Jégo annonce une remise en cause des sur-rémunérations

4 juillet 2008

Les Réunionnais sont en droit de se demander ce qui pourrait bien résulter de la remise par le Préfet au secrétaire d’Etat à l’Outre-mer des préconisations que l’Observatoire des Prix vient de lui adresser par écrit. Quels enseignements en tirera Yves Jégo ? Pour aller vers où ? Une partie de la réponse est dans les déclarations qu’il vient de faire devant le Sénat.
Auditionné mercredi par la Commission des Finances de la Haute Assemblée dans le cadre de l’examen du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2009 à propos de l’Indemnité Temporaire des Retraites outre-mer (ITR), le ministre a confirmé une réforme en deux points : il n’y aura plus d’ITR pour les personnes s’installant au moment de leur retraite outre-mer et n’y ayant jamais travaillé ; pour les bénéficiaires actuels, un système de plafonnement sera introduit.
A cette occasion, le secrétaire d’Etat a indiqué que « ceci ouvre un autre débat », celui des « rémunérations outre-mer », « qu’il faudra avoir avec les représentants syndicaux de la fonction publique d’Etat ».
Une fois que l’INSEE aura établi un indice précis de coût de la vie dans les différents territoires d’Outre-mer, le secrétaire d’Etat estime que la sur-rémunération des fonctionnaires outre-mer pourra « peut-être » être établie « sur une réalité des prix », et non plus de façon « fixe », en pourcentage de la rémunération.
Le 12 juillet 2006, présentant devant la Convention de l’UMP pour l’Outre-mer son programme électoral, Nicolas Sarkozy avait déclaré : « Les sursalaires de la fonction publique font-ils obstacle au succès d’un tel projet ? Je n’ai, sur ce point, aucun a priori, ni dans un sens, ni dans l’autre. Hérité de l’Histoire, ce système a des avantages : le soutien de la consommation, l’émergence d’une classe moyenne et la solidarité familiale. Ce n’est pas rien lorsque le chômage est important ! Mais ce système a aussi des inconvénients : des prix structurellement élevés qui pèsent sur la compétitivité de l’économie locale, une charge pour les finances des collectivités publiques et une faible attractivité des entreprises du secteur marchand. Sur cette question, il n’y aura pas de solution sans consensus et il n’y aura pas de consensus si notre ambition était un alignement du pouvoir d’achat par le bas. Je pense qu’il est important d’accepter ce débat sans tabou et sur la base de données objectives ».
On sait alors à quoi pourrait bien servir dans les jours qui viennent l’Observatoire.

JMS

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