
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pauvreté
8 juillet 2006
Une enquête de la Fédération des Banques Alimentaires montre que l’aide alimentaire concerne près de10% de salariés, mais aussi les retraités.
De cette enquête inédite, menée par l’institut CSA (1) , il ressort 2 principaux enseignements. D’abord, un nombre important de retraités et de salariés figure parmi les bénéficiaires, attestant ainsi que les revenus du travail et les pensions de retraite ne suffisent plus à assurer le minimum vital. Il apparaît par ailleurs qu’un manque persistant de moyens des associations empêche ces dernières de distribuer une alimentation suffisamment diversifiée.
Salariés et pauvres !
Première surprise : un quart des individus aidés par les banques alimentaires bénéficie de revenus, loin du cliché des personnes dites "exclues". Parmi les destinataires de l’aide, 9% sont salariés, 16% retraités et 67% ont un domicile. "Ces résultats sont le miroir d’un contexte social dégradé. L’aide alimentaire ne s’adresse plus aux seules personnes exclues", analyse Claire Piau, responsable de l’enquête au CSA.
Une situation alarmante, selon Jean de Poret, Président de la Fédération Française des Banques Alimentaires : "Nous aidons en fait des personnes qui ne devraient pas l’être. Il faut absolument interpeller les pouvoirs publics, les entreprises et la société dans son ensemble sur le sort des travailleurs et des retraités pauvres".
Le travail du CSA révèle aussi une évolution des comportements chez les bénéficiaires. En effet, ces derniers ne sont pas forcément demandeurs, au départ, d’une aide alimentaire. Mais ils utilisent celle-ci comme moyen d’épargner une partie de leurs faibles revenus.
Ils sont de plus en plus...
"Pour toute une partie de ces individus, l’aide alimentaire n’est plus seulement conçue comme un recours d’urgence : elle est de plus en plus perçue comme une prestation sociale de plus, en nature. Les économies réalisées permettent d’acheter de nouvelles chaussures aux enfants, d’aller de temps en temps au cinéma", affirme Michel Legros, de l’École Nationale de Santé Publique (ENSP).
Dans le même temps, le public accueilli demande davantage de colis. "D’année en année, l’aide alimentaire devient centrale dans l’alimentation des plus démunis. Elle n’est plus seulement un recours d’appoint", assure Serge Hercberg, Professeur de nutrition à la Faculté de médecine de Paris XIII et Directeur d’une unité d’épidémiologie de la nutrition (Inserm-Inra). 48% des associations interrogées déclarent d’ailleurs que cette demande croissante de la part du public constitue une vraie difficulté.
"Les besoins des associations en denrées, en personnel, en fonds et en équipement suffisent de moins en moins à répondre à la demande grandissante du public", constate Jean de Poret. Nombre de ces bénéficiaires deviennent des "réguliers" de l’assistance : 54% d’entre eux se fournissent via les banques alimentaires depuis plus d’un an, dont 35% depuis plus de 2 ans.
2,50 euros en moyenne par jour pour leur alimentation
Face à cette dépendance accrue des bénéficiaires vis-à-vis des colis distribués, la qualité de l’alimentation offerte devient un enjeu crucial. Si les trois quarts des associations se déclarent satisfaites des denrées proposées, 24% d’entre elles se plaignent du manque de diversité des produits à distribuer.
Ces critiques retiennent d’autant plus l’attention que l’on constate chez les populations les plus démunies une tendance à la malnutrition. "Les produits des banques alimentaires devraient d’autant plus être de qualité qu’ils sont distribués à des personnes consacrant 2,50 euros en moyenne par jour à leur alimentation et ne pouvant donc se procurer des denrées bien dotées en apport nutritif", explique Serge Hercberg.
"Notre but est de faire du repas un moment de l’action sociale"
Mais le type de produits proposés par les associations sur le terrain reste très dépendant des collectes effectuées en amont. "En dehors des dons faits chaque année par les particuliers, nos bénévoles ramassent, entre autres, les produits prochainement périmés mis à leur disposition par la grande distribution. Tous les départements ne disposent pas d’équipes mobiles de volontaires capables de collecter ces dons et de les redistribuer presque immédiatement", explique Jean-Marie Dupont, Directeur fédéral des banques alimentaires.
Les zones les plus reculées ne sont pas les seules à manquer de bras : l’enquête révèle que 30% des associations ont du mal à trouver des bénévoles. Et parfois aussi, des équipements. Ainsi, seules 6% des associations disposent d’un véhicule frigorifique, ce qui bride la distribution de produits frais.
