
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Grève des C.E.C. le 18 février
14 février 2005
À la fin de cette année, 220 Réunionnaises et Réunionnais en contrat emploi consolidé (CEC) avec l’Éducation nationale risquent de perdre leur emploi. Après que ces personnes aient rendu plusieurs années d’indispensables services à la communauté éducative de notre île, le gouvernement n’envisage aucune alternative pour ces personnels, si ce n’est d’aller pointer au chômage. La section CEC du SGPEN-CGTR a déposé un préavis de grève pour le vendredi 18 février, jour de l’arrivée de Brigitte Girardin. L’association “Agir pou nout tout” s’associe au mouvement.
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En 2000, dans le cadre du Plan de lutte contre les exclusions de Martine Aubry, le gouvernement accorde la possibilité de transférer 10.000 Contrats emploi solidarité (CES) en Contrat emploi consolidé (CEC). L’objectif initial était de permettre la pérennisation de ces emplois grâce à des volets formation et professionnalisation. Sur ce contingent national, 220 postes CEC de La Réunion, administratifs ou agents de services pour l’Éducation nationale, expirent au 31 décembre de cette année. Occultant les engagements passés, la continuité de l’action de l’État, le gouvernement, après avoir suscité l’espoir d’un emploi pérenne chez ces précaires, les pousse sans plus de considération dans la voie déjà engorgée du chômage.
La section CEC du SGPEN-CGTR et l’association “Agir pour nout tout” refusent la résignation et l’acceptation d’une telle injustice. "Déterminés et combatifs", ils s’engagent dans la lutte pour essayer de faire changer le cours des choses et "n’excluent rien jusqu’à décembre".
Après avoir dénoncé le recul du gouvernement en 2003, s’être soulevé contre la casse sociale en 2004, Jean-Hugues Ratenon, président de l’association “Agir pou nout tout”, constate avec dépit que l’heure est au "massacre social". Lutte contre la remise en cause des aides éducateurs en contrats emplois jeunes au côté du “Collectif Emplois en Danger”, contre la diminution des quotas d’emplois aidés : Jean-Hugues Ratenon refuse les mauvais traitements infligés par le gouvernement aux précaires de notre île.
Aujourd’hui c’est au tour des CEC d’être "rasés" des effectifs pour se retrouver au chômage. Il crie au scandale et parle d’une "jeunesse exploitée sur des sous contrats au rabais pour effectuer un travail qui lui ne l’est pas et s’avère même essentiel pour l’Éducation nationale et la scolarité de nos enfants".
Les inspecteurs généraux venus l’année dernière pour faire le bilan du retard d’effectifs dans notre Académie ont certes reconnu que sans les CEC, CES et CIA, qui constituent un quart des effectifs ATOS locaux, les missions du système éducatif réunionnais seraient comprises, cependant, ce constat reste sans suite. Dès lors que l’État a puisé dans tous les dispositifs d’emplois précaires, il occulte les attentes de pérennisation des CEC et ne prévoit aucun remplacement pour ces postes.
Ces personnels vont "rejoindre le cortège des chômeurs après avoir servi, pour un très grand nombre d’entre nous, la communauté éducative pendant plus de 7 ans et ce, à moindre frais pour l’administration", soutient Catherine Couteyen Carpaye, déléguée CEC du Syndicat général des personnels de l’Éducation nationale CGTR.
Avec un salaire de 792 euros par mois pendant 7 ans, pour la majorité, elle dénonce une rétribution "à coup de lance-pierres pour faire un boulot de titulaires", l’angoisse de la reconduction de contrat à chaque fin d’année et l’acceptation de la précarité par crainte du chômage. "Nous ne voulons pas retourner à la case RMI", se soulève Catherine Couteyen Carpaye, qui appelle CEC mais aussi CES à la mobilisation pour rappeler à la ministre de l’Outre-mer ses engagements et exiger des actes concrets pour qu’effectivement "aucun précaire ne (soit) laissé sur le bord du chemin".
