2 mois après le protocole d’accord : les pompiers toujours dans l’attente

Il y a le feu !

6 août 2004

Plus de deux mois après le protocole d’accord signé par l’UNSA et le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours), aucun changement majeur n’est intervenu, affirme le syndicat des pompiers. Insalubrité du matériel, des casernes, mauvaise répartition des effectifs, problèmes de gestion des carrières : le syndicat autonome estime que les sapeurs-pompiers n’ont pas les moyens adaptés à leurs missions de sauvegarde des personnes, des animaux et des biens.

"À part un coup de peinture par-ci, par-là, il n’y a aucune avancée ni à court, ni à moyen terme", confie John Legros, délégué syndical de l’UNSA-SDIS. Et pourtant, les casernes de Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Benoît ou encore Sainte-Marie ont besoin de réaménagements vitaux, sans parler des véhicules qui, après vingt ans de service, sont quotidiennement en panne. Les pompiers sont dans l’attente des améliorations structurelles avancées par le protocole d’accord signé le 8 juin entre la direction du SDIS et l’UNSA.
"Toutes les commissions techniques et paritaires qui devraient avoir lieu ne se font pas", poursuit John Legros, "on attend le retour du colonel des pompiers et l’on ne sait toujours pas si le président du Conseil d’administration du SDIS, Hugues Salvan, va être reconduit". Un flou qui pèse sur la profession.
À La Réunion, ce sont 1.064 agents (professionnels et bénévoles de la collectivité) qui rendent de précieux services à la population, parfois au risque de leur propre vie, et qui souffrent malgré cela d’un manque évident de reconnaissance.
"Pas de plan de carrière, de budgétisation des programmes, de renouvellement du parc automobile : tous ces problèmes se répercutent sur la qualité et l’efficacité du travail", dénonce enfin John Legros. Et pour avoir exercé à Paris durant cinq ans, il avoue que "les sapeurs-pompiers sont plus reconnus en métropole qu’ici". Une injustice que l’UNSA-SDIS, qui a désormais son siège au Conseil d’administration, compte bien ne pas laisser passer.

Estéfany


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