Face à ces limitations, certains n’hésitent pas à imaginer des alternatives à la distribution de telles denrées par le réseau des banques alimentaires. "Il faudrait proposer aux 5 millions de bénéficiaires de la CMU des coupons mensuels de 10 euros dédiés exclusivement à l’achat de fruits et légumes pour répondre aux manques constatés actuellement", assure Serge Hercberg.
Dernier enseignement de l’enquête, plus optimiste celui-là : 52% des associations sondées proposent un accompagnement social aux personnes démunies lors des distributions de colis. Pour aller dans ce sens, la Fédération Nationale des Banques Alimentaires a décidé de mettre à disposition des associations des équipements de cuisine afin qu’elles ne se contentent pas seulement de distribuer des colis.
Une initiative qui peut paraître anodine. Et pourtant. "Notre but est de faire du repas un moment de l’action sociale. Nous souhaitons vraiment mettre en œuvre une politique de réinsertion par le biais de l’aide alimentaire", précise Jean de Poret.
(Sources : La Croix)
(1) Enquête menée du 6 au 15 avril 2006, à l’aide d’un questionnaire envoyé aux associations et aux centres communaux d’action sociale.
Créées en 1984 pour répondre à des besoins considérés à l’époque comme ponctuels, les banques alimentaires font aujourd’hui figure d’institution auprès des plus défavorisés. Dans un souci d’efficacité et d’évaluation de son action, la Fédération Française des Banques Alimentaires a voulu connaître le profil de ses 750.000 bénéficiaires, de même que les desiderata des 4.700 associations qui, sur le terrain, distribuent les denrées.
1.800 demandeurs d’emploi... et les autres ?
9% des demandeurs de l’aide alimentaire sont salariés
Certains chiffres vont étonner plus d’un, avant de les révolter. Près d’une personne sur 10 bénéficiant de l’aide alimentaire est salariée (c’est dire la petitesse de ces salaires qui ne suffisent plus à nourrir celui qui travaille) et 16% sont des retraités, indique une étude CSA réalisée pour la Fédération Française des Banques Alimentaires, rendue publique au mois de juin.
Parmi les bénéficiaires de l’aide, 43% reçoivent le RMI ou des allocations diverses et 10% sont chômeurs, révèle une autre étude menée par le CSA, au mois d’avril dernier, auprès des plus de 4.000 associations partenaires de la Fédération.
La plupart de ces personnes aidées ne sont pas "sans domicile" : 67% ont un logement durable, 24% sont "hébergés" tandis que 9% sont sans logement. En termes d’âge, 1 personne sur 4 accueillies a moins de 26 ans, 1 sur deux entre 26 et 50 ans, et un autre quart est donc âgé de plus de 50 ans.
La moitié des personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire vit seule sans enfant, tandis que près d’un quart est une structure de famille monoparentale. 54% ont recours à l’aide alimentaire depuis plus d’un an. L’étude souligne de nombreuses spécificités régionales. Ainsi, en Ile-de-France, la population aidée est nettement plus jeune (42% de moins de 18 ans), 58% des personnes sont de nationalité étrangère, tandis que 33% n’ont pas de logement.
La Fédération, avec son réseau de 79 banques alimentaires, a fourni quelque 19 tonnes à différentes associations à travers toute la France en 2005.
N’oublions pas que, derrière tous ces chiffres, il y a des hommes, des femmes et des enfants. Que cette situation, dans un pays qui se veut "évolué", est intolérable. Ce n’est pas d’aumône dont ces gens ont besoin, mais d’un revenu qui leur permette de vivre décemment. C’est juste une question de dignité humaine.
Baisse du chômage ?
Le gouvernement est tout content de nous annoncer ce qu’il veut nous faire prendre pour une bonne nouvelle. Si on peut se réjouir d’un taux de chômage à 9,1%, il faut se garder de tout optimisme. À y regarder de plus près, ce résultat est la conjonction de plusieurs facteurs, dont la baisse démographique et l’activation des Contrats aidés (et précaires).
En même temps, des usines ferment et les plans sociaux s’accumulent (Dim, Kodak, Faurecia, Heuliez...). Comme dit Bernard Van Craeynest, Président de la CFE-CGC, "48.900 inscrits à l’ANPE en moins, cela ne fait pas nécessairement 48.900 personnes de plus au travail".
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