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Le secrétaire général de la CGTR appelle à l’action face à une situation sociale désastreuse
18 juillet 2022
Lors de sa dernière conférence de presse, la CGTR a fait part d’une « situation sociale désastreuse », avec la chute spectaculaire du pouvoir d’achat. Ceci contraste avec les indicateurs économiques qui décrivent une reprise. Jacques Bhugon, secrétaire général de la CGTR, apporte un éclairage sur la crise sociale et souligne l’importance de la mobilisation pour améliorer la situation.
Les chiffres de la croissance à La Réunion montrent une reprise, se traduit-elle pas une amélioration de la situation des travailleurs en emploi et une diminution du chômage ?
Jacques Bhugon — Effectivement, si la reprise est là pour les entreprises toute activités confondues, c’est aussi grâce la force du travail des salariés, mais on n’a pas vu une amélioration des conditions de travail et encore moins par des augmentations de salaire significatives. Il faut les rappeler aussi ces profits des entreprises, les grands groupes notamment, sont souvent alimentés par des milliards d’argent public et sans aucune conditionnalité, soit dit en passant.
Quant au chômage, la situation n’est pas meilleure à La Réunion, les chiffres officiels sont en dessous de la réalité. La soi-disant embellie liée au Plan de relance ne repose que sur des contrats aidés et une généralisation de la précarité dans tous les secteurs d’activités. Pour la CGTR, une évaluation des politiques publiques en matière d’emploi est nécessaire.
Avec la hausse des prix des carburants et l’inflation sans précédent depuis 20 ans, la situation semble plus grave qu’à la veille du COSPAR en 2009. Les mesures que la lutte avait permis d’obtenir sont-elles toujours là ?
Jacques Bhugon — Le coût de la vie ne cesse d’augmenter sur les produits de première nécessité et le pouvoir d’achat est en berne. Comment vivre à La Réunion avec un SMIC de 1200 euros par mois et des minimas sociaux tirés vers le bas ? Je vous rappelle que cette problématique qui était au centre de notre bataille en 2009 reste entière aujourd’hui.
Le bonus COSPAR est de l’histoire ancienne, absorbé par les NAO ou supprimé sous la pression patronale. C’est également le cas dans la Fonction publique avec le gel de la valeur du point d’indice depuis 2010.
Plus de 300 000 Réunionnais vivent sous le seuil de pauvreté, 100 000 foyers de l’île perçoivent le RSA, la réforme de l’assurance chômage va appauvrir des milliers de demandeurs d’emploi à La Réunion, 33 000 familles réunionnaises sont en attente d’un logement, etc.
Tous les ingrédients sont là et devant cette situation désastreuse, j’appelle à un rassemblement des forces progressistes de La Réunion, syndicats, association pour créer un rapport de force nécessaire pour faire changer cette situation en faveur de la population.
Quelles peuvent être les revendications de la CGTR qui pourraient être partagées par une plate-forme d’organisations syndicales et autres ?
Jacques Bhugon — Nos revendications sont connues de tous :
- De vrais emplois — emplois statutaires et CDI — une vraie politique de formation professionnelle
- Conditionnalité des aides publiques.
- Salaires et coût de la vie — SMIC à 2000 euros et revalorisation des grilles de salaires, des minima sociaux, des retraites et des bourses d’études — Égalité salariale femme/homme
- Application des conventions collectives
- Amélioration des services publics — Plan de rattrapage des emplois — Dégel du point d’indice.
- Retraite à 60 ans à taux plein.
- Amélioration de l’accès aux logements — construction de logements à la hauteur des besoins.
- Une réduction du temps de travail à 32 heures par semaine qui est un véritable levier pour la création d’emploi.
L’indice des prix de l’alimentation a progressé de 5,4 % sur un an, celui de l’énergie de plus de 23 %. Sur 2022, la hausse du SMIC cumulée atteint 5,2 % correspondant à environ 80 euros brut et 60 euros net de revalorisation. Est-ce suffisant ?
Jacques Bhugon — Effectivement les prix augmentent, le pouvoir d’achat reste toujours en berne, les salariés ont de plus en plus mal à joindre les deux bouts, ceux qui ont un travail aujourd’hui ont de plus en plus de risques de devenir des nouveaux pauvres.
En raison de cette inflation galopante, cette revalorisation du SMIC de 2,01 % est automatiquement le 1er août parce que la loi prévoit en effet qu’à chaque fois que l’inflation hors tabac augmente d’au moins 2 %, elle est répercutée intégralement sur le niveau du SMIC, le 1er du mois suivant la publication de l’information. Ce sera la 4e augmentation en moins de douze pour atteindre 7,76 % au 1er août. Le SMIC va donc passer à 1 678,66 euros bruts et je vous vous rappelle que la CGTR revendique un SMIC brut à 2000 euros et 32 heures pour tous.
Je rappelle que l’augmentation concerne ceux qui sont payés au SMIC et que cela ne se répercute pas sur les salaires dans les entreprises ou dans les fonctions publiques de la même façon.
C’est pour cela qu’il faut relancer les NAO dans les entreprises et dans les branches parce que ça va impacter les minimas de branche ainsi que les grilles des salaires dans les entreprises. Sinon on va vers une généralisation des smicards, y compris dans les fonctions publiques.
Le gouvernement a annoncé son intention de renforcer sa pression sur les branches en la matière dans le cadre du projet de loi sur le pouvoir d’achat, avec une menace de fusion des branches récalcitrantes. A La Réunion il y en a beaucoup de branches dont les minima sont inférieurs au SMIC sur une longue période, supérieure à un an.
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