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Plus grave que les émeutes de 1991, attaques contre des symboles de la société de consommation
21 novembre 2018, par
Premières condamnations à la prison hier depuis le début des émeutes samedi, décision du préfet d’imposer un couvre-feu dans 14 communes dont celle de Saint-Denis, absence du préfet à une rencontre des représentants des gilets jaunes de toute l’île entraînant le blocage des discussions ainsi que du dépôt de la SRPP, affrontements entre des jeunes et la police dans plusieurs quartiers, incendies du Jumbo Score du Chaudron et du parking de celui du Port : la crise s’est encore accélérée hier à La Réunion.
La Réunion se réveille totalement paralysée au cinquième jour du mouvement des gilets jaunes. La journée a commencé par les premières comparutions immédiates liées aux faits survenus depuis samedi. 6 peines de prison comprises entre 5 mois et deux ans ont été prononcées pour des feux de poubelle, des jets de pierre ou des vols dans des magasins. Un verdict considéré comme extrêmement sévère de la part de la défense. Les "exemples" faits par l’institution judiciaire ont exacerbé le mécontentement.
Elle s’est poursuivie par une conférence de presse du préfet et du procureur de la République. Le représentant de l’État a alors annoncé une mesure sans précédent : un couvre-feu de 21 heures à 6 heures dans 14 communes jusqu’à vendredi.
Pendant ce temps, les barrages se sont poursuivis. L’annonce de Didier Robert, président de Région, du gel des futures augmentations des taxes n’a pas eu l’effet escompté. Car le blocage des dépôts de la SRPP au Port par les gilets jaunes s’est poursuivi. En conséquence, plus aucune station n’est ravitaillée. 14 servent du carburant uniquement aux véhicules d’urgence, aux professionnels de santé et aux transports en commun.
Les responsables des barrages des gilets jaunes étaient invités à une rencontre à la préfecture à 18 heures. Mais contrairement à ce qui était prévu, le préfet n’était pas là. Refusant de rencontrer personne d’autre que le représentant de l’État, et constatant que la rencontre n’était pas ouverte à la presse ont entraîné le départ immédiat de la délégation, et la poursuite du mouvement.
Certains gilets jaunes faisaient part de leur pessimisme quant aux conséquences de cette attitude du préfet, en particulier au Port et à Saint-Denis. Car ces derniers indiquaient qu’ils tentaient jusqu’à présent de canaliser la colère des jeunes. Leur crainte allait se révéler fondée car au même moment, le parking du Jumbo Score du Port commençait à flamber.
C’est le quartier du Chaudron à Saint-Denis qui a été l’épicentre de la crise dans la nuit. Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, de nombreux jeunes s’étaient donnés rendez-vous près du Jumbo Score où ils ont affronté les policiers. Au cours de cette émeute, une grenade lacrymogène a explosé dans un véhicule de police, blessant 4 policiers dont un grièvement.
Puis des personnes se sont introduites dans le Jumbo Score, et la grande surface a ensuite été incendiée. C’est un degré au-dessus de ce qui s’était passé en 1991 dans le même quartier. Les émeutes de 1991 avaient fait date, elles constituaient jusqu’alors le sommet des affrontements urbains à La Réunion. 27 ans plus tard, des faits encore plus graves se sont produits.
Plus que jamais, les Réunionnais doivent être entendus. Un mouvement commence à se créer, avec des revendications communes qui portent notamment sur le respect du peuple réunionnais, sur la lutte contre la vie chère, sur le droit des Réunionnais à travailler à La Réunion, et sur le droit de défendre eux-mêmes les intérêts de la population, considérant que la classe politique est aujourd’hui discréditée à leurs yeux. Le mouvement continue aujourd’hui, avec comme parmi ses points stratégiques le blocage des cuves de la Société réunionnaise des produits pétroliers, où sont stockés tous les hydrocarbures amenés à être distribués à La Réunion. Toute La Réunion reste paralysée.
M.M.
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