ceux qui prennent les décisions, en l’occurrence les entreprises, qu’il revient d’anticiper ?
- On se plaint que le plan Borloo envisage de supprimer les ANPE pour les remplacer par des Maisons de l’emploi. Je pense que tous les services de l’État sont montrés du doigt dans cette affaire. Ils ne savaient pas qu’il y avait une 3ème tranche au Gol ?
Il y a des comités d’entreprises dans toutes les moyennes ou grandes entreprises, notamment au Gol. Or les délégués du Gol n’ont pas été réunis pour débattre de l’organisation de la troisième tranche. Il n’y a pas eu de concertation !
Ce n’est pas non plus n’importe quel chantier. Il a déjà beaucoup de retard et la situation de l’approvisionnement en électricité est très tendue. La direction du Gol n’a-t-elle pas cherché à forcer la main à tout le monde dans ce cas d’espèce ?
- Quand le directeur du Gol dit qu’il y a déjà du retard et que, si la 3ème tranche n’est pas livrée en décembre 2005, il y aura un manque d’approvisionnement d’électricité, il n’a pas tort. Mais à qui la faute ? À mon avis, c’est la responsabilité d’EDF et de l’État. EDF ne veut plus être producteur mais “commercialisateur”, comme il dit. C’est pour faire du business ! Mais qui s’occupe encore du service public de l’électricité dans ce pays ? M. Cousin a raison de dire ce qu’il dit, mais il faut poser le problème autrement.
Comment ?
- Nous demandons que l’électricité reste un service public. EDF est en voie de privatisation. Ce qui se passe au Gol en est la conséquence directe. Si EDF avait voulu intervenir dans ce dossier en garant du service public, elle en avait les moyens.
Elle a, au moins en France, je ne sais combien de filiales. Souder une chaudière, ce n’est pas hors de portée. EDF a même des secteurs d’activité capables de réaliser ce genre de travaux. Comment se fait-il qu’on se retrouve avec une multinationale italienne, puis avec une entreprise thaïlandaise ? C’est le schéma du moins disant / mieux disant : on a pris le moins disant.
Du côté des pouvoirs publics, il y a au moins eu l’initiative de créer un Comité de vigilance. Il arrive à point nommé, non ?
- C’est très bien, s’il est aussi efficace que Météo France. Ce n’est pas quand on est dans le cyclone qu’on déclenche l’alerte rouge ! Il y aura d’autres chantiers à La Réunion. Il faut anticiper, pour la suite.
Heureusement, il y a eu “Agir pou nout tout” et ils se sont montrés capables, avec peu de moyens, de mobiliser rapidement.
Je voudrais aussi lancer un appel aux délégués syndicaux dans les entreprises : c’est leur responsabilité de surveiller ce qui se passe dans les circuits de décision. Les élus aussi ont la possibilité “d’anticiper” sur certaines décisions, quand ils donnent des subventions à des entreprises, par exemple : ne peuvent-ils pas discuter de certaines règles ?
Que pensez-vous qu’il va se passer dans les jours, les semaines à venir ?
- Il est difficile de le savoir avec certitude, mais je demande très officiellement la suspension du chantier : je propose un état des lieux des besoins, dans toutes les activités ; qu’on voie quel est le potentiel disponible à La Réunion, parce qu’il y a des soudeurs, ici ! On a aussi la possibilité de se retourner vers EDF, qui a une grande expérience dans ce domaine. Nous sommes très sollicités sur ce dossier. Il y a de la colère, comment cela va-t-il se traduire ?
Ce problème a été soulevé deux jours environ avant l’ouverture de la campagne pour le referendum européen : cela ne pouvait pas tomber plus juste...
- C’est en tout cas la preuve très claire que “l’esprit Bolkestein” inspire bon nombre de patrons européens. C’est le signe que le 29 mai, il faut leur dire “non”, à cause de ces procédés. C’est aussi, à mon sens, un signal donné aux TPE (très petites entreprises) : comment ces petits patrons vont-ils sauver leur entreprise avec ce genre de procédé cautionné par l’Union européenne ? Nous avons un bout de chemin à faire ensemble pour sauvegarder l’emploi, développer l’économie locale et sauver les entreprises. Quand on appelle à voter “non”, on les défend aussi, la preuve !
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