À la sortie de la Préfecture

« Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois »

11 septembre 2010

Les regards se tournent dans l’immédiat vers le 15 septembre, date de l’installation du Conseil supérieur de la commande publique. Quant à la venue du Premier ministre annoncée par la Région d’ici la fin du mois, elle permettra à chacun de présenter son cahier de revendications.

Les acteurs de la filière BTP (Bâtiment et travaux publics) réclamaient un plan de relance de 500 millions d’euros pour sauver la filière. Le préfet leur a indiqué qu’il fallait aussi utiliser « les 75% non consommés à ce jour du milliard d’euros déjà engagés dans la commande publique ».
Une réunion du Conseil supérieur de la commande publique aura lieu le 15 septembre. Jean-Marie Le Bourvellec, président de la FRBTP, s’est dit « satisfait de la tenue de cette réunion ».
Jacky Balmine, dirigeant de la CGTR, a indiqué « vouloir attendre ce qui va se passer ».
Pierre Savigny, dirigeant de la CFDT, est pour sa part « très déçu », car « rien de concret n’a été mis en place ».
Franck Legros de la CAPEB (syndicat patronal) a lancé : « nous n’avons eu droit qu’à des effets d’annonce ».
« Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois. J’attends donc la réunion du 15 avant de faire un quelconque commentaire »,
a précisé Jacky Balmine à la sortie de la rencontre avec le préfet. Au même titre que les 18 organisations du BTP, il a participé au nom de son syndicat, la CGTR, à la manifestation contre « la casse du bâtiment ». « Le préfet a aussi dit qu’il s’engageait à relancer six chantiers de logements sociaux actuellement bloqués. Là aussi j’attends de voir », a noté, prudent, le leader syndical.
Jean-Marie Le Bourvellec est un peu moins méfiant : « Le préfet nous a entendus, nous ne pouvions pas nous attendre à des résultats immédiats, mais le représentant de l’État s’est engagé à analyser les points de blocage de la commande publique. Il a aussi réitéré la volonté de l’État d’investir. Nous allons suivre tout cela de près ».
Concernant les 75% du milliard d’euros de la commande publique non investis, il semble que des problèmes de procédures administratives soient principalement en cause. Les permis de construire sont, par exemple, délivrés au bout de trois ou parfois quatre ans au lieu des trois mois légalement nécessaires. « Il va falloir raccourcir les délais. Cela doit être l’une des tâches principales de l’État et de toutes les collectivités », a insisté le préfet Michel Lalande.
Les syndicats de salariés ont également demandé la mise en place d’un dispositif d’aide aux salariés licenciés afin qu’ils puissent faire face à leurs charges et à leurs dettes. Le préfet s’est engagé « à lancer une procédure pour que soient signalées les situations les plus difficiles afin que des réponses appropriées leur soient apportées ».

Imaz Press Réunion

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