
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Visite de la secrétaire nationale du SNUipp
16 juin 2005
La visite de la secrétaire nationale du SNUipp, Éliane Lancette, dans le cadre d’un stage sur “les congés de formation syndicale” a été l’occasion pour le syndicat des personnels du premier degré de dresser l’état des lieux du système éducatif réunionnais.
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Autour d’Éliane Lancette, secrétaire nationale du SNUipp, se trouve le staff du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et de PEGC Réunion, notamment le secrétaire général, Didier Gopal, qui précise que "le SNUipp est le premier syndicat du premier degré en France, en nombre et en termes de représentations des personnels". Un syndicat qui a été dans la lutte contre la réforme Fillon. Si certains points sont tout à fait acceptables, d’autres en revanche demandent sérieusement d’être revus, de par la situation calamiteuse de l’Éducation en France. Bradée, l’Éducation répond de moins en moins aux besoins des élèves. L’éternel problème du manque d’effectifs pédagogique et d’encadrement. 112.075 élèves sont inscrits en primaire et en pré-élémentaire, soit dans 506 écoles publiques et 26 écoles privées. À la rentrée 2005, 54.000 élèves devraient faire leur entrée dans le système éducatif français, 51.000 en 2006, chiffres englobant l’Hexagone et les DOM. Pour autant, le Ministère de l’Éducation nationale, maintenant aux mains de Gilles de Robien, n’a pas annoncé un rattrapage de l’effectif enseignant et encadrant. Sur les 56,599 milliards d’euros dédiés à l’Éducation, 4 milliards doivent être gelés, portant directement atteinte à la qualité du fonctionnement de l’école publique. Didier Gopal note que le contexte socio-économique réunionnais (37,7% de chômage contre 10% en France hexagonale ; 60% des élèves, si ce n’est plus, issus des catégories socioprofessionnelles défavorisées) devrait inciter à une politique plus participative de la part du gouvernement. Les collectivités locales, les municipalités en premier, ne jouent pas toujours le jeu, elles ne veulent pas investir dans le bâti scolaire.
Lutte contre l’échec scolaire
"On se pose des questions sur la volonté académique et ministérielle pour lutter contre l’échec scolaire", déclare Didier Gopal. Il suffit de voir le désengagement des instances pour l’enseignement spécialisé. Les Réseaux d’aide spécialisée aux enfants en difficulté (RASED) connaissent des difficultés en termes... d’effectifs. Le SNUipp déplore, à La Réunion, un déséquilibre entre micro-régions, quant à la création de postes de maîtres psychologues, maîtres rééducateurs, maîtres spécialisés, les chevilles ouvrières du RASED qui travaillent auprès d’enfants en difficulté scolaire, surdoués et "non-intéressés". Pour l’heure, un constat. Si le Nord et l’Ouest sont bien dotés en maîtres spécialisés, dans le Sud et l’Est, ce sont souvent des enseignants sans formation qui assurent l’enseignement spécialisé. Éliane Lancette note quant à elle que "15% d’élèves [NDLR : au plan national] qui arrivent en 6ème avec des difficultés de lecture". Ce ne sont sûrement pas les propositions de l’ancien ministre Fillon qui aurait pu changer la tendance. Le gouvernement Raffarin axait sa politique sur l’économie de ses finances. D’ailleurs, Fillon prévoyait que ces enfants en difficulté soient pris en charge dans les classes. Économiser partout, ce n’est pas ce qu’attend le SNUipp. "Le budget de l’Éducation nationale et l’amélioration des résultats des élèves ; l’un ne va sans l’autre", insiste Didier Gopal, qui précise que son syndicat restera une force de proposition. La réussite des élèves passe par la formation des enseignants. Éliane Lancette déclare également que 80% des enseignants étaient favorables à une réforme de l’école. "L’École a besoin d’un souffle nouveau", déclare-t-elle, tout en poursuivant que "75% des enseignants étaient contre le projet de réforme du ministre Fillon". Par exemple, il est déplorable que les enseignants ne puissent pas réactualiser leur savoir, en bénéficiant de formations adaptées, en lien avec les avancées scientifiques et technologiques.
L’emploi priorité gouvernementale
"Le Premier ministre Dominique De Villepin a fait de la bataille pour l’emploi sa priorité", indique la secrétaire nationale du SNUipp, qui poursuit : "nous avons des propositions à lui faire". Plus d’enseignants, plus de maîtres spécialisés et une formation continue en lien avec la recherche. Espérons que le Premier ministre saura y répondre, en établissant une politique éducative plus active. Il ne suffit pas de dire que, sur les planches, la lutte contre l’échec scolaire et l’illettrisme doit être marquée sur le terrain par des actions, des moyens mis en œuvre. Le personnel encadrant dans l’enseignement primaire - puisque c’est à la base que tout se joue - fait particulièrement défaut. Où sont les documentalistes dans les Bibliothèques centre de documentation (BCD) ? Qui encadrent aujourd’hui les enfants dans les ateliers arts plastiques, musique ? C’est vrai, les aides éducateurs ne sont plus là. Sur les 60.000 emplois-jeunes de l’Éducation nationale, ils ne sont plus que 10.000 aujourd’hui. 4 ans d’éviction soignée. Sur ces derniers emplois-jeunes, on recense 5.000 auxiliaires de vie scolaire. Le SNUipp en appelle à l’exemple finlandais. Son système éducatif arrive en tête d’une évaluation mondiale. Chaque élève finlandais pratique au moins 3 activités pratiques et culturelles, en parallèle d’une scolarité normale. L’école quant à elle fournit à la marmaille une aide personnalisée et collective. Création de postes et qualité de l’enseignement marchent ensemble. Le gouvernement saura-t-il cependant composer avec les forces syndicales ?
Bbj
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