Lors de son séjour dans notre île, Brigitte Girardin va être interpellée sur la mise en place d’un moratoire interdisant les fins de contrats dans l’attente d’un plan de pérennisation des emplois CEC et de leurs activités. Pour la première fois dans l’Académie, les CEC, malgré les nombreuses pressions à l’emploi subies, vont faire usage de leur droit de grève, vont relever la tête, montrer qu’ils existent et qu’ils veulent garder leurs emplois, explique leur représentante syndicale. "Montrons à l’administration que les services ne peuvent pas fonctionner normalement sans notre présence".
"Avec mon expérience et celle de la CGTR, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’aucun CEC ne se retrouve au bord du chemin et nous mènerons pour cela toutes les actions possibles. De la plus simple à la plus dure, aucune n’est à exclure", s’engage Jean-Hugues Ratenon, animé par "un sentiment de révolte". Ce sont aujourd’hui les projets de vie de plusieurs dizaines de mères et pères de familles qui sont mis en péril, après avoir été floués par des promesses sans suite.
Patrick Corré, secrétaire général du SGPEN-CGTR, appelle tous les autres syndicats sensibles aux difficultés des CEC à venir rejoindre ce mouvement ouvert, tout comme les titulaires de l’Éducation nationale, directement concernés. Patrick Corré rappelle que lorsqu’en 2003, les syndicats ont barré les routes, on leur a demandé d’adopter une attitude responsable et de faire des propositions. Cependant les demandes d’audience faites au recteur restent lettres mortes, tout comme les courriers transmis en septembre par la CGTR aux parlementaires. Seule la députée communiste Huguette Bello s’est engagée dans la lutte aux côtés des précaires.
Le sénateur Virapoullé, relancé jeudi dernier par Patrick Corré sur le sujet, est toujours silencieux. "Arrêtez de penser à vos mandats, pensez à la population. Vous êtes avant tout des élus de La Réunion", lance Jean-Hugues Ratenon aux responsables politiques locaux. "La misère s’installe dans le pays, nous nous la voyons tous les jours. Il ne faut pas attendre".
Estéfany
An plis ke sa
o Préavis de grève de SUD éducation Réunion
"La fédération des syndicats SUD éducation a déposé un préavis de grève national et intercatégoriel, pour la journée du mardi 15 février 2005, afin de permettre à tous les personnels de l’Éducation nationale de participer aux actions de protestation qui pourraient voir le jour, à l’occasion du débat parlementaire du projet de loi Fillon.
Bien entendu, SUD éducation Réunion encourage toutes les actions unitaires qui pourraient avoir lieu, afin d’obtenir le retrait de ce projet de loi."
Pour SUD éducation Réunion,
Joël Grouffaud, secrétaire
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o "Totale opposition" du SNEP-FSU-Réunion
"Mardi 15 février 2005, le parlement entame l’examen du projet de loi sur la réforme du système éducatif proposé par le ministre Fillon. À cette occasion, le SNEP-FSU-Réunion tient à rappeler sa totale opposition à ce projet de loi qui entraînera encore plus d’inégalités d’accès à la culture. (1)
La notion de socle indispensable, loin de permettre la réussite de tous, appauvrira l’offre éducative jusqu’à la rendre minimaliste et utilitariste. La politique de suppressions de postes et de moyens à grande échelle engagée par le gouvernement depuis trois ans en témoigne. Les enseignants, les parents d’élèves et maintenant les lycéens l’ont bien compris.
C’est pourquoi : le SNEP-FSU-Réunion invite tous les professeurs d’Éducation physique et sportive à se joindre aux actions qui seront organisées mardi 15 février en faveur de la défense d’une école plus juste et qui permette à tous les élèves un réel accès à une culture ouverte sur le monde qui les entoure.
Le SNEP-FSU Réunion rappelle qu’un préavis de grève a été déposé par la FSU à cette occasion."
Pour le Bureau du SNEP-FSU Réunion,
Olivier Serrié, secrétaire académique
(1) Le SNEP a organisé hier au lagon, à l’Hermitage, sur la plage, une action intitulée “l’EPS se noie, le SNEP se mouille”, reprenant le slogan “pas d’Éducation sans Éducation physique et sportive” pendant que d’autres formaient sur le sable avec leur corps le slogan “Le corps n’est pas une option”. Une pétition a été signée par les personnes présentes à la plage.
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