Congrès Départemental de la Fédération Syndicale Unitaire

Impression d’une feuille de route pour les 3 années à venir

12 décembre 2006

Jusqu’en fin de journée aujourd’hui mardi, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) tient son Congrès Départemental tri-annuel, commencé depuis hier matin au Lycée de Bel Air Sainte-Suzanne. Les participants vont mettre en commun leurs réflexions sur des thèmes nationaux et locaux qu’ils abordent lors d’atelier.

L’éducation en question

Contacté hier matin, Christian Picard, Secrétaire départemental de la FSU, a eu un bref moment à nous accorder pour nous les présenter. Pour le national, les points suivants ne manqueront pas d’être passés au peigne fin : “L’éducation, la formation, la recherche” ; “Les services publics et leurs agents” ; “Pour des alternatives économiques et sociales” ; “Quel syndicat et quelle FSU pour demain ?”. Pour le local, les sujets “explosent” mais l’un d’eux revient sur le devant de la scène : “La précarité dans le travail et la précarité dans la société réunionnaise”. Autour de ce thème, il y a tant de choses à dire !

Contractuels, vacataires = précarité de l’emploi

Dans l’Éducation nationale, relève Christian Picard, « des administratifs et des enseignants sont des contractuels. Des enseignants sont par ailleurs des vacataires ». Il leur est proposé un contrat pour une période déterminée plus ou moins longue suivant les besoins. S’ils ont comptabilisé un nombre d’heures de travail suffisant, ils percevront l’Allocation Perte d’Emploi (APE). Si ce n’est pas le cas, ils ne bénéficient de pas grand-chose, pour ne pas dire de rien du tout. D’ores et déjà, sans trop s’avancer, cette fin d’année s’annonce morose pour des enseignants et du personnel de bureau de l’Éducation nationale. Inutile de vous dire qu’ils débuteront la nouvelle année dans le même état d’esprit. Comme vous le constatez, les TOS ne sont pas les seuls à vivre la précarité.

Première organisation syndicale dans l’Éducation nationale

Autres constats que brosse Christian Picard sur le plan local : « La suppression des postes d’enseignants, le manque d’une part de moyens humains et d’autre part, de moyen financier ». Les ingrédients sont là réunis selon lui pour se diriger vers « la privatisation de l’école » où déjà, « des matières ne sont plus enseignées ».

La FSU est ancrée dans l’Éducation nationale où elle fédère 200.00 adhérents dont 3.000 à La Réunion. Elle compte étendre sa représentativité auprès des employés de la fonction publique hospitalière et territoriale. Une ambition qu’elle ne cache pas.

Pour l’unité syndicale

Les conclusions de ces travaux vont servir de feuille de route pour les 3 années à venir. Surtout, elles seront déposées sur la table du Congrès annuel de la FSU en janvier de l’année prochaine à Marseille. Les revendications locales, comme la place de la langue et la culture régionales, doivent trouver leur place dans le panel des luttes prochaines. Enfin, la FSU plaide l’unité syndicale pour contrer toute dérive institutionnelle comme avec le CPE.

J.-F. N.


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