Fermeture de l’école primaire de l’Ilet Quinquinna

Invitation au départ

19 août 2006

Les habitants de l’Ilet Quinquinna, à Saint-Denis, sont mécontents. Ils ont appris par courrier, dans le courant des vacances, que l’école primaire du quartier n’accueillerait plus leurs enfants à la prochaine rentrée. Ils réprouvent les méthodes utilisées pour les inciter à quitter l’Ilet, placé en zone rouge depuis 2005.

Sur les 72 enfants concernés, une première tranche de 40 devrait pouvoir intégrer l’école de Domenjod à la rentrée, alors que l’autre partie devrait vraisemblablement patienter jusqu’en mars pour obtenir une scolarisation. Pour l’heure, les parents n’ont toujours pas entamé les démarches d’inscription.

Un couple et deux enfants dans un T1

"C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu, peste Patrick Damour, porte- parole des habitants de l’Ilet Quinquinna. Ce n’est pas en fermant l’école qu’on participera à leur réussite." Dominique Fournel, second adjoint de la municipalité chargé de l’aménagement, "n’a pas de réponse, ni de solution à apporter. Il rejette la décision de la fermeture sur l’Académie." Le problème majeur reste que la zone représente un risque d’inondation majeur, pouvant aller jusqu’à l’emportement des habitations comme ce fut le cas lors des fortes précipitations de cette année. 150 familles du quartier sont invitées à partir, mais elles n’apprécient pas cette décision brutale qui touche directement leurs enfants, ces méthodes directives qui occultent le dialogue social et l’implication des citoyens à la recherche de solutions. "On ne remet pas en cause le risque, mais on ne veut pas se laisser berner, explique Patrick Damour. On demande que les choses soient faites dans la concertation." La Mairie conseille aux familles de vendre leurs terrains et de déménager. Mais ces derniers n’ont guère plus de valeur et avec la crise du logement actuel, un relogement n’est pas évident. Patrick Damour explique que "la Mairie a proposé de reloger un couple avec deux enfants dans un T1, soit une chambre pour 4. Pour ces raisons, ils ont refusé. C’est comme de caser nos enfants dans des classes déjà surchargées : on veut que les conditions de notre départ soient réunies."

Avec cette fermeture brutale de l’école primaire, les travaux d’endiguement de la Rivière des Pluies qui n’ont toujours pas été réalisés, les accusations de constructions sans permis... : les habitants de l’Ilet se sentent chassés, floués. Ils ne remettent pas en cause le danger, mais attendent, dès lundi, que la Mairie, l’Académie et les représentants des deux collectivités viennent à leur rencontre pour débattre ouvertement du problème. Pour l’heure, ils n’ont pas l’intention de "débouger."

Stéphanie Longeras


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