La rentrée scolaire vue par l’ORGECO

L’Allocation de Rentrée Scolaire ne suffit pas

11 août 2007

À quelques jours de la rentrée, les jeunes de l’ORGECO nout Dalon veulent pointer du doigt les dépenses auxquelles les familles sont confrontées pour la scolarisation des marmailles. Si, première victoire, l’ARS a été versée le 10 août au lieu du 21, cette allocation ne suffit pas à couvrir les besoins. La faute, en partie, aux prix trop élevés.

Au sein de l’association de consommateurs ORGECO, des jeunes étudiants, lycéens et parents se sont rassemblés pour former ORGECO nout Dalon. Ce groupe, d’une quinzaine de personnes, s’est retrouvé hier devant les grilles du Rectorat pour d’abord se réjouir d’une victoire : l’ARS (Allocation de rentrée scolaire) a été versée hier aux familles au lieu du 21 août comme en Métropole. Et l’ORGECO nout Dalon y est pour quelque chose. C’est du moins ce qu’expliquait Laëtitia Volia, porte-parole du groupe. « Le choix du jour de notre conférence de presse est éminemment symbolique puisque c’est à l’initiative des jeunes de l’ORGECO que les familles réunionnaises savent qu’elles peuvent percevoir l’ARS. Fin juillet, nous avions appelé la CAF, elle nous avait dit que l’ARS serait versée en même temps qu’en Métropole. Il aura fallu un courrier au Président de la République et au Premier ministre pour aboutir au versement avant ». Mais les Dalon ne serait pas contre le paiement de l’ARS le 15 juillet, calendrier scolaire oblige.

Éduquer les enfants attirés par les produits de marque

L’ARS, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Pour le démontrer, les Dalon ont passé en revue les dépenses des familles pour la rentrée. En cause, les prix élevés, parfois une mauvaise organisation des services qui entraîne des dépenses supplémentaires, et une liste des “besoins” qui s’allonge.
Effets scolaires, location de livres, cotisation à la coopérative, photocopies payantes, cantine scolaire, achat de vêtements, frais de transport, frais d’assurance... Voilà les dépenses des familles, et même pour celles qui travaillent, la rentrée est aussi difficile.
La liste des effets scolaires est longue et dépasse souvent le montant de l’ARS, constate l’ORGECO. D’autant plus que les prix sont globalement élevés, même s’ils varient d’un magasin à l’autre pour un ou deux articles. L’association demande ainsi aux commerçants de pratiquer « ce qu’ils faisaient déjà il y a quelques années », une remise de 10 à 15% sur la papeterie et 20% sur les livres. Car les associations de parents d’élèves ne fournissent pas toujours tous les livres nécessaires en location pour les lycéens. Maéï Fock-Si-Mui était en Terminal l’année dernière. « Je donne une caution de 200 euros pour la location des livres, sur 272 euros d’ARS. Et pourtant, on ne nous fournit pas tous les livres. L’année dernière, je n’avais pas de livre d’histoire-géo, alors que j’avais un diplôme à préparer », raconte-t-elle. Pour les vêtements, l’ORGECO reconnaît que certains parents cèdent aux demandes des enfants pour les produits de marque. Mais, précise Laëtitia Volia, c’est « aux parents d’expliquer que les marques, c’est bien, et lorsque c’est trop cher, on peut comme pour les médicaments trouver des génériques d’excellente facture et de qualité ».

Mieux expliquer aux familles où va l’argent

Pour les écoles primaires, l’ORGECO demande une plus grande transparence quant à l’utilisation de la cotisation coopérative. « Je paie 5 euros dans l’école publique de mon fils, on me dit que c’est pour les sorties et pourtant, au cours de l’année, on me réclame encore de l’argent », explique une maman. Pareil pour la souscription d’une assurance. L’ORGECO estime que les parents ne sont pas assez informés : « les parents paient déjà une responsabilité civile et on leur demande de souscrire une autre assurance », souligne Laëtitia Volia.
Enfin, concernant la gratuité des transports scolaires pour les lycéens et collégiens, les Dalon constatent qu’elle n’est valable que sur une seule ligne « bien souvent, la moins pratique et la plus longue du domicile à l’établissement scolaire ». Maéï Fock-Si-Mui met ainsi parfois plus d’une heure pour arriver à son domicile. « J’habite la Rivière des Pluies et je vais au lycée du Butor. On m’a donné la ligne 10, alors que la 5 est plus rapide, elle nous dépose d’ailleurs devant le lycée. Avec la 10, je ne peux pas rentrer chez moi le midi, ce qui fait une dépense supplémentaire pour la cantine ». Un cas qui n’est pas isolé d’après l’ORGECO, qui demande tout simplement une meilleure prise en compte des difficultés énumérées, grâce à des tarifs préférentiels et une meilleure organisation.

Edith Poulbassia


Loyer et inscription pèsent lourd pour les étudiants

La rentrée pour les étudiants a aussi son lot de dépenses. Pour ceux qui doivent quitter le domicile familial, et qui n’ont pas de chambre au CROUS, les loyers représentent une charge importante, ainsi que les droits d’inscriptions à l’Université. « La classe moyenne intermédiaire est exclue du système. Pour l’inscription à l’Université, les étudiants non boursiers doivent payer entre 200 et 600 euros, selon qu’il s’agisse d’un DEUG ou d’un Doctorat. A régler immédiatement par chèque ou carte bancaire. On ne compte pas encore les livres, l’assurance, le logement », explique Laëtitia Volia.
Pour le logement, Anne-Laure Velliama a fait le tour des agences. Partout, on lui demande des frais d’agence et 2 mois de caution. Certes ses parents travaillent, mais n’ont pas forcément les moyens de débourser « 1.200 euros d’un coup ».
L’ORGECO envisage d’interpeller les agences immobilières et en particulier la FNAIM pour que les étudiants puissent être exonérés des frais d’agence, sur présentation d’un justificatif du statut d’étudiant, ainsi qu’un allègement des conditions de cautionnement.

EP


Les prix à la loupe

L’ORGECO nout Dalon a fait le tour des magasins pour établir une liste des prix de quelques fournitures scolaires dans 2 à 6 magasins.
Exemple sur une pochette de papiers à dessin de même marque : le prix varie entre 2,30 euros et 4,95 euros. Le bloc de feuilles de 500 pages entre 2,35 et 3,20 euros. Le cahier de textes entre 1,65 et 7,50 euros. Le cahier grand format 96 pages dans 3 magasins entre 1,05 et 3,50 euros.
Pour la 6ème, le classeur coûte entre 1,35 euros et 6,80 euros, l’agenda entre 2,40 et 11 euros, les 400 feuilles mobiles entre 1,95 et 8,90 euros...
Évidemment, les produits les moins chers ne se trouvent pas dans un seul magasin. Aux parents, donc, de courir d’un magasin à l’autre pour parfois un seul article.

EP


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • bonjour je sais que mon message n’est pas très bien placer mais je recherche depuis pas mal de temps deja une fille qui s’appelle laetitia volia et il se pourais que ce soit d’elle qui parle dans cette article
    j’aimerais vraiment pouvoir la retrouver
    merci beaucoup

  • bonjour je m’appelle sophie et j’habite la métropole ,je recherche des amis rencontrer dans ma ville en 1984-1985,ils etaient logés dans un foyer l’adresse était la suivante :
    rue jean michel capendeguy
    34500 BEZIERS
    nous étions trois filles sylvie dit ratita, valérie et moi.
    ça fait longtemps que je rêve de vous revoir alors si vous vous reconnaissez contactez moi


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus