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Vivre avec le RMI
16 janvier 2007
Courage et encore du courage, c’est que nous pouvons souhaiter à MD, une habitante de la Petite-Île, en ce début d’année. La mort de son concubin a complètement bouleversé son quotidien. Pour ainsi dire, elle s’est retrouvée seule au monde pour faire grandir les enfants d’un premier mariage, et du second par conséquent.
La petite case en bois sous tôles située non loin de l’océan est dans un triste état. L’empreinte du cyclone Dyna est encore visible. Le vent violent a balayé un débarras. Bien des démarches ont été entamées par MD pour la réparer. Malgré les bonnes intentions affichées par les uns et des autres, rien jusqu’à aujourd’hui n’a été effectué ! Vous imaginez un peu son inquiétude en cette période. Car la pièce qui sert de cuisine est une passoire. Les portes comme les fenêtres tiennent comme par miracle. Ses anomalies, elle les a signalées maintes et maintes fois. Les allers et retours entre son domicile et les organismes compétents, elle ne peut les dénombrer. « Ne vous inquiétez, nous faisons le nécessaire ». Voilà ce qui lui a été répondu.
Inquiète au quotidien
Croyez-vous que MD soit en colère aujourd’hui ? Non, pas du tout. Elle est à bout de souffle. Stressée et inquiète au quotidien, elle a régulièrement rendez-vous avec le médecin pour des problèmes de tension. Un rien la contrarie. Imaginez un peu sa réaction lorsqu’elle a reçu, il y a des années de cela, une facture d’eau ! Une note très salée est déposée dans la boîte aux lettres. Elle avoisine les 6.000 euros. Où peut-elle trouver une telle somme surtout que « cette relance date d’une trentaine d’années », s’étonne-t-elle. Elle ne perçoit que le Revenu minimum d’insertion (RMI). Avec cette maigre allocation, elle nourrit 3 de ses fils qui vivent chez elle. Ses fils, de leur côté, cherchent d’une façon dynamique un emploi. Aux bureaux de l’ANPE et de la Mission locale Sud, ils se rendent fréquemment. Ils ont effectué le tour des entreprises pour des entretiens. Dans l’immédiat, ils n’ont reçu aucune réponse. Quel sera le destin de ces jeunes Réunionnais ?
Solidaires de leur mère
Solidaires de leur mère, ils l’aident dans les travaux quotidiens : des tâches ménagères à la participation financière. L’année dernière, 2 de ses garçons âgés d’une vingtaine d’années sont allés couper la canne. Une rude et riche expérience pour ces jeunes hommes. De retour à la maisonnée, ils ont aidé leur mère à payer la facture d’électricité et à remplir le réfrigérateur. Ce dernier ne date pas d’hier comme le peu de meubles qui habillent la demeure dont le sol est tapissé de “gerflex”. Un état proche de la misère ! En effet, ce que perçoit un érémiste ne lui permet pas de vivre dans l’opulence. Contrairement à certaines idées reçues ! MD n’a pas de voiture neuve, ni de voiture tout simplement. Elle l’aurait pourtant voulu !
La santé de cette femme est fragile. Elle n’ose même pas demander de l’aide à ses enfants. Elle a « honte » ! « Eux aussi ont leurs problèmes » ! Que faire pour sortir de cette condition de vie ? Pour l’instant, elle jongle avec les aléas !
J.-F. N.
Regard sur le RMI...
... est le résultat d’une enquête téléphonique menée en février 2003 auprès d’un échantillon « de 510 Réunionnais âgés d’au moins 18 ans, représentatifs de la population réunionnaise ». Leur opinion a été recueillie sur les notions « de pauvreté et d’exclusion globalement, et sur le RMI ». Il résulte de cette expertise qu’un peu moins de la moitié des interrogés (44%) estime que les Réunionnais sont « très » ou « assez » largement touchés par la pauvreté, et près de 41% s’estiment plus pauvres que la moyenne nationale. Pour autant, 61% des individus questionnés ont le sentiment que la pauvreté a diminué ces 10 dernières années, mais ils sont par contre très partagés quant à son évolution prochaine. Plus de 80% des Réunionnais estiment que le manque d’emplois est à l’origine de la pauvreté à La Réunion, 60% jugent insuffisants les moyens de lutte engagés aujourd’hui par les pouvoirs publics.
Autres observations où les avis divergent : environ la moitié des Réunionnais estime que le RMI « risque d’inciter les gens à s’en contenter et à ne pas travailler », tandis que l’autre moitié pense que cette allocation « donne un coup de pouce pour s’en sortir ».
L’ensemble de cette étude révèle une forte ambivalence dans les réponses, marquées à la fois par une préoccupation réelle de la précarité, mais aussi la crainte des abus. Cette ambivalence transparaît dans bon nombre de réponses, et rares sont les interlocuteurs qui s’affichent entièrement « pour » ou « contre » la mesure.
Que pensent les sceptiques, les concernés, les militants, les spectateurs et les partagés ?
Les sceptiques, composés surtout d’actifs occupés, font part d’opinions particulièrement défavorables sur le RMI et souhaiteraient des réformes en profondeur sur le principe d’attribution de cette allocation (contrepartie et durée de versement). Les allocataires du RMI véhiculent une image très négative auprès de ce groupe (sentiment d’abus, de paresse, ...) qui a connu une certaine ascension sociale par le travail ».
Les concernés , « composés de personnes au chômage pour la moitié d’entre elles, sont ceux qui connaissent la plus forte précarité sociale et d’emploi ». Ils associent très largement la pauvreté « au manque d’emplois et se positionnent très largement en faveur d’un fort interventionnisme de l’Etat. Directement en prise avec les difficultés économiques et sociales du quotidien, ils s’expriment largement en faveur du RMI et sont les moins nombreux à émettre des jugements critiques sur cette mesure ».
Les militants « sont plus diplômés que la moyenne et se positionnent très largement en faveur d’une intervention sociale accrue, motivés par un sentiment de grande pauvreté à La Réunion et la nécessité d’une intervention publique dans la lutte contre la pauvreté ». Cependant, ils émettent également des critiques vis-à-vis de cette mesure qu’ils jugent « insatisfaisante dans son mode d’application actuel ». Très attachés à la valeur travail, ils souhaitent que « des contreparties soient plus largement demandées aux bénéficiaires du RMI. C’est le groupe qui formule les réponses les plus ambivalentes ».
Les spectateurs sont essentiellement composés « de personnes âgées de 60 ans et plus, à la retraite. Ils ont été largement confrontés à des situations de pauvreté, ce qui explique sans doute l’appréciation positive de la mesure qu’ils mettent en avant ; le peu d’implication affichée par ce groupe semble plus largement motivé par un certain repli sur soi et des préoccupations propres, plutôt que par une réelle philosophie politique ».
Les partagés, « essentiellement des jeunes âgés de 18 à 25 ans, sont plutôt favorables au principe du RMI mais partagés sur ses effets. Un sur deux estime que le RMI donne un coup de pouce pour s’en sortir et 40% considèrent que la plupart des allocataires pourraient travailler s’ils le voulaient bien ». Rien n’est plus sûr !
(Source : ODR)
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