Intermittents : le gouvernement s’en remet à l’UNEDIC

11 mai 2004

Le ministre de la Culture se défausse d’une partie de ses responsabilités en demandant que l’UNEDIC fasse « un geste » pour les intermittents.

Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture, semble un peu débordé par les événements concernant la remise en cause des droits des intermittents du spectacle et de l’audio-visuel.
En effet, il a annoncé à grand renfort de publicité son “plan” et ses “mesures” pour “sortir de la crise”. Des solutions qui n’ont pas satisfait les intermittents. Ceux-ci ont mené quelques opérations symboliques, comme retarder le transport des films diffusés au Festival de Cannes. Et promettent encore des "actions mémorables" à l’occasion de la 57ème édition de l’opération.
Le ministre a peur. Peur de voir que la saison des festivals soit “perturbée” par les intermittents. Il leur demande donc de "prendre en compte le changement d’attitude du gouvernement et l’ampleur de nos propositions. L’État a fait un geste en s’impliquant dans le règlement de la situation et jette ainsi les bases d’un nouveau système d’indemnisation. (...). J’attends que l’UNEDIC fasse également un geste d’ici mercredi".
Et pour cause : c’est mercredi que s’ouvre le Festival de Cannes.
Ce “geste”, c’est la création d’un fonds spécifique doté de 20 millions d’euros. Mais cela ne correspond pas aux attentes des intermittents qui souhaitent que le gouvernement revienne sur la convention de l’assurance chômage les concernant. Ce que le ministre refuse obstinément, en expliquant que "le pouvoir de décision est partagé avec les partenaires sociaux. (...). L’abrogation pure et simple de l’accord de juin 2003 ne réglerait rien et renverrait les intermittents dans l’inconnu à une situation plus défavorable".
Une situation plus défavorable ? C’est donc possible ?

D. B.


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