SGPEN-CGTR et la précarité dans l’Éducation nationale

Interdire les fins de contrat dans l’attente d’un plan d’intégration

9 septembre 2005

Le SGPEN-CGTR a envoyé hier un communiqué au sujet de l’intervention prévue du recteur aujourd’hui sur RFO. Le syndicat rappelle l’insupportable précarité subie par des travailleurs de l’Éducation nationale, fait part de leur inquiétude quant à leur devenir et appelle à la mobilisation pour un moratoire sur les fins de contrat.

"Le Recteur d’académie s’apprête une nouvelle fois à présenter le nouveau dispositif des contrats aidés. Comment nous pourrions lui en tenir rigueur, le rôle d’un recteur n’est-il pas de prolonger la parole gouvernementale, de la défendre ? Bien évidemment. (...)
L’Éducation nationale est en passe de devenir une très grosse agence d’intérim(...). C’est l’expression d’une problématique libérale bien connue : faire tourner l’administration à moindres frais, déqualifier et organiser le délitement statutaire. (...)
Les personnels CEC, après 8, voire 10 ans de bons et loyaux services ne se voient pas proposés un autre horizon que celui de la spirale de la précarité, piètre perspective !
Sur leur devenir justement : nos inquiétudes sont nourries par l’inadaptation actuelle des dispositifs de substitution C.A et C.A.E.. A titre d’exemple, si nos collègues CEC "basculent" sur un CAE, ils perdront pas moins de 33% de leur salaire, de 817,00 euros mensuel, ils passeront à 561,70. Inacceptable et proprement inqualifiable à tous égards. Quel salarié pourrait accepter une telle baisse de son pouvoir d’achat ? (...) Nous profitons de la nouvelle intervention de monsieur le Recteur d’académie pour exiger encore et encore, d’une part, que tous les personnels CEC sans exception puissent être repris en 2006 sans passer comme le prévoit obligatoirement les nouveaux textes par la case ANPE et demandons, d’autre part, au Recteur d’académie d’intervenir auprès du Ministère pour qu’au minimum, nos collègues ne soient pas pénalisés financièrement et qu’ils puissent effectuer le même nombre d’heures qu’actuellement, soit 30h par semaine. (...)
Nous tenons quelque soient les circonstances à rappeler fortement notre exigence première à savoir : la mise en place d’un moratoire interdisant particulièrement pour les collègues CEC les fins de contrat dans l’attente d’un plan d’intégration.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus