
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Conseil économique et social régional
8 octobre 2004
Près de 70.000 personnes recherchent un emploi, mais environ 4.500 postes manquent de candidat ! Au vu du rapport sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, présenté par le CESR, il semble que les acteurs réunionnais n’ont pas de vision à moyen ou long terme de l’emploi à La Réunion. Sans anticipation, le chômage ne sera pas résorbé.
Que faire lorsqu’on voit à la fois des chômeurs et des postes désespérément vacants ? Après avoir donné un avis (adopté à l’unanimité) sur la décision modificative numéro 2 du Conseil régional pour l’exercice 2004 (lire ci-contre), le bureau du Conseil économique et social régional a débattu du rapport présenté par sa Commission “éducation, formation, emploi et insertion” relatif à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Ce rapport de 45 pages précise proposer une première approche sur le sujet, car limité dans ces travaux par "la réserve, voire la frilosité des acteurs à l’égard de la démarche".
L’enjeu de ce premier rapport, qui "arrive à point nommé" pour les commissions du CESR, est majeur, si l’on se réfère au paradoxe que recèle le marché de l’emploi à La Réunion. En effet, 69.529 personnes de catégorie 1 (*)* sont en recherche d’emploi alors qu’environ 4.500 emplois ne sont pas pourvus faute de candidat.
Malgré une croissance économique locale supérieure à celle de la Métropole, un niveau de chômage élevé persiste à La Réunion, renforcé par une évolution démographique importante.
Pour les commissions du CESR, "cette situation est le résultat préjudiciable d’une absence d’anticipation et donc souvent, d’un défaut d’adaptation rapide de la formation professionnelle aux besoins du marché".
Les conséquences économiques et sociales qui en découlent touchent aussi bien les populations résidentes que les entreprises et les services publics.
"Il est urgent de recenser les besoins et les ressources au moyen d’une politique de formation appropriée", préconise le rapport, grâce à une évaluation des secteurs qui seront les plus producteurs d’emplois et imaginant l’évolution de ces emplois.
"Adopter une démarche prospective ne peut se concevoir sans une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et compétences", justifie ainsi le rapport. Cependant, cet outil, qui s’applique à toute organisation, qu’il s’agisse des administrations ou des petites et moyennes entreprises, n’offre pas la lisibilité escomptée pour élaborer une stratégie d’avenir de l’emploi. Il faut sensibiliser les acteurs aux perspectives que peut offrir cette gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et les accompagner dans l’utilisation de cet outil précieux.
Les commissions du CESR estiment que les branches professionnelles ont un rôle majeur en matière d’études sur l’évolution qualitative et quantitative de l’emploi et des métiers. Elles estiment nécessaire de faire de "la formation adaptée et qualifiante", reconnue systématiquement par un titre ou un diplôme.
Elles préconisent d’"éviter la mise en place d’organismes de formation spécifiques et cloisonnés à chaque branche d’activité" et d’adapter les structures de formation aux mesures de la loi Borloo qui privilégie l’alternance.
Le “tutorat” ou le compagnonnage devraient, selon elles, être développés pour favoriser la transmission des savoirs et savoir-faire. Enfin, elles préconisent de renforcer l’utilisation de la Validation des acquis de l’expérience (VAE).
Et si les commissions du CESR adhérent à l’unanimité aux pistes proposées par le rapport, elles suggèrent néanmoins de parler de “Conseil en développement” plutôt que d’“Observatoire de l’emploi”, qualificatif "trop inerte et statique".
Estéfany
*La catégorie 1 regroupe les personnes sans emploi, immédiatement disponibles, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi et à la recherche d’un emploi à durée indéterminée et à temps plein.
Salaires sous-évalués et mauvaises conditions de travail
Les élus du CESR (lire ci-dessus) sont pour beaucoup des représentants du monde du travail. Ils se sont exprimés hier, développant certaines idées.
Pour Éric Marguerite, représentant syndical FO, "ce rapport met en exergue l’insuffisance de prévision mais ne parle pas des métiers de la Fonction publique", alors que le service public menace de disparaître et que des opérateurs privés affluent à La Réunion (exemple du nouveau service administratif téléphonique le 39.39). C’est pour cela que "nous ne votons pas pour mais pas contre" ce rapport.
Il faut distinguer pour Yvan Hoarau la notion de pénurie d’emploi et celle de "goulots d’étranglement" dus à de mauvaises conditions de travail et des salaires sous-évalués. Il souligne également que s’agissant de l’évolution des métiers de l’automobile, les personnels formés voilà plus de dix ans sont oubliés et ne sont pas préparés aux progrès technologiques.
Patrick Beronnaud, de la CFDT, interpelle l’assemblée sur le recrutement local. "Quelle place le citoyen réunionnais occupe-t-il dans le développement de son pays ?". Parler d’adéquation entre les besoins et les ressources passe selon lui par un engagement de chacun pour favoriser l’insertion locale des jeunes. Réformer la Fonction publique devrait conduire non pas à diminuer des postes mais à "créer des passerelles pour franchir des barreaux sur l’échelle des carrières et favoriser le retour des originaires".
Recrutement local : l’exemple néo-calédonien
Enfin, Max Banon, de la CGTR, a souhaité enrichir les propos de son collègue en parlant du "débat sur le recrutement local : oui avec raison, mais pas avec passion". L’exemple de la Nouvelle-Calédonie, où les acteurs institutionnels, toutes étiquettes politiques confondues, débattent pour la création d’une loi sur le recrutement local, l’inspire. Employé à EDF depuis 25 ans, il voit 70% des cadres de son entreprise venir de Métropole. "Il faut parler de partenariat avec la Métropole dans des secteurs particuliers".
Le débat doit s’ouvrir et si l’on parle de prévision, il convient selon lui de parler également de développement industriel, créateur d’emplois. Des pistes existent, il faut les exploiter.
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