Hier à Saint-André, rencontre avec la grande distribution

L’ARCP sur le front de la lutte contre la cherté de la vie

7 juillet 2011

À travers des actions de sensibilisation afin d’améliorer « le quotidien des Réunionnais » sur les questions du prix des hydrocarbures aux emplois aidés, du développement de l’emploi durable à La Réunion. L’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté pose à nouveau le problème des prix dans la grande distribution.

Hier à Saint-André, sous le message, « nous ne pouvons que vous interpeller à nouveau, sur les orientations issues des débats lors des mouvements COSPAR survenus en 2009 », l’ARCP a interpellé les acteurs de la grande distribution.
« Conscients des facteurs conjoncturels et de la structure même de l’économie réunionnaise, et, dans la mesure où la cherté de la vie reste un problème crucial, à La Réunion, nous souhaitons que les débats continuent et s’amplifient », a indiqué le porte-parole de l’ARCP.
C’est pour cette raison que le rendez-vous a été donné, mercredi 6 juillet 2011 à Saint-André, afin d’interpeller les deux grandes surfaces que sont le groupe Leclerc et Jumbo Score sur la hausse des prix.
L’ARCP a été reçue par les responsables de ces deux enseignes notamment sur le respect de l’accord COSPAR, qui est rentré en application le 8 avril 2009.

L’accord COSPAR pour l’évolution des prix à La Réunion

Cet accord COSPAR a été élaboré conjointement entre les représentants de la grande distribution, des petits commerçants, de la Préfecture, des producteurs locaux, et les représentants du COSPAR, une liste de 250 produits évolutifs, pour une baisse à compter du 8 avril 2009, et la répercussion des baisses par les autres acteurs de la formation des prix
L’objectif du COSPAR reste la baisse des prix de 20% minimums, dont la date de référence est le 31 décembre 2008. Le COSPAR demande que « le principe de solidarité dans la filière doit pleinement jouer » pour que les produits soient facilement identifiables grâce à une signalétique. De plus, toute évolution de prix doit se faire de manière concertée avec les signataires, une concertation entre les différents acteurs de la formation des prix sera conduite dans un deuxième temps : l’État pour la TVA, les collectivités pour l’octroi de mer, les compagnies aériennes et maritimes concernant le fret. Enfin, le COSPAR avait entre autres poussé à la mise en place d’une commission spécifique.

« L’accord unanime pour l’évolution du protocole COSPAR »

Cet accord a fait l’objet, mercredi matin, d’un bilan d’étape venant après les différentes sollicitations et interpellations de l’ARCP, restées sans réponse jusqu’à ce jour.
Il en ressort un bilan mitigé, d’après le constat fait par les défenseurs des consommateurs, surtout du fait d’un manque de suivi de la part des services de l’État.
À l’issue de ces deux visites, l’accord pour une réunion de travail sur la possibilité d’une évolution en vue d’améliorer et de faire évoluer l’action et l’évolution d’une liste de produits a été pris en compte. Dans l’attente de cette grande réunion de concertation, l’ARCP se déclare « vigilante quant au respect de la parole donnée ».


• 9h45 : la rencontre avec Leclerc

La carte achat : la réponse positive de Leclerc

Dès l’entrée dans l’enseigne, les membres de l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté sont interpellés par des consommateurs ; les échanges s’enchaînent sur la problématique de la cherté de la vie. Pascal Thiaw-Kine, patron de Leclerc à La Réunion, donne des explications et répond aux questions.
Force est de constater que le tableau d’affichage des prix COSPAR et les signalétiques sont très visibles dans le magasin. Par la même occasion, personne ne peut s’empêcher de constater que les prix COSPAR ont, pour la plupart baissé. Ce qui, pour les membres de l’ARCP, correspond parfaitement à l’esprit de l’accord COSPAR, mais tout en signalant que des efforts restent à faire pour le juste prix.
Concernant, le dernier rendu de l’Observatoire des prix et des revenus, sur la forte augmentation constatée dans ce magasin, le patron de Leclerc signale que, suite à l’appel au boycott de l’ARCP, des mesures ont été prises.
Pour ce qui est, à notre avis, l’essentiel de la visite de l’ARCP, à savoir l’accord pour une réunion de concertation pour la mise en place d’une carte achat sur les produits essentiels, le patron de Leclerc répond positivement.


• 10h45 : la rencontre avec Jumbo Score

L’effet COSPAR au Jumbo Score

Du magasin Leclerc, c’est, à pied, que les membres de l’Alliance contre la pauvreté se rendent à Jumbo Score. Les deux grandes surfaces sont situées à 5 minutes à peine l’une de l’autre.
Dès leur arrivée, c’est M. Giovanni Liènore patron du Jumbo Score, pas très à l’aise, qui les reçoit. Courtois, mais faisant montre d’une grande fermeté, nos « Robins des Bois du social » n’hésitent pas à pointer du doigt un premier point de rupture de l’accord COSPAR, l’absence de signalétiques.
Avec difficulté, le responsable tente de démontrer, à travers des exemples, que des prix ont réellement baissé dans son enseigne.
M. Liènore n’hésite pas à faire valoir que l’accord COSPAR est toujours respecté en présentant une publicité de 120 produits de la liste COSPAR, au même prix qu’en 2009, et cela valable jusqu’au jeudi 30 juin 2011. Certains membres de l’ARCP ne cachent pas leur scepticisme au vu de la disparition de la signalétique COSPAR.
Les responsables de l’ARCP en référence à une enquête menée par ses membres reconnaissent que l’effet COSPAR joue favorablement en faveur des consommateurs. Comme pour le groupe Leclerc, le patron de Jumbo Score est très favorable à la rencontre proposée.

Lutter contre la vie chèreA la Une de l’actuCOSPAR

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus