Le 18 décembre 2009, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution qui proclame l’année débutant le 12 août 2010 “Année internationale de la jeunesse”, sur le thème du dialogue et de la compréhension mutuelle. Cette année coïncidera avec le 25ème anniversaire de la première Année internationale de la jeunesse en 1985, qui était dédiée à la participation, au développement et à la paix.
L’importance des jeunes dans la société
La résolution votée par les Nations Unies a mis en exergue les convictions que « les jeunes doivent être encouragés à investir leur énergie, leur enthousiasme et leur créativité dans le développement économique, social et culturel et la promotion de la compréhension mutuelle ».
Suite au 5ème Congrès mondial de la jeunesse, organisé à Istanbul, en Turquie, du 31 juillet au 13 août 2010, et à la Conférence mondiale de la jeunesse initiée par le gouvernement mexicain du 24 au 27 août 2010, la question de la jeunesse et de son développement ont été les axes majeurs des Nations Unies depuis 2010.
Dans cette résolution, les gouvernements, la société civile, les individus et les communautés du monde entier ont été appelés à soutenir des activités au niveau local et international pour marquer l’événement. La résolution a encouragé les jeunes à s’engager dans la promotion du progrès, notamment grâce à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (MDG) qui visent à combattre l’extrême pauvreté, la faim, la mortalité maternelle et infantile, le manque d’accès à l’éducation et des soins de santé d’ici à 2015.
Dans ce cadre, une vingtaine de jeunes Réunionnais, conduits par Gilles Leperlier, ont organisé le Festival international de la jeunesse réunionnaise (FIJR) le 14 juillet. Guidé par « Notre année, Notre Voix », « Nout lané, nout voix », le Comité de pilotage du FIJR a remporté son pari de réunir des centaines de jeunes pour échanger sur huit problématiques fondamentales pour La Réunion : alimentation, cohabitation, déplacement, éducation, travail, épanouissement, gouvernance et relations internationales.
Un document final à la hauteur du travail réalisé
Soulignant « la nécessité de diffuser et de promouvoir parmi les jeunes les idéaux de paix, liberté, justice, tolérance, respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, solidarité et engagement en faveur du progrès et du développement », les chefs d’État et de gouvernement, ministres et représentants des États membres, réunis lors de la réunion de Haut niveau au siège des Nations Unies, à New York, les 25 et 26 juillet 2011, ont appelé tous les États membres à « élaborer des politiques et des plans d’action exhaustifs qui soient axés sur l’intérêt bien compris des jeunes, notamment des jeunes démunis et marginalisés, et qui prennent en compte tous les aspects du développement des jeunes ». Ces derniers ont également encouragé la communauté internationale et le système des Nations Unies à « appuyer les programmes nationaux pour la jeunesse et à poursuivre et améliorer le cadre international existant dans ce domaine, notamment le Programme d’action mondial pour la jeunesse, afin de prendre pleinement en compte tous les défis auxquels la jeunesse est actuellement confrontée ».
Compte tenu de la crise économique et financière, des conflits armés, de la gouvernance et des problèmes d’éducation et de logement qui pèsent sur la jeunesse du monde, les chefs d’État et de gouvernement, ministres et représentants des États membres ont demandé à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, de soumettre un rapport à la Commission du développement social sur les expériences nationales, les enseignements tirés et les pratiques optimales face aux problèmes affectant la jeunesse.
Ce rapport devra évaluer les réalisations et les défaillances des programmes des Nations Unies, comme celui de l’UNESCO, sur « être jeune », qui encourage la participation des jeunes (femmes et hommes) aux actions de l’UNESCO et à celles des organisations partenaires, pour donner à tous l’opportunité d’être à l’écoute les uns des autres et d’engager le dialogue, des partenariats entre l’UNESCO et les jeunes, pour intégrer dans nos actions ce qu’ils jugent prioritaire d’entreprendre, et pour concevoir ensemble des projets et des programmes relevant des domaines de compétences de l’Organisation et l’intégration des préoccupations et des attentes des jeunes dans le choix par les États membres de leurs orientations dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication. Une telle prise en compte permet de créer des espaces de discussion, de multiplier les occasions pour les jeunes de se voir confier plus de responsabilités, et dès lors de reconnaître l’utilité et l’importance de leurs contributions.
Ce rapport devra proposer des « recommandations concrètes sur la meilleure façon de résoudre les problèmes qui entravent l’épanouissement et la participation des jeunes », avec entre autres le recours au volontariat sur les moyens d’améliorer les programmes et les structures des Nations Unies concernant la jeunesse, d’encourager le dialogue et la compréhension mutuelle entre jeunes partout dans le monde et d’évaluer les progrès dans ces domaines.
La résolution espère que le Secrétariat des Nations Unies consultera les organisations dirigées par des jeunes ou axées sur la jeunesse, afin que leurs diverses contributions soient dûment prises en compte par la Commission du développement social pendant ses délibérations.
Céline Tabou