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La vie chère à La Réunion
31 octobre 2007, par
Des prix 50% plus élevés qu’en France. Le rapport du collectif des associations pour l’installation de l’Observatoire des prix et des revenus souligne une des conséquences de l’absence de volonté politique pour le développement de La Réunion des différents gouvernements qui se sont succédé ces dernières décennies. Pourtant, en France, des mesures ont été prises pour faire baisser les prix. Elles donnent leurs premiers résultats. Pourquoi ne sont-elles pas appliquées à La Réunion alors que les enseignes de grande distribution et les produits vendus sont les mêmes ?
Le collectif des associations pour l’Observatoire des prix et des revenus a adressé un rapport au préfet. Rendu public hier, les conclusions de ce document sont sans appel : les produits de consommation courante sont 50% plus chers à La Réunion.
Ce rapport confirme plusieurs éléments.
C’est tout d’abord la politique salariale que l’État applique pour ses salariés. Ces derniers touchent une prime visant à prendre en compte cette différence. Mais pour le SMIC et les autres minima sociaux dont le montant est fixé par l’État, ce dernier ne répercute pas cette mesure. Résultat : alors qu’une très grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté, elle doit se débrouiller pour survivre avec un revenu insuffisant pour faire face à la vie chère. Cette situation n’est pas nouvelle, elle persiste depuis des décennies, et jusqu’à présent, la volonté politique de l’État est nettement insuffisante dans la lutte contre la vie chère. Conséquence de ce manque de volonté politique : bien qu’à La Réunion, le SMIC et les minima sociaux soient au même niveau qu’en France, le pouvoir d’achat reste largement inférieur à La Réunion. Autrement dit, 61 ans après la fin du statut colonial, c’est une bataille pour l’égalité qui est loin d’être achevée.
Les prix baissent en France
Il est important de souligner qu’en France, l’État affiche une volonté politique pour régler ce problème. Dans une interview dans "Challenges" du 23 octobre, le Secrétaire d’État à la Consommation, Luc Chatel, rappelle qu’en 2004, Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Économie, était parvenu à un accord avec les dirigeants de la grande distribution pour faire baisser les prix dans ce secteur. Luc Chatel estime que l’application de ces accords, et la Loi Dutreil de 2005 ont permis « une baisse de 3,2% sur les prix des grandes marques ».
Depuis plusieurs années, le gouvernement a donc pris des mesures pour que les prix des produits de grande consommation diminuent.
Le rapport du collectif d’associations réunionnaises adressé au préfet donne donc une photographie de l’impact de l’application de ces mesures. Le gouvernement compte d’ailleurs aller plus loin, estimant que la baisse des prix est avec l’emploi le principal levier pour gagner en pouvoir d’achat.
Le 23 octobre dernier, se tenait au ministère de l’Économie la conférence interministérielle sur le pouvoir d’achat. À cette occasion, a été présenté le projet de loi sur « développement de la concurrence au service des consommateurs ».
L’objectif du texte présenté le 23 octobre par un membre du gouvernement est d’aller encore plus loin, il est salué par les associations de consommateurs en France. Pour Edouard Barreiro, chargé de mission commerce à l’UFC-Que choisir, le prix pourrait baisser de 7%.
Des moyens pour l’Observatoire des prix
Mais pendant qu’en France, des mesures sont prises pour faire baisser les prix depuis plusieurs années dans la distribution courante, rien à La Réunion, alors que dans notre île, le coût de la vie est indiscutablement plus élevé et que la population a des revenus inférieurs. Et pour des enseignes présentes en France et à La Réunion, la différence est de 50% au détriment des Réunionnais.
Pourtant, les signataires des accords de 2004 au ministère de l’Économie sont des enseignes qui sont présentes à La Réunion. Et dans leurs rayons, se trouvent les mêmes produits fournis par les mêmes marques. Alors comment expliquer qu’à La Réunion, les prix soient toujours aussi élevés ?
Le dernier point que met en évidence ce rapport est la nécessité de faire la transparence sur la formation des prix dans la grande distribution. Or, l’Observatoire des prix et des revenus n’a pas de commission de travail visant à faire des investigations dans ce secteur. Or, c’est dans la grande distribution que les Réunionnais achètent les produits de première nécessité. Et avec leurs maigres revenus, ils doivent payer 50% de plus qu’en France.
Il est donc plus que jamais urgent que l’Observatoire des prix et des revenus puisse avoir les moyens de se consacrer à une mission essentielle : œuvrer pour faire baisser les prix des produits que les Réunionnais consomment le plus.
Ceci sera possible à une condition. Comme pour l’emploi et le logement, une volonté politique est nécessaire pour en finir avec cette injustice et placer La Réunion sur le chemin du développement.
Manuel Marchal
Baisse des prix
En France, il y a une volonté politique
Le 23 octobre, dans un entretien à "Challenges", Luc Chatel, secrétaire d’Etat en charge de la Consommation et du Tourisme, détaille les mesures présentées ce jour-là lors de la conférence sur le pouvoir d’achat à Bercy. Répondant à une question lui demandant comment faire baisser les prix, Luc Chatel évoque une réforme de la loi Galland.
« Au moment de l’accord Sarkozy de 2004, les prix en France étaient de 12% à 15% plus élevés que dans le reste de l’Europe, en raison des effets pervers de cette loi. Elle avait provoqué une explosion des prix de grandes marques.
La loi Dutreil de 2005, qui la réformait de manière progressive, a permis une baisse de 3,2% sur les prix des grandes marques et une hausse des emplois dans le commerce.
Je lance aujourd’hui la réforme finale de la loi Galland, destinée à renforcer la transparence et la concurrence. Les distributeurs pourront rétrocéder aux consommateurs l’ensemble des marges arrières, ces sommes payées par les industriels en contrepartie de coopérations commerciales (mise en avant sur les catalogues ou dans les rayons) ».
Autre piste évoquée pour augmenter le pouvoir d’achat : baisser les prix des services. « Il faut introduire plus de transparence et de concurrence dans les services, notamment dans la téléphonie et les banques », a déclaré Luc Chatel à "Challenges".
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